• Or est vray qu'après plainz et pleurs
    Et angoisseux gemissemens,
    Après tristesses et douleurs,
    Labeurs et griefz cheminemens,
    Travail mes lubres sentemens,
    Esguisez comme une pelote,
    M'ouvrit plus que tous les commens
    D'Averroÿs sur Aristote.




    Combien qu'au plus fort de mes maulx,
    En cheminant sans croix ne pile,
    Dieu, qui les pelerins d'Esmaus
    Conforta, ce dit l'Evangile,
    Me monstra une bonne ville
    Et pourveut du don d'esperance ;
    Combien que le pecheur soit vile,
    Riens ne hayt que perseverance.




    Je suys pecheur, je le sçay bien ;
    Pourtant ne veult pas Dieu ma mort,
    Mais convertisse et vive en bien,
    Et tout autre que pechié mort.
    Combien qu'en pechié soye mort,
    Dieu vit, et sa misericorde,
    Se conscience me remort,
    Par sa grace pardon m'accorde.




    Et, comme le noble Romant
    De la Rose
    dit et confesse
    En son premier commencement
    Qu'on doit jeune cuer en jeunesse,
    Quant on le voit viel en viellesse,
    Excuser, helas ! il dit voir.
    Ceulx donc qui me font telle presse
    En meurté ne me vouldroient veoir.

     



    Hommes faillis, despourveuz de raison,
    Desnaturez et hors de congnoissance,
    Desmis du sens, comblez de desraison,
    Fols abusez, plains de descongnoissance,
    Qui procurez contre vostre naissance,
    Vous soubzmettans a detestable mort
    Par lascheté, las ! que ne vous remort
    L'orribleté qui a honte vous maine ?
    Voyez comment maint jeune homs est mort
    Par offenser et prendre autruy demaine.

    Chascun en soy voye sa mesprison,
    Ne nous venjons, prenons en pacience ;
    Nous congnoissons que ce monde est prison :
    Aux vertueux franchis d'impacience
    Battre, touiller, pour ce n'est pas science,
    Tollir, ravir, piller, meurtrir a tort.
    De Dieu ne chault, trop de verté se tort
    Qui en telz faiz sa jeunesse demaine,
    Dont a la fin ses poins doloreux tort
    Par offenser et prendre autruy demaine.

     

    Que vault piper, flater, rire en trayson,
    Quester, mentir, affermer sans fiance,
    Farcer, tromper, artifier poison,
    Vivre en pechié, dormir en deffiance
    De son prouchain sans avoir confiance ?
    Pour ce conclus: de bien faisons effort,
    Reprenons cuer, ayons en Dieu confort,
    Nous n'avons jour certain en la sepmaine ;
    De nos maulx ont noz parens le ressort
    Par offenser et prendre autruy demaine.

     

                         Vivons en paix, exterminons discort ;
    Ieunes et viculx, soyons tous d'ung accort :
    La loy le veult, l'apostre le ramaine
    Licitement en l'epistre rommaine ;
    Ordre nous fault, estat ou aucun port.
    Notons ces poins ; ne laissons le vray port
    Par offenser et prendre autruy demaine.
     

     

    Freres humains qui apres nous vivez,
    N'ayez les cuers contre nous endurcis,
    Car, se pitié de nous povres avez,
    Dieu en aura plus tost de vous mercis.
    Vous nous voiez cy attachez cinq, six :
    Quant de la char, que trop avons nourrie,
    Elle est pieça devoree et pourrie,
    Et nous, les os, devenons cendre et pouldre.
    De nostre mal personne ne s'en rie;
    Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !



    Se freres vous clamons, pas n'en devez
    Avoir desdaing, quoy que fus mes occis
    Par justice. Toutesfois, vous sçavez
    Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis ;
    Excusez nous, puis que sommes transis,
    Envers le fils de la Vierge Marie,
    Que sa grace ne soit pour nous tarie,
    Nous preservant de l'infernale fouldre.
    Nous sommes mors, ame ne nous harie;
    Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !



    La pluye nous a buez et lavez
    Et le soleil dessechiez et noircis ;
    Pies, corbeaulx, nous ont les yeux cavez,
    Et arrachié la barbe et les sourcils.
    Jamais nul temps nous ne sommes assis ;
    Puis ça, puis la, comme le vent varie,
    A son plaisir sans cesser nous charie,
    Plus becquetez d'oyseaulx que dez a couldre.
    Ne soiez donc de nostre confrarie ;
    Mais priez Dieu que tous' nous vueille absouldre !



    Prince Jhesus, qui sur tous seigneurie,
    Garde qu'Enfer n'ait de nous la maistrie :
    A luy n'ayons que faire ne que souldre.
    Hommes, icy n'a point de mocquerie ;
    Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !


    François Villon.





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  • Ses disciples l'interrogeaient ainsi :
    - Faut-il jeûner ? Comment prier ? Comment faire l'aumône ? Que faut-il observer en matière de nourriture ?


    Jésus disait :
    - Arrêtez le mensonge, ce que vous n'aimez pas, ne le faites pas ; vous êtes uns devant le ciel, ce que vous cachez, ce qui est voilé, tout sera découvert.







    Évangile de Thomas.


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  • हरिं सबेसन्   



     

    Shiva   
    Le Seigneur de la Danse   




    असतो मा सद्गमय |   
    तमसो मा ज्योतिर्गमय ||   
    मृत्योर् मा अमृतं गमय् |   
    ॐ शान्तिः शान्तिः शान्तिः ||   









    Asato Ma Sad Gamaya
    Tamaso Ma Jyotir Gamaya
    Mrityor Ma Amritam Gamaya
    Om Shanti Shanti Shanti.



    De la Fausseté à la Vérité, Conduit Nous,
    De l'Obscurité à la Lumière, Conduis Nous,
    De la Mort à l'Immortalité, Conduis Nous,
    Aum,
    le son universel de Dieu
    Laisse Ici la Paix, la Paix, la Paix.
    Rig Veda


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  •  


    Il n'est d'obligation que pour l'homme livré à l'inquiétude.


     


    Vous n'appartenez pas à un lieu: il n'existe de lieu que pour les esclaves.


     


     


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  • La lenteur est la légitime rébéllion des sens et de la raison contre l'imbécile dictature de la vitesse.


    Claude Marti


     


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