• MRAP 2005 à Montbéliard : Bernadette HETIER et Christian DELARUE .


    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1689


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  • Stratégie du PS et "société dominante" : quelles couches d'appui ?

    Le texte de Jean-Marie Harribey intitulé "Les équations perdantes du PS" critique deux contributions politiques "pro PS" de nature différente, l'une qui défend une option "culturelle" et l'autre à préférence "sociale" pour l'orientation du PS lors des prochaines élections. Ces deux orientations artificiellement très opposées pourraient être fusionnées. Mais passons... La première propose de s'adresser aux couches moyennes car "ouvertes et tolérantes", la seconde s'adresse elle aux ouvriers et aux catégories populaires. On remarquera d'emblée qu'il n'est pas proposé au PS de défendre tout à la fois les couches sociales d'en-bas et les couches moyennes. Pourquoi?

    La première orientation voit les ouvriers et employés de base comme racistes et indécrotablement "à droite" ; la seconde estime elle qu'il faut aller à la conquête des couches populaires délaissés par la gauche. Mais cette contribution le fait en proposant la "société du travail" le tout sans augmentation de salaires ni RTT. Faut oser ! Il s'agit d'un projet droitier typiquement DSK : contre les "bras cassés" et les "assistés" comme la droite mais sans le dire ouvertement. Allons plus loins dans l'analyse. Qu'est-ce qui n'est pas dit et qui est stratégique ? De façon générale, les deux contributions se positionnent dans l'acceptation du capitalisme, ce que remarque bien JM Harribey ,mais sans lier économie capitaliste et classes sociales. Or qui dit capitalisme dit bourgeoisie comme classe dominante.

    Ce point est à remarquer impérativement pour qui veut comprendre la suite en terme stratégique. En effet, bien que cela ne soit pas dit, les deux contributions se proposent de constituer, certes de façon différente, une "société dominante" terme de F Mitterrand (avec la classe dominante comme pilier par définition). La différence entre les deux contributions évoquées par JM Harribey tient aux couches d'appui de la bourgeoisie qui sont différentes: les couches moyennes pour l'une et les couches populaires pour l'autre. Mais les deux peuvent être acceptées par la bourgeoisie, les grands possédants.

    Au passage on remarque que ce type d'élection, voire ce type de démocratie, tend à la reproduction de la "société dominante" à travers la recherche d'un centre, et donc d'une alternance et pas d'une alternative. Pour une alternative, il faudrait souder un bloc social de type "peuple-classe" (couches d'en-bas et couches moyennes). Un tel bloc social ne signifie pas rester que sur des proposition sociales en oubliant celles écologiques ou démocratiques ou culturelles. Mais ces dernières propositions ne doivent pas casser le bloc social "peuple-classe".

    Christian Delarue

    JMH : Les équations perdantes du PS

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2011/05/25/les-equations-perdantes-du-ps/


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  • Vauquiez : Quand la nation doit fonctionner comme l'entreprise, à l'exploitation et à l'exclusion.

    Ce mois de mai 2011, Laurent Wauquiez et une partie de la droite, dont JF Coppé, critiquent "l'assistanat" en France, pas l'assistanat des entreprises mais celle des plus défavorisés via le RSA.

    Laurent Wauquiez est-il seul ?

    http://www.dailymotion.com/video/ximjs4_laurent-wauquiez-est-il-seul_news

    Cela donne "bouclier" pour les riches et agression sociale de ceux d'en-bas. On voir une fois de plus que la "guerre économique" est une guerre de classe sans pitié qui se mène tant en interne (dans les structures de production ) qu'en externe (dans la société civile) ! Et pour la droite la Nation doit prendre modèle sur l'entreprise, telle que le MEDEF la définit, une entreprise capitaliste qui fonctionne à l'exploitation maximale du travail et à l'exclusion des bras cassés. Evidemment cela ne va pas sans soutien.

    Au sein de la Nation comme de l'entreprise les dirigeants ont besoins d'appuis. Dans l'entreprise, il y a toujours des zélés, des fayots et des lèches-bottes qui viennent soutenir la direction qui s'appuie sur eux pour faire ce que Christophe Dejours appelait le "sale boulot". Cette réalité ne doit pas devenir une norme. Cette réalité n'est d'ailleurs pas fonctionnelle partout. Il y a certes souvent des Alain Duhamel, des Christophe Barbier, des Claude Askolovitch qui cirent les pompes du "Petit César" au plan national. On trouve la même chose dans les structures de production, privées ou publiques. C'est pitoyable mais c'est ainsi. Ce n'est pas une fatalité !

    Au sein de la Nation, les choses sont un peu plus compliqué que dans l'entreprise dans la mesure ou derrière la classe dirigeante au plan politique on trouve la classe dominante, la bourgeoisie, qui travaille au maintien de sa domination. Cela suppose une certaine collusion entre classe dirigeante et classe dominante. Elle peut être franche comme sous le sarkozysme ou conflictuelle comme avec la gauche. Dans les deux cas il y a ce que Mitterrand appelait une "société dominante". Sous ce terme il évoquait le groupe social large autour de la classe dominante. Il faut en effet pour que la bourgeoisie assure sa domination qu'elle ait l'appui des cadres et d'autres couches sociales y compris parmis les prolétaires et les plus défavorisés.

    Ces derniers espèrent par la lutte des places et les coups bas obtenir de grosses miettes du gâteau. Ils pensent qu'il y a toujours du "grain à moudre" mais pas par l'action collective. Il est est vrai que le système récompense de temps en temps de dangereux "obsédés du travail", des clones du stakhanosvisme ; ce qui semble valider leurs croyances. Ces benêts font beaucoup de tort à la cause des prolétaires. Comme membres du sarkozysme ou du lepènisme, ils haissent les "bras cassés" en interne (les fainéants et autres incompétents) et les "assistés" (les chômeurs longue durée) en externe.

    La politique de division de Sarkozy contre les Roms, les musulmans, les jeunes des banlieues, les fonctionnaires participe de la constitution de cette société dominante. Il faut aussi, au-delà du sarkozysme pointer l'influence idéologique du productivisme, du travaillisme (apologie de la France qui se lève tôt, apologie du "travailler plus pour gagner plus") de l'idéologie de la compétition et de la concurrence qui tend à avaliser la guerre de tous contre tous et le chacun pour soi.

    Pour la droite la société dominante et la Nation se confondent. Ceux qui refusent d'adouber les élites politiques et la classe dominante sont déconsidérés et désignés comme des ignares incapables de soutenir la démocratie entendez la démocratie libérale, la seule réellement existante et la seule possible.

    Christian Delarue


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  • Affront national : Le sarkozysme malmène les deux triptyques constitutionnels.

    N Sarkozy le Président des riches et des beaufs !

    Ce faisant, N Sarkozy et son gouvernement ouvrent la voie aux solutions d'extrême-droite.

    NB : Il ne s'agit pas ici d'approuver le contenu de la Constitution française.


    Deux triptyques constitutionnels importants fondent la République en France.

    La République française est fondée au plan de la philosophie politique sur le fameux grand trio "Liberté, Egalité, Fraternité" et au plan de son régime politique ou de ses institutions sur une construction « laïque, démocratique et sociale ». Tout un courant social et politique souvent évoqué comme "l'exception française" a favorisé dans la rue et dans les urnes l'émergence de cette République
    « laïque, démocratique et sociale » et contre sa définition dégénérée, colonialiste, élitiste et "bourgeoise"

    I - La pente réactionnaire de la République est toujours menaçante.

    Le premier tryptique
    "Liberté, Egalité, Fraternité" a donné lieu à interprétation ; certains appuyant plus que d'autres sur une des trois qualités : les libéraux plus sur la liberté d'entreprendre, le mouvement ouvrier sur l'égalité, les chrétiens sur la fraternité. Mais d'autres à droite ont essayé de le rabattre dangereusement sur un autre plus funeste : "travail, famille, patrie" .

    Il en est de même du second qui veut que la République soit « laïque, démocratique et sociale » . Le néolibéralisme, dont l'oligarchie qui en est son bras agissant, tend très fortement à  réduire le volet démocratique comme le volet social à la portion congrue. Cela ne peut que heurter le mouvement altermondialiste et syndical tout comme les citoyens avisés. Au lieu de construire une République sociale voire socialiste (en modifiant la Constitution) et d'entretenir à cette fin des rapports démocratiques riches, réguliers et authentiques entre les citoyens et les élus c'est au contraire à à une entreprise de dépossession citoyenne au profit de la caste politiquement dirigeante et derrière de l'oligarchie financière et bancaire que l'on assiste. Une solution véritable à la crise passe par la construction d'un Etat social fort et un Etat démocratique actif.

    Quand à la laicité elle est avec le sarkozysme un outil de stigmatisation de l'islam et des musulmans au profit du rétablissement d'une France chrétienne alors que le pays est largement athée et surtout laique. Une laicité authentique qui ne privilégie aucune croyance aucune religion par rapport à une autre. Une laïcité fondée sur la séparation de l'Etat et des différentes religions organisées.


    II - Le sarkozysme de l'été 2010 a marqué les consciences comme étant un véritable "affront national".


    On se souvient encore de l'incroyable montée du discours de division et de stigmatisation de N Sarkozy contre les Roms et les jeunes des banlieues lors de l'été 2010. On se souvient aussi des affaires Woerth- Bettancourt. On se souvient du combat de classe menée contre la retraite par répartition au profit des fonds de pension. La droite a poursuivie la casse de "l'Etat social" et de ses services publics. C'est la satisfaction des besoins sociaux hors logique de solvabilité et de profit qui est abandonnée et cela débouche sur la prolétarisation et l'appauvrissement d'une large fraction de la population.

    Sur ces différents fronts, ce sont les deux tryptiques républicains qui se trouvent malmenés et dévoyés au profit d'une République bananière, affairiste et sécuritaire qui déploie la xénophobie d' Etat et laisse le racisme infester la société civile comme la société politique.

    - Alternative républicaine et socialiste.

    Retrouver la République suppose un mouvement collectif qui dise "Dégage" à N Sarkozy et qui affiche un réel projet politique et démocratique d'émancipation sociale et écologique. Plusieurs appels collectifs sont allés en ce sens à l'automne 2010. Il faut continuer et rien lâcher ! Une autre France est possible. Cela nécessite d'aller vers le socialisme. A défaut c'est la barbarie qui avance.

    Christian DELARUE



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  • 9 mai 1991, il n'y a pas juridiquement de "peuple corse" en France.

    Il n'y a pas de "peuple corse" en France, du moins avec des effets juridiques. Le peuple corse peut exister dans le réel, donc dans le vécu de ce territoire. Il suffit d'aller en Corse, au centre plus que sur le bord de mer pour s'en rendre compte. Mais juridiquement et constitutionnellement la France ne reconnait pas "les sections de peuple". Pas de communautarisme, ni de multiculturalisme. Plus fondamentalement, "La République est une et indivisible" et c'est cela qui interdit le multiculturalisme et donc la reconnaissance de plusieurs peuples ethnos.

    Mais, dans le réel, ces peuples différents peuvent exister, et donc avoir une culture et une langue. Cela n'est pas interdit. Cette interdiction a pu exister : on a réprimer les langues régionales jadis mais ce n'est plus le cas. On refuse désormais un monoculturalisme excessif sans pour autant adopter le multiculturalisme anglo-saxon. Cette réalité de la différence culturelle peut donc aujourd'hui être entretenue par des institutions particulières,  jusqu'à un certain point évidemment. Autrement dit la France n'est plus monoculturelle. Elle ne défend pas un modèle gaullois ou catho-laique. Elle ne théorise pas juridiquement le multiculturalisme car elle est interculturelle. Et c'est la citoyenneté qui assure l'interculturel, car l'interculturel est fondamentalement politique.

    Christian DELARUE


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