• Sans Dieu pas sans idéal : Défense d'une mentalité de lutte pour l'émancipation dans le plaisir et la joie.

    Sans Dieu pas sans idéal :

    Défense d'une mentalité de lutte pour l'émancipation dans le plaisir et la joie.

     

    Etre athée ne signifie pas être sans philosophie de la vie, sans idéal, que l'orientation soit matérialiste ou spiritualiste. Il est agaçant de voir ramener les athées, pourtant si différents entre eux au sein d'une même nation et encore plus au plan mondial, à des pratiques humaines et sociales nécéssairement barbares et destructrices des humains, de la société et de la nature. 

     

    Ceux qui jugent ainsi les athées à partir de leur tribunal dogmatique, de leur conception religieuse de Dieu ou de leur conception spiritualiste de l'Esprit se posent en surplomb de tous les athées.

     

    Nombre d'athées s'emploient, certes avec des contradictions, des erreurs, des faux-pas, à faire avancer la société vers le bien, vers la justice sociale, une plus grande démocratie, un plus grand respect de la nature, une plus grande égalité entre hommes et femmes de toute ethnie, de toute nation. Faisant cela, ils n'ont pas nécessairement abandonné tout lien avec les plaisirs du monde. Avancer vers un autre monde possible ne signifie pas devenir pauvre ou sans désir sexuel.

     

    Qu'il faille réduire les inégalités sociales pour aller plus de justice sociale est chose certaine mais pourquoi le faire en ignorant les rapports sociaux de classe ? Il y a une tendance lourde des religions et des spiritualités à faire l'impasse sur le classisme sous ses deux grandes formes, celle des capitalistes contre les travailleurs salariés et celle de la finance contre les peuples-classe. 

     

    Pourquoi nombre de religions et de courants spiritualistes réduisent l'amour à la compassion et à l'agapé en méprisant l'érotisme. L'érotisme et le sexe peuvent donner du plaisir à tous et toutes à partir de la racine commune de l'amour qui est "prendre soin de" (E Fromm) ou "faire attention à". La pulsion vous pousse vers l'autre mais ce désir peut très bien prendre en compte le désir de l'autre. En ce cas la réciprocité et le partage remplace la prédation.

     

    L'être humain doit être dégagé des pressions du néolibéralisme mais ce n'est pas pour passer sous le joug des religions, celles qui fustigent la séduction trop narcissique et l'érotisme par haine des fantasmes et du sexe mais aussi celles plus autoritaires et patriarcales qui instrumentalisent les croyances et les dogmes vers un sexoséparatisme qui veut cacher à tout prix les femmes. Il ne s'agit pas de les exhiber de force. Mais chacun et chacune doit pouvoir s'habiller librement, y compris d'ailleurs de façon sexy. La règle est "comme je veux quand je veux".

     

    Le désir et le plaisir est source de frustrations très relatives qui incitent à des consommations variables en quantité et intensité. Pour d'autres, il y a fuite dans le spiritualisme. Peu décident de pratiquer à sa mesure selon ses besoins.

    Du coup certains proposent ou imposent des méthodent radicales contre le désir et le plaisir. Mais n'est-ce pas certaines addictions qui sont nuisibles plus que le simple fait de consommer? Fumer, boire de l'alcool, travailler intensément,... sont des addictions plus nuisibles que la masturbation.

     

    Christian D


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