• Perdue dans les rues de cette immensse ville, je marche. Peu importe où me conduiront mes pas, de toute façon je n'ai plus aucun endroit où aller. Négliger par la seule personne qui me restait encore de famille et dont je faisais entierement confiance. Maintenant je me retrouve là, larmes coulant sur le long de mes joues pales traçant de fines trainées noir à cause du mascara. Mon coeur est lourd, des chaines de barbeles l'emprisonne et le transperce, je sais que plus jamais je pourrais m'en défaire, cette souffrance me suit comme un poids que je traine. Mourir serait mon seul recours désormais, mais une phrase me retient dans le monde des vivants et me plonge dans un mutisme sans fin. Cette phrase fut prononcée par un être chère à mes yeux, ma défunte mère : « La vie est bien trop précieuse pour être gacher par une mort futile comme le suicide.». Ce fut la dernière qu'elle m'est adressé, car après cela elle se jeta du haut d'un pont dans l'eau sombre et glaciale de la baie de Tokyô. Lors de ses funérailles, je découvrit avec amertume son acte suicidaire, malheureusement il était bien trop tard, le mal était fait. Je n'avais pas eu l'occasion de connaître mon père, mort d'une maladie à ma naissance, ma mère m'éleva seule comme elle put mais bien souvent l'argent manquait et nous devions sans cesse rembourser des dettes qui s'accumulaient. Ma mère luttait pour que notre vie fut plus douce et aisée mais moi pauvre ingrate je l'en remerciait même pas et chaque jour je la harcelait afin que mon ego soit satisfait, je refusais de vivre dans la bassesse jalouse de mes amies qui vivaient dans la fortune. J'appris bien plus tard que peu de temps avant sa mort, elle avit été renvoyée de son poste. Pensant bien faire et ne voyant plus quoi faire de mieux pour moi. Elle se tua. Que pensait-elle donc ? Que sa mort allait tout arrangée ? Mes journées furent les plus horribles. Je m'enfermait dans la noirceur de ma chambre écoutant la rage et la tristesse de mon coeur. Mes amies me quittèrent voyant mon caractère se dégrader, le lycée me refusa tout autre chance de poursuivre mes études. Je tombais dans les ténèbres sans pouvoir le fond. Lorsque un parent de ma mère me prit à ses côtés je reprit espoir mais ce fut de courte durée, j'eux tort de faire confiance à mon oncle. Et maintenant j'en paye le prix : à la rue sans argent ni personne pour m'héberger. Je m'enfonce dans les ruelles sombres, évitant les lumières éblouissantes de la ville et ces rires de joies qui m'affecte. Je veux oublier le goût du bonheur et me laisser aller dans le chemin des larmes, souffrir est un supplice bien trop doux pour moi mais je m'en contente, c'est désormais ma seule compagnie dans ce monde bien trop sale à mes yeux. Remplie d'ignominies, de profiteurs, d'égoistes et de secrets que les gens cherchent à cacher derrière leur masque invisible. J'ai gouter au ténèbres trop longtemps désormais je ne peut plus y réchapper. Je tourne dans une ruelle très étroite aux parois glacés. Je les caresse de mes doigts frêles, tremblant. Elles me rapellent mon côté sombre et glaciale. Je reste un moment, yeux fermés faisant le vide dans ma tête puis reprend ma route interminable, qui malgré moi, ne terminera jamais. Je débouche dans une autre rue, trop éclairée à mon goût. Lorsque mes yeux finissent par s'habituer à cette lumière assassine, je m'aperçoit que je suis en plein centre d'un quartier chinois. Les lanternes rouges éclairent cette mini-citée, les restaurants vident laissent échapper un fumet de nems et autres nourritures asiatiques, de la fumée blanche s'échappe des aérations et imprègnent mes vêtements d'une odeur de graillon répugnante. Ce que je ne comprend pas c'est pourquoi aucun clients ne se trouvent autour de buffets bien garnis ? Et où sont les cuisniers ? Nous ne sommes pourtant pas dans un jour férié. Il semblerait qu'il n'y ait plus personnes, comme si tout le monde s'était volatilisé, aucun bruit, seulement du réchaud ou de la bouilloir qui commence à s'impatienter et siffle. J'avance vers un bâtiment plus imposant que les autres d'une blancheur extrême et dont les fenêtres sont cadenassées, la porte d'entrée, quand à elle, semble inacsesible. Cette endroit me fait peur, il est effrayant, moi qui d'ordinaire aime cela, je me sens mal à l'aise et pas rassurer, je commence à trembler.

    Sakki Still.


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