• Station Reconnaissance (slam)

    Je slam comme un aveugle ère dans le métro.
    Je galère à trouver les bonnes lignes, les bons mots.
    Mon stylo tâtonne la feuille blanche mais se cogne contre les murs de l'inexpérience.
    Après 22ans d'attente, je me demande si je n'ai pas pris la ligne dans le mauvais sens.
    Mon inspiration se lance dans une grève de transport,
    Mais mon esprit ne perd pas le nord.
    Faisant preuve de patiente, dans le noir et sans tiquet.
    Souriant même à ceux qui font preuve d'arrogance.
    Parce que pendant qu'eux, reste à quai,
    Moi je tente ma chance,
    A la recherche désespéré de la station reconnaissance.
    Je me sens comme plongé dix pieds sous terre.
    Mais j'ai trop de chose à dire pour pouvoir me taire
    Rêvant de voir une lumière au bout du couloir,
    Lueur d'espoir de sortir d'une vie de crasse et de poussière.
    Je ne vise pas la gloire, juste le respect de nos frères.

    Voyageur de l'ombre à la poursuite de la dignité,
    Citoyen berné par cette société pseudo égalitaire.
    Mon imagine R dépasse les zones dictés par les agents de la RATP.
    Je slam pour la révolte des passagers,
    Car l'égalité en France est une vaste plaisanterie.
    Dans certains quartiers,
    Y a pas que par les transports qu'on soit mal desservis.
    Membre d'une génération en colère
    Déterminé à ne pas suivre des chemins de fer
    Dont le terminus serait une retraite bien amer.
    Cette attente mélancolique m'enivre
    D'une problématique peur de mourir avant de vivre,
    Alors quitte à s'égarer dans cette quête d'identité.
    Je préfère encore dérailler,
    que de suivre leurs parcours tout tracé.

    Vidéo sur youtube: http://youtube.com/watch?v=mHrQ7VUmuMc


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  • Au pays des droits de l'Homme... bafoués

    J'ai rarement eux aussi honte d'être Français comme hier (ndlr : 24 septembre) en poussant les portes du gymnase de Cachan. Evidemment comme tout le monde, j'avais vu dans les médias ces nombreuses personnes entassées dormant les unes sur les autres. J'avais également entendu les plaintes et la colère de ceux qu'on force à vivre dans la crasse d'une société opulente. Pourtant en arrivant dans la salle réservé aux femmes et aux enfants, je suis resté stupéfait par ce que je voyais. J'étais à la fois indigné par le traitement qu'on réservait à ces gens, muet par se sentiment d'impuissance de pouvoir mettre fin à cette horreur immédiatement et également gêné par ce rôle de spectateur de la misère. J'en avais pourtant déjà vu des mal logés et des sans logis, mais déambulé entre autant de femmes et d'enfants dormant à même le sol m'a fait prendre conscience de l'étendu du dégât provoqué par l'ouragan capitaliste. Si le gouvernement était capable de laisser ces personnes dans des conditions si désastreuses, qu'était-il capable de faire à la partie non visible de la misère.

    Au sourire et merci des familles croisant mon regard, c'est par les larmes et les pardons que j'aurais aimé répondre. Je n'ai été capable de faire qu'un signe de tête de reconnaissance et de baisser les yeux. Depuis un long mois que ce scandale est connus de tous, comme beaucoup de personne je suis resté silencieux. Plongé dans mes petits problèmes quotidiens, je n'ai pas su voir et entendre cette détresse pourtant si médiatisé. Je prends conscience aujourd'hui que ce silence est insupportable car il laisse place libre aux propos dénigrant du ministre de l'intérieur concernant les expulsés de Cachan (ndlr : discours de Nicolas Sarkozy à l'université d'été du MEDEF) et surtout aux médias qui mentent quotidiennement sur la prétendu situation irrégulière de la majorité de ces personnes. Mon indignation me pousse à rétablir quelques vérités ici.

    Tout d'abord je trouve important de rappeler qu'une grosse majorité des expulsés de Cachan sont en situation régulière, certains ont même la nationalité Française. C'est en réalité le gouvernement qui se trouve dans l'irrégularité en ne proposant pas comme la loi l'exige un logement décent à chaque personnes. Il est donc normal que ces familles refusent d'être baladé d'hôtel en hôtel notamment quand les « logements provisoires » proposés sont frappés d'insalubrité.

    Ensuite, précisons malheureusement que le gymnase de Cachan est devenu le seul endroit où les Français peuvent avoir un écho du problème du mal logement. Le combat engagé depuis un mois par ces hommes et femmes courageux, dont certains sont grévistes de la faim, sont bien au delà du cas de quelques familles. Il concerne tout les sans droits oppressés par ce pays qui prétend être à l'origine des droits de l'homme.

    Enfin, indiquons que le gouvernement pourrait mettre fin immédiatement au scandale de Cachan, par le biais simple d'une circulaire du préfet de Val-de-Marne, qui réclamerait la réquisition immédiate de logement d'urgence comme le prévois l'ordonnance de la loi de 1945. La question global du logement en France n'aurait elle même pas lieu d'exister si seulement notre gouvernement ne consacrait pas quelques 25,3 milliards de dollars pour son budget militaire annuel (chiffre pour l'année 2005 selon le Center for Defense Information). Pire ! Chaque année alors que le problème de logement est de plus en plus flagrant, La France dépense 4 milliards d'euros pour moderniser des armes nucléaires interdites par le droit internationale !<u1:p></u1:p>

    Et pendant ce temps là, à Cachan...

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