• Eradication des bidonvilles, comment s'y prendre?

    Tout d'abord, nous tenons à préciser que le problème des bidonvilles n'est pas spécifiquement rrom. Il est lié à la précarisation extrême de certaines couches sociales. Il est vrai cependant, que la surreprésentation des Rroms dans les bidonvilles créés autour de grandes agglomérations en France, pousse certains à faire un lien direct Rroms=bidonvilles. Pour se rendre compte du contraire, il suffit de rappeler quelques faits:





    • Dans les bidonvilles d'aujourd'hui, on trouve non seulement des Rroms, mais aussi des Roumains, des Moldaves, des Bulgares... la liste est longue


    • Parmi les Rroms qui vivent en France, seule une infime minorité (tout au plus 1%) est reléguée à une telle marginalisation. Nous disons bien "relégués à"! Leur "plus grande visibilité" pour le public est le corollaire de la myopie, plus ou moins consciente, plus ou moins volontaire, et dans la plupart des cas entretenue par l'information très partiale et très partielle, à la fois sur les Rroms et sur le phénomène des bidonvilles. Dans ce blog, nous essayons de pallier l'insuffisance d'information, notamment dans le premier message, qui résume ce que sont et ce que ne sont pas les Rroms.


    Venons maintenant au problème des bidonvilles et à son traitement par les pouvoirs public, ou plutôt à son non-traitement:



    Le Conseil Régional d'Île de France a une ligne budgétaire d'un million (1.000.000) d'Euros consacré à l'éradication des bidonvilles. Lorsque le budget avait été voté, nombreux ont été ceux qui ont critiqué le mot "éradication". Les associations rroms ne faisaient pas partie de ceux-là, jugeant que l'existence de bidonvilles est effectivement un fléau, EN PREMIER LIEU POUR CEUX QUI SONT OBLIGES D'Y VIVRE. Une autre critique portait sur le montant consacré à cette action. Effectivement, ce n'est pas suffisant, mais c'était un début.



    Ce million d'Euros est toujours à la disposition des municipalités qui mettent en place des projets de relogement pour les habitants des bidonvilles. Nous sommes en septembre, et à notre connaissance, seule la ville de Bagnolet a déposé une demande de financement d'un tel projet au Conseil régional. Alors, nous nous posons une question très simple, voire bête:



    POURQUOI PERSONNE NE VEUT SE SERVIR DE CET ARGENT POUR RESOUDRE LE PROBLEME DANS SA MUNICIPALITE?



    Cela n'est pas sans nous rappeler le non application de la loi en ce qui concerne les fameuses "aires d'accueil" pour les gens du voyage.



    Les expulsions se multiplient. La dernière en date est celle intervenue à Montreuil, ville voisine de Bagnolet, avec un maire qui partage les mêmes convictions que le maire de Bagnolet. Nous parlerons de cette expulsion dans les jours qui suivent, et nous mettrons ici un échange de courriers avec M. Brard, maire de Montreuil, lorsqu'il avait expulsé ces mêmes familles il y a un an. Pour ne pas vous laisser sans rien d'ici là, signalons d'ores et déjà que M. Brard, député maire apparenté communiste nous avait renvoyé chez son ami M. Jean Tiberi pour résoudre le problème.


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