• l'axe gonadotrope chez la femme



    Follicules et phase folliculaire : quelques précisions


    Au début de la phase folliculaire, c'est en fait une
    cohorte d'une dizaine de follicules antraux qui amorcent leur développement.
    Ces follicules sont sortis du stock de follicules primaires quelques mois
    auparavant, et se sont développé jusqu'à ce stade en
    même temps que les cycles menstruels précédent se déroulaient.

    Tous ces follicules antraux ne sont pas strictement identiques dans leur capacité
    à répondre aux gonadostimuline, et à la FSH en particulier.
    De ce fait, l'un deux se développe en général plus rapidement
    pendant la première semaine de la phase folliculaire, arrivant ainsi
    seul au stade de follicule pré-ovulatoire : c'est le follicule dominant. Les autres follicules, qui se sont moins développés pendant
    cette première semaine de la phase folliculaire, dégénèrent
    pendant la deuxième semaine (c'est le phénomène d'atrésie).
    Ainsi, un seul follicule (en général) arrive jusqu'à
    l'ovulation, à la fin de cette phase foliculaire.


    1/ phase folliculaire (première moitié)

    La progestérone est quasiment absente. La GnRH stimule la
    production de FSH et de LH, qui stimulent la production d'oestrogènes
    par les cellules de la thèque interne et de la granulosa du
    follicule ovarien. Ces oestrogènes inhibent en retour l'axe
    hypothalamo-hypophysaire. Plus précisémment... La concentration plasmatique de FSH augmente légèrement
    pendant cette période : elle se maintient ainsi au-dessus
    du seuil nécessaire au développement des jeunes
    follicules à antrum. En effet, les follicules à
    antrum ont besoin d'être stimulé par une concentration
    suffisante de FSH ; si la FSH se situe en dessous de cette valeur
    seuil, les follicules antraux ne peuvent se développer.

    2/ phase folliculaire (deuxième moitié)

    La fréquence des pics de GnRH augmente progressivement. Ceci
    conduit à une légère augmentation de la sécrétion
    de FSH et de LH, et ainsi à une hausse de la sécrétion
    d'oestrogènes. Quand les oestrogènes atteignent la concentration
    plasmatique seuil de 200 pg/mL, ils exercent une rétroaction
    positive sur l'axe hypothalamo-hypophysaire. Plus précisémment... Le follicule dominant, plus en avance dans sa croissance que les
    autres follicules issus de la cohorte de follicules antraux de
    la première moitié de la phase folliculaire, secrète
    davantage d'oestradiol. Ceci a pour conséquence d'engendrer,
    par rétroaction négative, une baisse de la sécrétion
    de FSH. La FSH passe ainsi sous le seuil nécessaire à la
    croissance folliculaire : les autres follicules subissent alors
    le phénomène d'atrésie. Le follicule dominant,
    quand à lui continue à se développer, malgré
    la concentration trop faible de FSH : en effet, les cellules de
    la granulosa ont acquis des récepteurs à LH. Le
    follicule dominant est donc capable de répondre à
    la LH, ce qui lui permet de poursuivre son développement,
    et de secréter ainsi de plus en plus d'oestradiol.

    3/ ovulation

    La rétroaction positive des oestrogènes (en concentration
    plasmatique supérieure à 200 pg/mL) induit une forte stimulation
    des sécrétions de GnRH, FSH et LH. Ceci conduit à un
    pic de LH très important, et dans une moindre mesure à un
    pic de FSH. Le pic de LH a pour conséquence de déclencher
    l'ovulation.

    4/ phase lutéinique

    Le follicule ovarien transformé en corps jaune produit de
    la progestérone. Cette hormone exerce une rétroaction
    négative sur l'axe hypothalamo-hypophysaire, réduisant
    ainsi les sécrétions de GnRH, FSH et LH. Dans le même
    temps, la synthèse d'oestrogènes par l'ovaire diminue
    : leur concentration plasmatique repasse sous la valeur-seuil de 200
    pg/mL, et ces hormones retrouvent un rôle de rétroaction
    négative. Plus précisémment... Les hormones ovariennes inhibent la sécrétion de FSH
    et de LH. La concentration de FSH est ainsi maintenue sous le seuil
    nécessaire à la croissance des follicules. La concentration
    de LH, par contre, reste à un niveau suffisant pour assurer
    la stimulation de la production des hormones ovariennes (notamment
    de progestérone par le corps jaune).

    5/ fin de la phase lutéinique

    L'arrêt de l'activité du corps jaune entraîne une chute
    des concentrations plasmatiques des hormones ovariennes (notamment de progestérone),
    et donc une forte diminuation de l'inhibition qu'elles exercent sur l'axe
    hypothalamo-hypophysaire. Les concentrations de FSH et de LH peuvent ainsi
    recommencer à augmenter : un nouveau cycle débute.

    En cas de fécondation, l'activité du corps jaune se maintient,
    évitant ainsi le démarrage d'un nouveau cycle.

    Représentation cybernétique de l'axe gonadotrope
    chez la femme pendant ses phases de fonctionnement en constance : phase
    folliculaire à l'exclusion de la période pré-ovulatoire,
    et phase lutéinique.
    FSH* : la FSH ne stimule la croissance
    folliculaire qu'au-dessus de sa valeur seuil, pendant la première
    moitié de la phase folliculaire. LH** : La LH n'agit que sur le
    follicule dominant et le corps jaune.

    Représentation cybernétique de l'axe gonatrope
    chez la femme pendant la période pré-ovulatoire : Fonctionnement
    en tendance :

    L'existence d'un phénomène cyclique s'explique donc par l'existence
    d'un servomécanisme, inactif pendant la majeure partie
    du cycle, mais qui permet un fonctionnement en tendance positive (d'où
    la très forte augmentation de FSH et surtout de LH) à un moment
    donné du cycle.


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