• Marquis de Sade
    1740-1814
    Donatien Alphonse François marquis de SADE dit "DAF" pour les intimes


    Quelques lignes sur SADE pour donner envie de mieux le connaître.
    Notons tout de suite son style et la liberté de sa pensée.
    Si choquer c'est dire des choses absolument contraires à la morale de l'époque alors SADE s'en donna à cœur joie.

    Ce qui heurta le plus, dans son œuvre littéraire, c'était que le mal, « le vice » prenne la parole et triomphe en toute impunité. On est loin des récits de l'époque dans lesquels le bien triomphait toujours. Et il était impensable qu'on puisse écrire le contraire.
    Chez SADE rien ne venait défendre l'innocence et la vertu, et au contraire il disait qu'il n'y avait rien attendre de ce côté là !
    SADE n'est pas un des « assassins » de DIEU comme KANT.
    Sa réfutation de DIEU ressemble à DIOGENE qui se lève et marche quand on lui explique que suivant la thèse de PARMENIDE le mouvement n'existe pas.
    Ses récits accréditent sa thèse de l'inexistence de DIEU. Et du fait de son inexistence, tout est possible en toute impunité. Cette amoralité choquante lui valu autant d'ennuis que sa pensée en elle même, pourtant par moment plus qu'écœurante. Voir ce qu'il écrit de l'inceste
    dans le chapitre XV de La Nouvelle Justine)


    De l'âge de trente-deux ans, date de son premier internement, à soixante-quatorze ans, âge de sa mort, Sade n'a connu que douze ans de liberté. Il a enduré toutes les formes arbitraires de la répression, les lettres de cachet de l'Ancien Régime, les emprisonnements presque toujours mortels de la Terreur, les internements despotiques du Consulat et de l'Empire.

    « Il participa d'abord activement à la Révolution (il fut commissaire puis président de la section parisienne des Piques) avant de s'opposer à ses excès, ce qui lui valut d'être à nouveau emprisonné.

    Son destin reste exemplaire non seulement à cause de la démesure dans le malheur dont il fut le chantre et la victime, mais aussi parce qu'il fut le représentant paroxystique de cette société d'Ancien Régime, héritière d'un monde moribond, qui chercha, dans le déchaînement érotique, la figure d'un pouvoir perdu. Toute l'ambiguïté du sadisme se retrouve ici : la vie de Sade fut celle d'un persécuté alors que son œuvre exalte un frénétisme tyrannique.»



    Quelques citations :


    "Dieu est absolument, pour l'homme, ce que sont les couleurs pour un aveugle de naissance. Il lui est impossible de se les figurer."

    "Il n'y a d'autre enfer pour l'homme que la bétise ou la méchanceté de ses semblables"

    "Voir pour croire c'est bien.Mais sentir c'est mieux !"

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  • A la vie à la mort !!

    C'est curieux qu'il y ait d'innombrables représentations imagées de la mort.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

    Et aucune, dans notre civilisation occidentale, de ce qui nous fait passer du néant à la vie !



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  • Depuis PLATON on parle «d'étonnement philosophique ».
    Mais il y a aussi et surtout, « l'écoeurement philosophique ».
    Nous avons plus de raison d'être écoeuré qu'étonné devant le monde.
    Ce qui nous y trouvons est après tout « naturel », tandis que ce que l'homme y fait...


    ADOLF ET LES AUTRES.

    « La vie est un combat qu'il nous faut gagner. »
    Adolf HITLER.

    Aurait-il dit quelque chose de bien ? Comme on le connait serait étonnant ! Finalement je ne le pense pas.

    C'est qu'il y a trois sortes de combats dans la vie.
    -contre le destin, (le hasard).
    -contre les autres.
    -contre soi même.

    Connaissant ses références, pour lui il s'agit sûrement d'un combat contre les autres.

    Je me disais aussi !!!

    Perso j'opterais pour le combat contre soi même.



    Encore deux autres citations :

    « Et nous écrirons notre destin en étoiles dans le ciel. »
    T.E. LAWRENCE alias LAWRENCE D'ARABIE
    (Sûrement en réponse au fatalisme du « c'était écrit.)

    Les hommes ont inventé le destin afin de lui attribuer les désordres de l'univers, qu'ils ont pour devoir de gouverner. [Romain Rolland]

    "Nous aurons le destin que nous auront mérité."
    Albert EINSTEIN 1879-1955

    Et aussi :

    « Alexandre "Le Grand" jugeait avec raison qu'il est plus digne d'un roi de se vaincre lui-même que de vaincre les ennemis.
    PLUTARQUE


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    Nikos Kazantzaki
    (18/02/1883 - 26/10/1957)



    « Dans le cercle gigantesque de l'action divine nous devons percevoir le petit arc vibrant de notre époque. »
    Kazantzaki

    Nikos Kazantzaki est une des figures les plus marquantes de la littérature grecque contemporaine. Poète d'une inspiration souvent épique, esprit universel, il s'est exprimé un égal bonheur dans la tragédie, le roman et l'essai philosophique. Employant le matériel des mythes antiques vu du folklore actuel de son pays, il a construit une œuvre typiquement grecque, qui, malgré son caractère national, a reçu un accueil enthousiaste dans les pays nordiques et anglo-saxons où elle a été traduite. Nlikos Kazantzaki est né en 1883 à Candie dans l'île de Crète. Il étudia le droit à l'Université d'Athènes et vint à Paris où il suivit les cours de Bergson dont il fut un des premiers disciples. Il revint en Grèce et commença à publier ses premières oeuvres poétiques et philosophiques. Il interrompit sa production pour une série de voyages de documentation et visita l'Angleterre, l'Espagne, la Russie, l'Egypte, la Chine, le Japon, etc. Les impressions de ces voyages ont paru en grec et sont considérées comme des chefs-d'œuvre du genre. En 1946, il entra dans la vie politique grecque. Il fut nommé président du conseil supérieur du parti socialiste, puis ministre mais il démissionna pour reprendre en toute liberté son activité littéraire. En 1947, il vint en France où il dirigea quelque temps le bureau de la traduction des classiques de l'UNESCO Et c'est à Antibes où il se fixa qu'il écrivit la plus grande partie de son oeuvre. Il mourut l'hôpital de Fribourg en Suisse le 26 octobre 1957. Il a ensuite été rapatrié en Crête début novembre.

    Source : Le Livre de Poche, LGF

    Extraits d' "ASCESE- SAVATORES DEI

    "Je suis une créature débile et éphémère, pétrie de boue et de songe. Mais au dedans de moi je sens tourbillonner toutes les forces de l'univers."

    "Ecoute ton coeur et suis le; brise ton corps. Regarde : tous, nous sommes un."

    "Aime l'homme car il est toi même."

    "Ne daigne pas demander s'il y aura victoire ou défaite - lutte."

    "Je veux trouver une raison de vivre, pour supporter l'horrible spectacle quotidien de la maladie, de la laideur, de l'injustice et de la mort."

    « Regarde : ils vivent, ils travaillent, ils aiment, ils espèrent.
    Regarde de nouveau : tous ont disparu ! »

    « Le corps est un vaisseau qui navigue sur des eaux noires. Quel est son but ? De couler. »

    «Désespéré mais intrépide, dirige la proue vers l'abîme et dit :
    Rien n'existe.»

    « Maintenant je le sais : Je n'espère rien ; je me suis libéré de l'esprit et du cœur. Je suis monté plus haut. Je suis libre. C'est ce que je veux, rien d'autre. Je cherchais la liberté. »







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  • Au début de la philosophie la notion de mouvement avait une grande importance. Dans le vase qui est représenté ci-dessus on voit bien que le personnage est en mouvement. Personne ne peut être dans cette attitude en restant au repos. Pourtant il nous est difficile de penser le mouvement.

    Zenon d'Élée

    Historique :

    Zénon naquit dans l'Ile d'Elée vers les 495 avant J.-C.. On sait très peu de choses à son sujet si ce n'est qu'il fut l'élève du philosophe Parménide, qu'il accompagna à Athènes en -449. Là il rencontra Socrate et lui fit si bonne impression qu'il fut mentionné dans une des oeuvres de Platon :Parménides.Aristote lui attribua l'invention de la dialectique, débat dans lequel l'un des partis soutient une thèse tandis que l'autre essaie de la rendre absurde. Cette technique repose surtout sur le procédé de reductio ad absurdum, qui est la réduction d'une idée à l'absurdité par la mise en évidence d'une contradiction lui étant inhérente. Zénon n'a écrit qu'un seul livre, L'epicheiremate, dans lequel il attaque les adversaires de son mentor Parménide. La renommée de Zénon lui vient de ses paradoxes. Seulement 200 mots nous sont parvenus de son livre et les informations relatives à son oeuvre nous viennent de sources secondaires, principalement d'Aristote. Bien qu'il y en ait eu une quarantaine, seulement 8 ont pu traverser les siècles. Leur but était de défendre les idées de son mentor. Parménide était persuadé que la réalité était unique et immuable. Le mouvement, le changement, le temps et la pluralité étaient selon lui des illusions. Cette position entraîna évidemment maintes critiques. Les paradoxes de Zénon avaient pour but de montrer que la thèse inverse était absurde et contradictoire.

    Travaux :
    Les quatre paradoxes les plus réputés sont la dichotomie, l'Achille, la flèche et le stade :
    1. La dichotomie : le mouvement est impossible car avant que l'objet en mouvement ne puisse atteindre sa destination, il doit d'abord atteindre la moitié de son parcours, mais avant d'en atteindre la moitié, il doit d'abord en atteindre le quart, mails il lui faut d'abord en atteindre le huitième, etc. Ainsi le mouvement ne peut même jamais commencer.
    2. L'Achille : Achille en pleine course ne pourra jamais rattraper une tortue marchant devant lui car il devra avant tout atteindre le point de départ de cette dernière. Or quand il aura atteint ce point, la tortue aura avancé; il lui faudra alors atteindre sa nouvelle position, et lorsqu'il aura atteinte la tortue aura de nouveau avancé, etc. La Tortue sera donc toujours en tète.
    3. La flèche : Le temps se décompose en instants, qui sont indivisibles. Une flèche est soit en mouvement soit au repos. Une flèche ne peut être en mouvement car pour qu'elle soit, il faudrait qu'elle soit à une position donnée au début d'un instant, puis à une autre à la fin du même instant. Ce qui revient à dire que les instants sont divisibles, ce qui est contradictoire. La flèche n'est donc jamais en mouvement.
    4. Le stade : La moitié d'une durée donnée est égale au double de la même durée. Démonstration :
    première position :
    0 0 0 (a)
    0 0 0 (b)
    0 0 0 (c)
    seconde position :
    0 0 0 (a)
    0 0 0 (b)
    0 0 0 (c)

    Considérons les trois rangées ci dessus : ils sont placés au départ dans la première position. La rangée a reste immobile tandis que les rangées b et c bougent à la meme vitesse dans des directions opposées. Lorsqu'elles arrivent àà la seconde position, chaque 0 de b a franchi deux fois plus de 0 c que de 0 a. La rangée b a donc mis deux fois plus de temps à franchir la rangée a qu'elle en a mis à franchir la rangée c. Cependant, le temps mis par les rangées b et c à atteindre la position de la rangée a est le meme. D'ou le paradoxe.

    Bien que ces démonstrations semblent illogiques, elles n'en demeurent pas moins ardues à réfuter. Elles ont donc posé de sérieux problèmes mathématiques. Pour les mathématiciens grecs, qui n'avaient aucune notion de convergence ou d'infinité ces raisonnement étaient incompréhensibles. Aristote les qualifia de fallacieux, sans pour autant se justifier, et ils furent ignorés pendant 2500 ans. Cependant, ils furent étudiés durant notre siècle par les mathématiciens Bertrand Russell et Lewis Caroll. Aujourd'hui, grace à des outils tels les suites convergentes et les théories de Cantor sur les séries infinies, ces paradoxes peuvent etre expliquées de manière satisfaisante. cependant le débat sur la validité de ces paradoxes et de leur rationnalisation se poursuit encore de nos jours.

    Sources :
    Bell, E.T.Men of mathematics. New York : Simon and Shuster, Inc, 1937
    Healh, Sir Thomas. A history of Greek mathematics. Oxford : Clarendon Press, 1921
    Ross, Donald A. "Zeno of Elea" Encyclopedia of World Biography. New York : McGraw-Hill, Inc, 1973
    Salmon, Wesley C. Zeno's Paradoxes. New York : The Bobbs-Merrill Company, Inc, 1970
    Sherwood, John C. "Zeno of Elea" Great Lives from History. Englewood Cliffs, NJ : Salem Press,

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