• Ce samedi 30 mai, à l'initiative de l'association "Imagine cité toi", une marche a été organisée au souvenir du petit Diego, qui a trouvé la mort dans l'incendie qui a détruit, il y a une semaine, le squat où il habitait avec sa famille et ses proches.

    Nous avons dénoncé la responsabilité des autorités publiques dans cette mort. Il ne s'agit pas d'un accident, car par définition, un accident est un événement imprévisible. Laisser des gens survivre dans de telles conditions, les expulser systématiquement, les reléguer dans une précarité croissante, c'est aussi les laisser mourir.

       

       

    Photos: (c) La voix des Rroms

     

    Reportage dans l'édition des informations régionales d'Ile-de-France à partir de 1 min. 50:


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    Originaires de Roumanie, ils ont multiplié les opérations de nettoyage des berges de Seine ou de la Marne. Ils ont été sélectionnés dans le cadre d’un prestigieux prix international.

    Source: Le Parisien, édition 94

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  • Ce matin, d’importantes forces de police, accompagnées par La Croix Rouge, ont évacué les Rroms qui avaient été hébergés au gymnase Henri Wallon par la mairie de Bobigny, suite à l’incendie de leur squat où un enfant avait trouvé la mort. Le déroulement des événements depuis hier laisse perplexe quant à la position des différents acteurs institutionnels.

    Hier soir, une réunion a eu lieu entre la mairie de Bobigny et la préfecture de Saint-Denis. Des associations, dont La voix des Rroms avaient été invitées au préalable à une réunion de bilan par les services de la mairie au cours de laquelle ceux-ci ont assuré que la mairie de Bobigny ne demanderait pas l’évacuation du gymnase.

    Déjà hier, des policiers municipaux étaient passés au gymnase, flashballs à la main. Pendant que se tenait dans une salle adjacente la réunion de bilan avec les services administratif de la mairie, le préfet était venu en renfort de l’OFI (ancien ANAEM), annoncer que ceux qui le souhaitaient pouvaient bénéficier d’une aide au retour.

    Photo prise lundi 25 mai à 12h20

    Ce matin, la police était venue en nombre pour trier : ceux qui acceptaient le retour volontaire et ceux qui souhaitaient rester, l’ensemble devant sortir du gymnase. L’époux de Mariana B., suivie médicalement après une césarienne, ainsi que son fils qui doit être opéré d’une malformation aux jambes dans quelques jours, a essayé d’expliquer sa situation. Des policiers se sont approchés immédiatement en sortant des menottes. La réponse fut claire : s’ils n’évacuaient pas les lieux, ils seraient arrêtés et renvoyés de force en Roumanie.

    Photo prise mardi 26 mai, à 9h40

    Actuellement, quelques dizaines de familles se trouvent dehors, sous la pluie, dans un parc à proximité de la gare de Saint-Denis. La famille de Diego, l’enfant qui est mort dans l’incendie, a été hébergée en hôtel, en attendant un retour pour les funérailles en Roumanie.


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  • Samedi, 23 mai 2009, le petit Diego trouvait la mort dans un incendie qui a ravagé le squat où il habitait avec sa famille. Le sort tragique de cet enfant est une illustration de plus du danger dans lequel sont acculés quelques 6000 Rroms originaires de Roumanie en France. L’incendie a été éteint par les héros du feu qui, malheureusement n’ont pas pu sauver la vie de Diego. La question reste tout de même ouverte : n’y a-t-il que les pompiers pour s’occuper de ces Rroms ? C’est à l’Etat d’intervenir et de permettre à ces personnes de vivre dignement, notamment en leur ouvrant l’accès au marché du travail.

    Dans l’exercice de sa souveraineté, la France a accepté l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’Union européenne le 1er janvier 2007. Cinq ans auparavant, les citoyens roumains et bulgares avaient été dispensés de visa d’entré à l’espace Schengen. Le nombre de Rroms de ces pays reste inchangé depuis 2002, autour de 6000. Bien que citoyens européens depuis 2007, ils n’ont pas le droit de travailler en France sans une autorisation spéciale de la préfecture, qui se révèle en pratique impossible à obtenir. Ce statut juridique relègue les Rroms roumains et bulgares dans des bidonvilles où ils survivent en travaillant au noir, en vendant des journaux ou des fleurs, ou en mendiant.

    Diego avait retrouvé l’école, malgré les expulsions successives d’un lieu à un autre par des hommes habillés en bleu ou en noir. Il avait certainement des rêves, comme tout enfant, rêves qui se sont calcinés un samedi après-midi. Il est trop tard pour lui. Mais restent ses frères et sœurs, ses cousins, les autres... est-ce que ceux-là les réaliseront ? Comment ?

    La politique actuelle, fondée sur une présomption irréfragable de niaiserie des administrés, continue à briser des vies. Quand ce n’est pas l’expulsion vers le « pays d’origine », c’est l’expulsion d’un terrain à l’autre, d’une ville à l’autre. Des élus locaux prennent parfois le courage d’intervenir, tout limités qu’ils soient dans leurs possibilités, l’obtention d’un titre de travail relevant, elle, des préfectures.

    La voix des Rroms appelle à une suppression immédiate des restrictions posées par l’Etat français à l’accès à l’emploi pour les citoyens roumains et bulgares. Cela constitue la base sans laquelle tout « effort pour l’intégration » des Rroms de ces pays restera un vœu pieux, si ce n’est de l’hypocrisie.

     

     


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