Hier soir, tandis que la ville dormait, je suis sortie du bureau en courant. C'était pour éviter les flocons : je n'avais pas vu la neige tomber depuis longtemps. J'ai couru de plus en plus vite, en direction de Bellecour, parce que c'était pour moi le seul moyen d'évacuer le stress et les frustrations de ma journée. En ce moment je bosse 12 heures par jour, et c'est loin d'être une partie de plaisir.
Puis je me suis arrêtée et j'ai respiré un grand coup, en essayant de bien sentir le contact de chaque flocon sur mon visage. Pour la première fois peut-être, j'ai aimé la neige.
Il était tard mais je ne voulais pas rentrer tout de suite. J'ai mangé un sandwich sous un lampadaire et je me suis glissée dans une salle de cinéma, en essayant d'apprécier intensément ce moment où je pouvais enfin penser à moi.
Ouf !... J'arrive quand même parfois à éviter l'abîme du métro-boulot-dodo.
Mais je trouve que toute tes histoires manque d'un petit quelque chose...