• Elles chantent... Barbara, au Théâtre Le Poche

    Le spectacle auquel j'ai assisté hier soir m'a rappelé que j'ai vu Barbara sur scène. C'était dans les années 80, quand je m'occupais de la chanson au Journal de Genève.
    A l'époque, je m'attendais d'après certains clichés personnels à voir arriver sur les planches une dame languissante tout en noir, blessée, retenue, toute prête à se pâmer et à s'évanouir.
    Pas du tout ! C'était quasiment une bête de scène ! D'une énergie ! Martelant ses pianos, arpentant le plateau à grandes enjambées dans ses fameux pantalons à pattes d'éléphants. Mais toujours juste. Sans jamais en faire trop.
    Tout le contraire d'hier.
    Quand on rajoute de grosses doses de théâtralité à des chansons qui sont déjà très chargées en elles-mêmes, on arrive à un résultat bizarre. Au Poche, ces dames sur scène n'ont pas lésiné sur le pathétique. On se serait souvent cru dans une tragédie classique. Ou plutôt dans un de ces pastiches, vous savez, de ceux faits par des comiques. Décor minimal, du noir, des mimiques poignantes, de l'emphase, des poses dramatiques exagérées et longuement tenues, des interprétations outrancières. 
    Bref, je n'ai pas goûté le spectacle, pas du tout.
    Les autres spectateurs si, manifestement, puisqu'ils lui ont fait un triomphe.
    C'est une aubaine. Ça va me permettre de plagier une célèbre phrase de Marcel Achard : le public a aimé, il était bien le seul ! 
    Et, tenez, une petite chanson pour se souvenir.

                                          

    Elles  chantent... BARBARA, avec Bérangère Mastrangelo / Margarita Sanchez, Théâtre le Poche, 21 mai - 3 juin 2007