• Quel Parti "Socialiste"? pour quelle économie ?

    http://altermd-krisdlr.centerblog.net/162-quel-ps-pour-quelle-economie

    I - Retour sur le PS et son congrès de l'Arche de 1991 

    Le congrès de l'Arche de 1991 (qui a suivi celui mémorable de Rennes - comme pour ATTAC en juin 2006) a acté la fin d'une perspective historique de changement pour le PS : le PS a cessé officiellement de proposer dans ses textes un horizon pour sortir du capitalisme. Il le valide sans changer de nom d'ou l'intérêt de se souvenir de cet évènement.

    Le PS n'est donc plus PS ! Son sigle est faux depuis plus de 30 ans. Ce parti centriste accompagne le néolibéralisme bien avant 1991, depuis 1982, avec des hauts et des bas. Il y a eu des 35 heures mais il y a eu aussi les privatisations ! Etc...

    Cet abandon doctrinal et programmatique de 1991 (congrès de l'Arche) s'explique. Cela se comprend car durant la décennie précédente c'est toute l'économie mixte à dominante capitaliste chère à François Mitterrand (1916 - 1996) qui a fait place à un noyau capitaliste de plus en plus imposant, de plus en plus fort (poids accru de la finance en 86) contre les services publics, la sécurité sociale mais aussi contre le salariat et les chômeurs.

    Bien sur il existe encore une dépense publique mais ou va-t-elle ? Qui sert-elle ? Renforce-t-elle la "main droite" ou la "main gauche" de l'Etat (Bourdieu)? La "main droite", ce n'est pas que la police ou la justice au service de la répression contre les jeunes (Devaquet 1986) contre les Gilets jaunes (2018-19), des syndicalistes, des grévistes, des manifestants en tout genre, des habitant-es des quartiers populaires, etc, c'est aussi "l'assistanat" des grandes entreprises et des riches (cf introduction ci-dessus)

    Or la justice sociale élémentaire demande classiquement "moins pour en-haut" et "plus pour en-bas" (les pauvres certes mais tous ceux et celles au-dessus jusqu'au 90%). Et ce n'est pas le socialisme çà , puisqu'on ne touche pas à la propriété des grands moyens de production ! Simplement ce serait une pratique politique d'une gauche social-démocrate (non communiste). Avec écologie en plus désormais.

    II - L'échelle mobile des salaires est-elle défendue par le PS des Eléphants ? 

    Elle consiste à augmenter les salaires en fonction de l'augmentation des prix afin de conserver le pouvoir d'achat des salariés face à l'inflation. On dit qu'il y a indexation.

    Il s'agit nettement d'un mécanisme juridiquement organisé de justice sociale (et pas d'envol des inégalités et de pouvoir anti-démocratique d'une petite minorité) et solidarité (qui empêche aussi tout discours des privilégiés sur "l'assistanat" et autre "responsabilisation" de ceux et celles d'en-bat).

    Pour mémoire ce mécanisme d'indexation - Echelle Mobile des Salaires - a été supprimé par Jacques Delors en 1982. Il faut aussi s'en souvenir !

    Cette suppression a ouvert la voie, avec la politique d'austérité de l'époque (souvent reconduite), au néolibéralisme en France et au pouvoir renforcé du capital sur le travail .

    L' "Economie mixte de la République" - si peu socialiste - n'a plus cessée de se faire, malgré le maintien de la dépense publique, en faveur du capital contre les services publics, la sécurité sociale, les statuts protecteurs du travail !

    Christian Delarue

    lire sur Mediapart : INDEXATION DES SALAIRES

    Jonathan Marie, membre du collectif d’animation des Économistes atterrés, explique sur Médiapart que rien ne justifie le refus de rétablir des mécanismes d’indexation des salaires sur les prix afin de limiter les effets de l’inflation sur les revenus les plus faibles, sinon à valider une répartition des revenus de plus en plus défavorable au travail et donc en faveur du capital.

    https://blogs.mediapart.fr/les-economistes-atterres/blog/221022/rien-ne-justifie-l-absence-d-indexation-des-salaires

    D'autres articles sont à lire pour les abonnés : Romaric Gaudin notamment.


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  • Public ou privé
     
    ISSTO Rennes : Comparatifs revenus public-privé ET comparatif frais de gestion
     
    Christophe Ramaux, qui était intervenant à l’ISSTO à Rennes en octobre 2022 pour donner un contenu scientifique à des syndicalistes précisait quelques points qui plaident pour le public en matière de cout:
     
    I - La main d’oeuvre publique coutent moins chère
     
    1) Le premier décile (10% en-bas) en salaire net, temps complet est de 1430€ dans le public contre 1274€ dans le privé
    2) mais pour le dernier décile (10% d’en-haut) le net public est de 3354€ contre 3654 € pour le privé.
    Leçon ici : Le public est plus proche de la justice sociale en observant le principe « plus pour en-bas, moins pour en-haut » (en-haut c’est nettement plus que 3654€ qui se situe sous le 1%)
    Christophe Ramaux dit que globalement les cadres du public sont moins bien payés, de l’ordre de 1000 euros par mois en moins.
     
    Pour la classe sociale supérieure (le 1%) le public reçoit nettement moins que le privé
    3) Le 1% du public perçoit au moins 6670€ net (avec moitié de médecins hospitaliers) contre au moins 8680€ dans le privé soit un tiers en plus.
    4) Il n’y a que 5% des salariés du public dans le top du 1% des hauts revenus (y compris non salariés)
    5) Il y en a zéro (0) dans le top des 0,1%
    Le propos ne dit rien de la composition de la classe dominante de France si ce n’est que la branche publique y est très faible en nombre et en montant de revenu.
     
    II - Les frais de gestion sont réduits
     
    1) par des économies d’échelles (pas un service de paie par école, par service, etc)
    2) par l’absence d’actionnaire à rémunérer
    3) pas de dépense superfétatoire en marketing ou publicité
    4) du fait des couts d’emprunt plus faibles que pour le privé
     
    Ch DLR 

     


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  • F. ROUSSEL : LE MOMENT REACTIONNAIRE - il enfonce "en même temps" les sans emplois et les travailleurs !
     
    Entre tactique et stratégie, entre opportunisme et orientation socialiste il y a le moment tactique et opportuniste présent qui est nuisible.
    Sur France-Info Roussel dit texto : «Ça montre qu'on a des différences de vue sur ce sujet. Il y a ceux qui défendent le droit à la paresse. Il y a ceux qui défendent de mettre le RSA à 1000€. Eh bien je défends l'idée que nous devons nous projeter dans une société qui garantisse à tous un vrai emploi, une formation».
    Métalangage obligé : Ce commentaire critique est juste de  circonstance, pas habituel - Ch DLR n'est ni foncièrement anti-PCF ni pro-Mélenchon mais simplement syndicaliste (CGTiste) et anti extrême-droite, CGT lutte de classe pro-RTT, pas juste "gauche du travail" avec l'exploitation féroce actuelle :
    Les droites et les patrons vont évidemment apprécier ce discours car il n’y a rien qui gêne et quasiment tout qui plait ! Roussel se complait ici dans les tactiques infâmes et sans principe !
    1) la critique du "droit à la paresse" (qui ?) est assimilée - on le sait (et lui aussi) - à la revendication d'une RTT (SPS) très inférieure à 35 H et cela va plaire à tous les exploiteurs qui veulent faire travailler toujours plus et encore plus les travailleurs-ses salarié-es ! Pour eux 35H c'est pas assez, pour nous c'est trop ! La CGT va faire la gueule qui elle milite pour les 32 H hebdo SPS (sans perte de salaires ou traitements) ! Elle n'est pas seule !
    2) la critique d’un RSA (ou autre dispositif public d'allocations) au moment ou il est violemment attaqué par la droite spencérienne (ie éliminationniste des faibles) pour le réduire à rien souvent est très mal venue et c’est évidemment très bon pour plaire à tous les réactionnaires haineux des "fainéants". Cette droite et extrême-droite et tous les réactionnaires veulent eux la vraie charité, celle du privé qui donne très peu (3 sous pour mourir) et pas une allocation d'Etat qui n'est pas purement charité puisque via la répartition de l'Etat - société politique ! Nul ne peut laisser crever les chômeurs en attente de la garantie de l’emploi du tartuffe !
    Par contre les entreprises assistées et les actionnaires assistés gavés de dividendes méritent critique sociale forte de celles et ceux d'en-bas car ils pompent sans vergogne de l'argent public ou non, qui ne va pas aux pauvres ! Cà c'est du vol de classe !
    3) Garantir un emploi mais comme « projection » - et çà ne peut être que çà - alors çà "ne mange pas de pain" pour le patronat et les droites, — surtout du moment que l’exploitation de la force de travail salariée - l’essentiel - puisse continuer... sous le communisme rousselien ici très social-démocrate !
    4) Roussel oublie Marx : Se déclarer simplement "Gauche du travail" (c'est déjà pris d'ailleurs) sans exiger d'abord et avant tout la RTT 32H (mini voire 30H SPS) c'est typique social-démocrate, pas communiste. Je ne dis rien ici de l'opposition réforme-révolution.
    5) Chercher du travail : Vendre sa force de travail auprès d'un patron-exploiteur en pays capitaliste c'est une NECESSITE pour vivre pour l'immense majorité ! Une minorité y échappe. Ce n'est donc qu'assez peu "de droite ou de gauche" ! Ce n'est ni de droite ni de gauche ! C'est le système capitaliste dominant qui oblige ! Quand la recherche ne débouche pas "en traversant la rue" - ce qui est normal sous MPC - alors il y a des aides publiques qui sont des conquêtes du mouvement ouvrier dont la CGT et le PCF ! Hors de ces allocations publiques, il y a eu jadis la charité privée et son hypocrisie faite de la vérité lourde de la pauvreté et de la misère perpétuée.
     
    6) --- et pouvoir le garder en faisant carrière 
    Trois points seulement pour une "gauche du travail" qui lutte aussi contre l'exploitation de la force de travail :
    - Quid de l’intensification du travail de plus en plus pénible y compris après 60 ans et la soumission féroce aux statistiques patronales privées ou publiques !
    - Quid de la souffrance au travail due aux mauvaises conditions de travail qui ne cessent de grandir partout dans le privé et le public !
    - Quid de la RTT à 32 heures (position de la CGT ) sur 4 jours si possible mais c’est surtout la RTT qui importe.
     
    Ch DLR - CGT
    Addendum :
    Laurent Brun CGT dit Gauche des Alloc OU gauche du travail ? Je dis, au moment présent les deux, avec forte RTT pour embaucher.
    RUFFIN et l'unité des composantes du peuple-classe : Opposer « la France qui bosse » à « la France des allocs », ce n’est pas le combat de la gauche, ce ne sont pas mes mots. Les assistés sont là-haut, gavés de milliards par Macron : c’est notre travail politique quotidien que d'unir le bas contre le haut.

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  • Argumentaire CGT 2022 La cotisation fondement de la Sécurité sociale

     


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