• Arras (Atrecht) - U

    • édification par la charte communale acquise en 1157-1163 par Philippe d'Alsaccliquez sur l'image pour accéder à l'albume, confirmée par Philippe Auguste en 1194. Elle inspire celles de Gand, Ypres, Lille et Douai.
    • construit en :
      • Epoque romaine : Arras est déjà un civitas, chef-lieu administratif
      • 880 : Arras est détruite par les invasions normandes, elle se reconstituera autour de l'Abbaye de Saint-Vaast.
      • XIe siècle : la ville est déjà un des centres d'industrie drapière.
      • 1113 ou 1114 : on note l'apparition de l'échevinage d'Arras, alors composé d'un maieur et de douze échevins. En 1194, la ville élit ses magistrats de façon annuelle, ce qui fut imité par la suite par la plupart des autres villes. Il y a alors un perron dans la ville, le perron Robert Cosset, du nom d'un riche bourgeois, appartenant à une famille impliquée dans les charges municipales aux XIIIe et XIVe siècles. Au XIIIe siècle, la tour de guet est alors le clocher de l'Eglise Saint-Géry, démolie à la Révolution française. Il semblerait qu'elle abritait également le trésor, ou huchet aux chartes.
      • XIIIe siècle : les bourgeois font du négoce et pratique l'usure parfois jusqu'à des taux de 20% et davantage pour les plus puissants souverains d'Europe, au grand dam de l'Église.
      • 1463-1477 : début de la construction du beffroi, pour symboliser le pouvoir de la commune et servir de tour de guet, les premiers guetteurs en sont Jean Delamotte et Pierre Goulûtre, ils demandent une augmentation de salaire, l'un  nous donne sa raison : à cause "du travail grand qu'il avoit plus à monter au beffroi qu'au clockier de Saint-Géry". Il toucha un demi-sol de plus par jour.
      • 1479 : Louis XI décide de raser la ville et l'efface des cartes, au propre comme au figuré : le nom d'Arras est banni, l'interdiction sera levée par Charles VIII.
      • 1492 : reprise des travaux mais ralentissement.
      • 1501-1506 : l’échevinage décide de construire un hôtel de ville ceignant le beffroi (maître d'oeuvre est Mathieu Martin), la halle aux cuirs devenant trop petite, elle sera détruite pour laisser sa place : "le lieu et place de l'eschevinaige est caducque et chiet en ruigne". Celle-ci était décorée de fresques et d'insignes de la ville, notamment les Rats d'Arras. La Halle aux draps se situait à l'emplacement de l'actuelle rue de la Taillerie (signifiant mesurage). Pour sa construction, on dut vendre différentes maisons : la "maison que on dist la Vingtaine", la maison de la Bretecque, la maison du Poix...
      • 1520 : on décore la Chapelle Sixtine de tapisseries appelées Arazzi (elles sont maintenant au Musée du Vatican).
      • 1541 : on installe l'horloge, confectionnée par l’Arrageois Jacques Halot.
      • 1553 : achèvement du beffroi, surmonté l'année suivante de la couronne impériale et du lion d'Arras.
      • 1572 : ajout d'une aile de style Renaissance sur les plans de Mathias Thesson.
      • 1694 : on ajoute le carillon.
      • 1832 : le clocheton du beffroi (30 derniers mètres) menace ruine, on entame des travaux sous la direction de Trexel.
      • 1841 : on installe le lion.
      • 1843 : le facteur de piano Wagner installe le carillon.
      • 1844 : inauguration du couronnement terminé.
      • 1914 : endommagement par les tirs de l'artillerie allemande, le 6 octobre. Il s'écroule le 21 octobre. De son haut, on avait une vue trop dangereuse sur le front.
      • 1924-1934 : reconstruction de l'Hôtel de Ville à l'identique (la bretèche est plus petite cependant et sans les ajouts Second Empire), les nombreuses boves (galeries souterraines) n'allèrent pas sans poser problème. En 1930, on installe le lion, en 1932, on installe un nouveau carillon de 37 cloches.
      • 2000 : restauration du cadran de l'horloge.
      • 2005 : ravalement de la façade.
    • architecte : Jacques Le Caron. Pierre Paquet pour la reconstruction après-guerre.
    • style : gothique flamboyant.
    • matières : à l'origine, grès de Lewarde et de Montigny, pierres blanches ; actuellement, béton armé et grès d'origine récupéré des ruines et pierres blanches

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    • hauteur : 75,36 m (à l'origine, 364 marches, maintenant 43 marches après l’ascenseur obligatoire / 9 étages)
    • lieu : Hôtel de Ville - Place des Héros - 62001 Arras
    • renferme : anciennement les services communaux / actuellement l'Office de tourisme et les salles du conseil municipal, une exposition sur le développement urbain. Le beffroi renferme la salle des cloches, puis la première galerie.
    • visitable : Tous les jours (en été, de 9 h à 18 h 30). Montée : 2,30 € adulte ; 1,60 € enfant ; gratuit – de six ans.
    • inscrit :
      • dès 1840, sur la première liste de monuments classés proposée par Prosper Mérimée, alors inspecteur général des Monuments Historiques, d'où le nom de Base Mérimée, pour la base de données répertoriant le patrimoine architectural français.
      • en 2005 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
    • girouette : un lion artésien (et non flamand) tenant un soleil datant du règne de Louis XIV, sur une couronne impériale (comme à Audenarde), symbolisant le souverain des Pays-Bas du Sud, Charles Quint. Le lion original de 1554, complètement informe, se trouve aujourd'hui au musée, comme celui de 1841. Les flèches des lucarnes du toit de l'Hôtel de Ville sont aux armes des métiers.
    • cloches : au XVe siècle, la Banclocque, Effroy, Couvre-feu, Guet. Maintenant 40 cloches, soit 5727 kg et le bourdon La Joyeuse.
    • carillon (mélodies) :
      • à l'heure : Iras-tu vir el fet' d'Arras
      • au quart : Do-mi-sol-do
      • à la demi : Fra diavolo
      • aux trois-quarts : Do-mi-sol-do (trois fois de suite)
    • fortification de la ville par Vauban
    • légende / anecdote :
      • Salon M. Battard, Arras était avec Tournai et Cambrai la plus vieille ville des Pays-Bas.
      • Inspiré par celui de Bruxelles pour sa base, et celui d’Audenarde pour son couronnement. Il inspirera celui de Saint-Quentin.
      • Une statue de Saint-Vaast décorait la façade, comme il y avait Notre-Dame de la Gésine (La Nativité) et Saint-Amé à Douai, les saints Michel, Jean, Philippe et André à Lille, Saint-Pierre à Louvain...
      • L'intérieur de l'hôtel de ville est remarquable pour ses boiseries sculptées dans la salle d'honneur.
      • L'Hôtel de Ville est placé sur la petite place, alors qu'habituellement il occupe la grande place. Ce "Petit Marché" abrite la Halle, la chapelle Notre-Dame des Ardents, la Maison Rouge, le pilori... Depuis 1945, elle porte le nom de place des Héros en hommage aux résistants arrageois fusillés pendant la guerre 1939-1945.
      • La Grand'Place fait 184m sur 96m (environ 1 hectare) et aligne 155 maisons toutes différentes, de style baroque flamand sur 345 colonnes de grès.
      • En 1789, les révolutionnaires assimilent la couronne à un emblème séditieux : le maire la sauve en la masquant d’une calotte de plomb en forme de bonnet phrygien.
      • C'est d'Arras qu'est partie la candidature des beffrois à l'UNESCO, à l'initiative de l'Arrageois François-Xavier Muylaert, président de l'association Beffrois et patrimoine.
      • Un concert de carillon a lieu les premiers samedis du mois à 11h, au moment du marché.
    • Carnaval : descente du père Noël, embrasement du beffroi début septembre célébrant la libération de 1944.

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