• Les origines des mouvements Techno




     

    Une « rave » ou « rave party » est une fête techno se tenant généralement dans un lieu inhabituel, tel une forêt, un champ, une grotte, des bâtiments divers désaffectés ou non.
    Le terme « rave party » désigne aussi assez souvent une soirée house, trance, trance goa ou trance psychédélique.
     
    Le verbe anglais « to rave » peut se traduire par « délirer », « divaguer » ou « s'extasier ».
     
    Le terme « rave » a été utilisé pour désigner une soirée (party) dès les années 1960 à Londres par les descendants des immigrants venus des Caraïbes ; il fut ensuite repris dans les années 1980, lors de la naissance de l'acid house à Chicago et en Grande-Bretagne ensuite.
    Le terme « rave » était initialement un équivalent du terme « free party » et désignait les « fêtes libres » dans leur globalité, soirées qui se déroulaient hors du cadre législatif réglementant les fêtes en terme de sécurité, de droits d'exploitation etc...
    Mais même si il y a souvent confusion entre « rave party » et « free party » du fait de leur origine commune, car les deux termes font références à la fête libre, ils désignent maintenant deux courants bien distincts :






    • la « Free party» qui revendique un côté plutôt caché où les adeptes recherchent la compagnie de gens qui leur ressemblent (ils refusent d'être médiatisés) et tekno (autre genre de techno plus agitée que celle des discothèques et de la radio et moins commercialisée);




    • la « Rave party » qui désigne une fête techno officielle, réglementée, liée à des impératifs commerciaux.

    Cette division du mouvement Techno visant deux publics différents est apparue d'abord en France dès le milieu des années 1990, notamment sous l'impulsion des « Spiral Tribe » qui commençaient alors à utiliser le terme de « Free party » sur leur affiches plutôt que celui de « rave ».



    Dans le milieu des années 1980, le gouvernement Thatcher opère une répression stricte sur les mouvements contre-culturels d'abord en expulsant les squats, qui iront naturellement renforcer le mouvement des « traveller » (gens qui changent souvent d'endroit) avec lequel ils entretiennent des liens forts.

     Cet afflux de population vers le mouvement « traveller » le place alors à un niveau de visibilité qui lui vaut une vague de répression « musclée » qui politise un mouvement qui se voulait surtout pacifiste. Cela le prépare favorablement à accueillir tout mouvement « opprimé » et donc naturellement la techno dès qu'elle sera attaquée par la répression et la législation.



    Malgré la mauvaise image de cette musique auprès du grand public et le refus de la plupart des radios de diffuser ce type de musique, les clubs techno se multiplient et se remplissent sans même avoir recours à la publicité. Devant cet engouement du public, certains propriétaires de clubs britanniques ont l'idée de dissocier vente d'alcool et horaires d'ouverture.

    En effet, traditionnellement au Royaume-Uni, les clubs ferment à l'heure où le permis de vente d'alcool expire. En ajournant volontairement leur licence de vente d'alcool, ces clubs peuvent non seulement rester ouverts toute la nuit mais aussi être ouverts aux mineurs. Ces clubs proposent des boissons énergisantes type « smart drink » ou  « energy drink » pour compenser le manque à gagner sur la vente d'alcool. Cette situation ira de mieux en mieux, attisant les foudres des propriétaires de bars et des producteurs d'alcool, de sorte qu'en 1988, la loi impose aux clubs de fermer à deux heures du matin.



    Les fêtards, cherchant d'autres lieux où continuer la fête après la fermeture des clubs, se trouvent naturellement en contact avec les populations contre-culturelles des squats et des « travellers », et de nombreuses fêtes clandestines s'élaborent sur un modèle de son itinérant engageant un  « jeu du chat et de la souris » avec les forces de l'ordre.

     En mai 1992, « Avon Free Festival » est le premier festival techno gratuit organisé de manière clandestine et à grande échelle : trois jours de musique ininterrompue sont organisées à Castlemorton (Angleterre) pour des milliers de « ravers », au mépris total de la loi britannique.


    Le gouvernement réplique et, le 3 novembre 1994, le parlement britannique vote la clause « Criminal Justice Bill du Criminal Justice and Public Order Act » qui définit la rave comme « un rassemblement en plein air de cent personnes et plus (autorisées ou non à occuper le lieu) dans lequel de la musique amplifiée caractérisée par des pulsations répétitives est jouée pendant la nuit ».


    Cette loi permet entre-autres aux policiers de forcer les « ravers » à évacuer les lieux s'ils génèrent des nuisances et les contrevenants s'exposent à des peines de prison. Cette loi poussera de nombreux « sound systems » britanniques, dont les Spiral Tribe à s'exiler, notamment en France, créant ainsi le mouvement « Free party».



    Bien que la formulation « transe collective » donne une idée assez floue concernant la consommation de drogue dans ce mouvement, l'opinion publique a associé « rave party » et drogue.


    Le mouvement « rave party » n'a d'ailleurs jamais nié les problèmes inhérents à la consommation de drogue, cherchant toujours dans la mesure du possible à mettre en œuvre le maximum de prévention concernant ce problème, que ce soit par l'information ou par la mise en place d'espaces calmes comme les « chill out ».


    La techno n'est plus considérée comme une musique déroutante et elle a gagné sa place dans les clubs, la plupart des pays ayant mis en place une législation permettant de différencier les soirées officielles des soirées clandestines.
    Le « rave act » est proposé en 2002, mais ne sera accepté qu'en 2003.

    Il sera alors intégré au « Illicit Drug Anti-Proliferation Act » : ce texte rend responsable les propriétaires de clubs ou les organisateurs d'événement de la consommation de drogues dans leur établissement ou pendant leur événement, ce qui place la promotion de « toute rave, danse, musique ou événement de divertissement dans lequel les organisateurs savent ou peuvent penser qu'il sera fait usage de substances illicites » au niveau de crime fédéral. Ce texte a été abandonné en février 2005.



    En 1995, une circulaire émise par la Direction générale de la police nationale, intitulée « Les soirées raves : des situations à hauts risques », présente les rave parties comme « des points de vente et d'usage de stupéfiants » et liste les différentes opérations de police qui peuvent y intervenir.


    Une grande vague de répression suivra cette circulaire et, fin 1998 (surtout suite à des événements comme la techno parade), les Ministères de la Défense, de la Culture et de l'Intérieur signent une nouvelle circulaire où une nette distinction est faite entre les organisateurs qui font une demande auprès des services administratifs : d'une part les organisateurs de « raves » payantes pour la plupart  et d'autre part ceux qui organisent clandestinement c'est à dire les organisateurs de «free party ».


    Cette circulaire opère alors une véritable scission entre les deux mouvements, tant musicale que légale, même si cette division s'était déjà opérée devant le succès grandissant des rave  parties comme les Boréalis (cycle de festivals techno ayant lieu en été dans le sud de la France de 1993 à 2000) dont les derniers n'étaient plus clandestins avec l'instauration de « contre-festivals » tel que les « Fuck boréalis ».


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  • "Les virus prêts à infecter les lecteurs de blogs et de fils d'actualité
    Une étude montre que les flux RSS ou Atom peuvent devenir le support d'attaques informatiques. Une menace prise au sérieux.


    Serge Courrier , 01net., le 29/08/2006 à 18h50



    Coup de chaleur dans le monde des blogs et des fils d'actualité ! De nombreux services et logiciels permettant aux internautes de suivre très facilement les articles diffusés par des sites d'information pourraient devenir les vecteurs d'attaques informatiques. Inquiétude donc pour ceux qui utilisent des sites comme Bloglines, Mon Yahoo!, Google Reader, Netvibes, etc. Idem pour les possesseurs de logiciels tels que Feed Demon, Alertinfo, FeedReader, RSS Owl, GreatNews, Blog Navigator, etc.



    A l'origine de cette poussée de fièvre, une étude présentée par la société de sécurité informatique américaine SPI Dynamics début août, lors de la conférence Black Hat 2006.



    Des instructions rédigées en JavaScript



    Toutes les formes de piratage sont possibles : navigateur envoyant des requêtes à des sites marchands à l'insu de l'internaute ; intrusion sur le PC de ce même internaute ; modification d'un conseil d'achat sur un flux d'information financière... Pour provoquer ces attaques, il faut d'abord que le fil d'actualité (au format RSS ou Atom) diffusé par le site, soit corrompu, c'est-à-dire qu'il contienne quelques lignes de code malicieux introduites par le pirate. Il s'agirait par exemple d'instructions rédigées en JavaScript.



    Certes, on imagine mal que les fils d'actualité du journal Le Monde ou que celui du blog de Michel-Edouard Leclerc soit volontairement corrompu. Mais Sam Ruby, un expert du monde RSS, a expliqué sur son blog « qu'un de ces jours, des hackers pirateront un site populaire comme Engadget [blog sur les nouveautés high-tech, NDLR]. Mais au lieu de mettre quelque chose de visible sur le site, ils mettront quelque chose d'invisible dans le fil d'actualité ». D'autres parient plus simplement sur la possibilité d'insérer ce code dans les commentaires, ces petits textes que chaque internaute peut laisser en dessous d'un article publié sur un blog.



    Le nécessaire « nettoyage » des fils d'actualité



    Deuxième condition pour que ces attaques soient efficaces : il faut que les dispositifs chargés de lire ces flux soient vulnérables. Robert Auger, l'auteur de l'étude de SPI Dynamics, a basé une de ses démonstrations sur le site Bloglines, qui montrait à l'époque quelques faiblesses. « Elles ont été corrigées depuis », affirme-t-on chez Bloglines.



    FeedDemon a tenté dans un premier temps de minorer le problème en affirmant que son logiciel était très peu sensible. James Snell, programmeur émérite, a alors mis au point une batterie de tests. « Feed Demon a manqué un nombre significatif des 1397 tests que j'ai mis au point », explique-t-il sur son blog. Du coup, une actualisation du logiciel est en préparation (la version 2.0.0.25, non disponible en ligne à l'heure où nous écrivons). RSS Owl vient de son côté de mettre en ligne une mise à jour de sécurité. Les autres restent silencieux.



    Du côté de Microsoft, on prend également la menace très au sérieux, d'autant que le prochain navigateur Internet Explorer 7 fait un usage intensif du RSS. Walter Von Koch, responsable de l'équipe de développement qui travaille sur le RSS, détaille sur le blog de son équipe les deux mesures prises par l'entreprise et qui - selon lui - suffisent à éviter les risques de piraterie. Primo : le nettoyage. Avant d'être affiché, le fil RSS serait « nettoyé » pour supprimer tous les scripts. Secundo : l'affichage du RSS opère dans une zone sécurisée qui interdirait tout accès à l'ordinateur de l'utilisateur. "




    <script>
    var ArtOv = true;
    urldici = document.URL.toString();
    if (urldici.indexOf("otal.p") != -1)
    {
    catOv = 1;
    }
    else
    {
    catOv = 0;
    }
    if (isOv && zSr)
    {
    lmax = 350;
    if (zSr.length> 6)
    {
    document.write('');
    document.write('');
    var k;
    for( k=6; (k < zSr.length); k += 6 )
    {
    if ( k < 25)
    {
    lmax = 350;
    lprise = zSr[k+3].length + zSr[k+4].length;
    lreste = lmax - lprise;
    ldepart = zSr[k].length;
    zSr[k] = zSr[k].substring(0,lreste);
    if (ldepart> zSr[k].length)
    {
    zSr[k] = zSr[k].substring(0,(zSr[k].lastIndexOf(" "))) + "...";
    }
    document.write('');
    document.write(' ');
    document.write(' ');
    document.write(' ');
    document.write('');
    document.write('');
    document.write(' ');
    document.write(' ');
    document.write(' ');
    document.write('');
    }
    }
    document.write('');
    document.write('');
    document.write('');
    document.write('
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    '+zSr[k+4]+'
    ');
    }
    }
    </script>


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