• forage le plus profond

    • MOHOLE (Moho hole), en 1967-68: un projet américain de forage de la croûte océanique près d'Hawaï, à partir d'une plate-forme, sous 4500 mètres d'eau. On visait un trou de 25 cm de diamètre, sur une profondeur de 5 km. On a rencontré de nombreuses difficultés techniques et les coûts furent élevés. On n'a pas atteint le Moho.
    • JOIDES (Joint Oceanic Institution for Deep Earth Sampling). Un projet initié en août 1968 et financé par la NSF (National Science Foundation, USA). Il s'agissait d'un forage dans le golfe du Mexique, sous 3580 m d'eau, à partir du Glomar Challenger, un bateau équipé pour forer dans 6000 m d'eau. Ici encore, on n'a pas atteint le Moho.
    • DSDP (Deep Sea Drilling Projet), un projet initié en 1970, qui ne cherche pas à rejoindre le Moho, mais qui vise à réaliser plusieurs forages peu profonds, dans tous les océans, pour bien connaître la croûte océanique et sa couverture sédimentaire.
    • IPOD (International Phase of Ocean Drilling), puis ODP (Ocean Drilling Project), depuis 1979 et toujours actif: c'est la suite du DSDP, mais à l'échelle internationale; plusieurs forages à +/- 2000 m dans la croûte océanique, sur des centaines de sites dans tous les océans, bénéficiant d'une grande amélioration des techniques.
    • les Russes furent les premiers à forer à partir du continent pour tenter d'atteindre le Moho, donc à traverser la croûte continentale plutôt que la croûte océanique. Le forage a été implanté dans la péninsule de Kola (cercle arctique russe), en bordure d'une masse continentale, où on considère que le Moho se trouve à 10 ou 15 km de profondeur. 1989: on atteint 12 km sans être encore au Moho.

    http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/f1.3.html


    Profondeur : forages pétroliers : rarement plus de 2 000 m ; grands programmes : jusqu'à 15 000 m.

    Forages. Américains. Projet Mohole : tire son nom de celui de la discontinuité de Mohorovičic (voir p. 128 a) que les Américains espéraient atteindre en 1964 à son endroit le plus faible (c.-à-d. sous l'océan). Abandonné en 1968. Depuis, plus de 1 000 forages dans les fonds marins, s'efforçant d'atteindre le socle basaltique, ont été faits par le navire spécial Glomar Challenger, dans le cadre du programme américain Joides (Joint Oceanographic Institutions Earth Sounding), de 1968-75, auquel succédèrent le programme international Ipod et le programme international ODP/DSDP (Ocean Drilling Program/Deep Sea Drilling Project), relayé à l'automne 1991 par le navire de forage américain Joides Resolution. Ces forages commencent sous des profondeurs d'eau variables (maximum près des Mariannes : 7 000 m) ; carottages : couramment plusieurs centaines de mètres sous le fond de la mer (max. atteint : 2 000 m). Ils ont précisé la structure et l'âge de la plupart des grandes régions océaniques. Tous ont retrouvé des basaltes sous les sédiments. Bertha Rogers (Oklahoma) : 9 583 m creusés en 1974. Autre forage actuel de 8 250 m.

    Soviétiques et russes. Presqu'île de Kola (près de Zapolarny) : arrêté à 12 360 m (maximum mondial) après 1990. Profondeur prévue : 15 000 m. A partir de 7 km, la température est de 120 oC, à 10 km, elle est de 300 oC (pression de 1 600 à 1 800 atmosphères). Saatli (Azerbaïdjan) : 6 521 m atteints en 1969 (où la croûte terrestre est mince), 7 000 m dépassés depuis ; 17 400 m à atteindre (un forage plus profond est entrepris). Vostok (Antarctique) : 3 623 m record dans la glace (1998).

    Allemands. Poméranie : Morow 1 atteint 8 008 m en 1993. Palatinat : 8 075 m atteints fin juillet 1993 (progression moyenne 1 m/h ; température 240 oC). Bavière (Oberpfalz, au nord de Munich, choisi parce que les plaques africaine et euro-américaine s'y sont entrechoquées il y a 320 Ma), forage KTB (Kontinentales Tiefbohrprogramm des Bundesrepublik) : objectif : 14 000 m ; 1994 (oct.) : arrêté à 9 101 m (température entre 270 et 280 oC, pression lithostatique de 2 kilobars, après 1 467 jours de percement profond (commencé 8-9-1990) ; coût : 528 millions de DM ; progression de 2 m/h (261 burins à 2 500 DM pièce) ; tour de forage de 250 m maintenue en place.

    http://www.quid.fr/2003/09_08.htm


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