• Beaudelaire de rien

    L'homme et la mer

    Homme libre, toujours tu chériras la mer !
    La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
    Dans le déroulement infini de sa lame,
    Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

    Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
    Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur 
    Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
    Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

    Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
    Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
    Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
    Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

    Et cependant voilà des siècles innombrables
    Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
    Tellement vous aimez le carnage et la mort,
    Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !


  • Commentaires

    1
    Fixy
    Lundi 8 Décembre 2014 à 20:15
    Baquet
    Reste plus qu'à tirer les lignes d'eau.
    2
    Poséidon
    Mercredi 10 Décembre 2014 à 14:36
    Biquet
    Cette chèvre se prend pour une moule , elle est accrochée au rocher comme au plus de la marée.
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