• En faisant ma revue des blogg, je suis tombé sur cette phrase terrible:"écrire c'est hurler"! et elle n'arrête pas de me trotter dans la tete! l'auteur a une prose séduisante mais qui vous flanque la frousse! Ecrire c'est hurler ! Ça me parait tellement évident depuis que j'ai vu cette vérité écrite noir sur blanc ! Parce que je ne fais que ça, hurler ! Ces mots que je vomis jour et nuit ne sont pas autres choses que des hurlements ! De douleur ! D'indignation ! De colère ! De détresse ! ... dont je fais des boules qui finissent dans la corbeille ! Des mots qui ont tendance à naître « par génération spontanée ! », à se bousculer dans ma tête, à y faire un boucan de tous les diables ! puis à piquer un sprint sur le papier sans me demander mon avis ! Quand j'y pense, « corps et âme » est également un hurlement... muet malheureusement ! Parce que tous ces idiots de critiques à un ou deux prés n'y ont rien compris ! Absolument ! J'ai l'impression qu'ils l'ont lu de travers ou pas lu du tout ! Ce qui revient au même ! et s'il y a une question qui est revenue souvent et qui a le don de me mettre en rogne, c'est le genre ; « est ce qu'on retrouve un peu de toi dans ce livre ? » elle me parait tellement idiote !!!!! a quoi bon répondre que ces hommes et ces femmes qui se démènent dans un univers dominé par les meurtres, perversions sexuelles, haines, humiliations, cupidité et autres gentillesses sont autant de « moi » ? Autre question qui me donne des boutons de fièvre : « pourquoi toutes tes histoires finissent mal ? » ou « pourquoi le mal triomphe t il toujours du bien ? » j'ai envie de répondre : « pourquoi pas ? » et puis zut !

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  • Corps et âme marque les débuts de l'aventure littéraire de Oumar Ndao, journaliste de profession et Secrétaire Général de la Rédaction du magazine féminin ivoirien Mousso d'Afrique et correspondant de BlackMap.com en Côte d'Ivoire. Corps et âme fait partie des premiers nés de la collection de nouvelles « Amanie » des Nouvelles Editions Ivoiriennes. Il est composé de 7 nouvelles : -La jument -L'amour à mort -Le linge sale -Rouge à lèvres -Au nom de la mère -Corps et âme et -La marionnette. Cette œuvre est bien accueillie par les critiques en Côte d'Ivoire. " La lecture de la première ligne vous contraint à avaler le livre " écrit 24 heures, qui poursuit : "Mais est-ce parce que l'auteur côtoie l'environnement féminin dans le cadre de son métier que la femme se situe au centre de son œuvre ? Peut être. Peut être pas. Elle apparaît toutefois dans le déroulement des phrases à la fois comme un ange et comme un démon (...) Et la mort. Elle poursuit l'œuvre d'une beauté fatale incitant toujours à aller plus loin dans la lecture (...) L'écriture de Omar Ndao est dépouillée et se fait amicale, presque confidentielle". Quant à Mousso d'Afrique, il écrit "c'est un œuvrage de 174 pages qui vous tient en laisse dès les premiers mots et ne vous lâchent plus (...) Les mots « morceaux de la vie déchiquetée qu'on peut lire sur la 4ème de couverture qualifient bien ce recueil". Enfin le quotidien Soir Info note que Oumar Ndao, "pour son premier ouvrage vient de réussir un coup de maître " et que "dans un style très simple, accessible aux lecteurs de tous les âges, l'écriture se distingue par sa précision, sa concision et son aspect direct". Corps et âme Editions : Nouvelle Edition Ivoirienne 2003 174 pages

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  • IMMIGRATION CLANDESTINE LES PIROGUES DE LA MORT Les jeunes Africains qui rêvent de l'eldorado européen se comptent par milliers. Certains sont prêts à tout pour franchir cette forteresse que sont devenues les frontières de l'Europe. Le drame ! L'immigration clandestine fait régulièrement la Une de l'actualité. Les médias rapportent comme une litanie les odyssées dramatiques de ces milliers de jeunes et de moins jeunes qui cherchent à fuir la misère. L'actualité c'est d'ailleurs le chavirage d'une embarcation de pécheurs qui transportait une centaine d'Africains candidats à l'immigration le jeudi 19 juillet dernier. Ceux-ci tentaient de rallier l'archipel des Canaries. Seuls 48 survivants avaient été repêchés au moment où nous écrivions ces lignes. Le drame a eu lieu à plus de 180 kilomètres des côtes espagnoles. Cette catastrophe est l'une des pires liées à ce phénomène d'immigration clandestine en Espagne ! Ces voyages, s'ils ne finissent pas par la noyade, le sont par une garde à vue suivie d'un renvoi au pays d'origine. Seulement, le choc causé par les images des corps repêchés de ces survivants amaigris et malades diffusés par les chaînes de télévisions ne décourage pas les candidats. Rien qu'en 2006, ils étaient plus de 31 000. Alors question ! Qu'est-ce qui motive donc cette prise de risque ? N'y a-t-il aucune alternative pour ces hommes ? Pourquoi ? La réponse est évidente : le manque de perspective pour ces jeunes qui ne croient en aucun avenir possible pour eux sur ce continent qui est le leur! Parce qu'il faut bien en être à un degré extrême de désespoir pour tenter une aventure aussi périlleuse ! Fuir la pauvreté par tous les moyens ! Les causes de cette misère ? Certains accuseront, trop facilement peut- être, les autres ! Ils remonteront jusqu'à l'esclavage qui a saigné l'Afrique de ses hommes les plus valides, le commerce qui est loin d'être équitable entre l'Occident et le berceau de l'humanité, en passant par la colonisation et l'exploitation honteuse faite de nos richesses... Bien entendu, on ne peut pas contester ces vérités, mais faut-il continuer de pleurer sur notre sort au lieu de chercher à nous en sortir ? A l'exemple de certains pays asiatiques qui étaient dans une situation encore plus dramatique que la nôtre au moment des indépendances et qui aujourd'hui rivalisent avec les puissances économiques ! L'autre cause, et que nous pouvons combattre, est la mauvaise gouvernance. En effet, bon nombre de nos pays ont à leur tête des gouvernants très peu préoccupés par le sort des populations. Leurs seuls soucis étant leur maintien au pouvoir (et cela par tous les moyens)... Sans parler de ceux qui croient qu'on construit avec juste des discours ! LES ILLUSIONNISTES Certains jeunes Africains qui vivent (et ou) travaillent en Europe (nous parlons ici des immigrés clandestins) entretiennent l'illusion que tout y est facile, qu'il suffit de franchir les frontières de Bengué (comme on dit sur les bords de la lagune Ebrié) pour faire fortune. Alors qu'ils triment, comme des esclaves des années durant, se privant de tout, et vivant dans des conditions extrêmement difficiles pour mettre quelques sous de côté ! Ce n'est pas pour rire que les Garagistes (groupe zouglou) disent qu'Adjouffou est mieux au vu de leurs conditions de vie ! Mais qui pourrait imaginer que ces hommes qui s'exhibent ici en costume-cravate-cigare et apparemment les poches remplis d'euros, dorment dans des cuisines, se lavent dans des toilettes publiques etc., et travaillent au noir avec un salaire de misère? Ils font partie de ceux qui encouragent l'immigration clandestine, en cachant la vérité sur la vie dans ce prétendu eldorado quand on est sans papier. Que dire aussi de ces parents qui encouragent leur progéniture à partir, allant jusqu'à payer de leurs poches le prix de la traversée ? Retroussons les manches Il faut que nous pensions à œuvrer à notre dignité sur notre terre. Il est encore temps de nous ouvrir les yeux sur cette vérité : notre destin est entre nos mains. Nous avons les capacités physiques, intellectuelles et morales de travailler au développement de notre continent ! C‘est seulement en retroussant les manches que nous pourrons, nous aussi, comme l'a dit l'écrivaine Aminata Sow Fall emprunter les routes du ciel, de la terre et des eaux sans être chassés comme des parias. Oumar Ndao

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  • Moins de 17 ans  mais déjà une grande «expérience professionnelle» Même si JANE croit agir par choix, on trouverait la véritable raison de ce «choix» en fouillant dans la séparation de se parents. Et dans son environnement immédiat.  Chaque enfant prostitué a son histoire. Ce qu'ils ont en commun, c'est l'exploitation sexuelle dont ils sont l'objet par le biais de la prostitution. C'est une pratique qui existe depuis des lustres et qui s'étend à l'échelle mondiale. Selon ECPAT (une organisation qui a pour vocation de lutter contre la prostitution, la pornographie,  et le trafic des enfants à des fins sexuels), dans certains pays la prostitution des enfants a existé pendant des siècles, enracinée dans des pratiques historiques et culturelles. Et actuellement, la grande majorité des enfants prostitués se trouvent dans les pays du tiers monde tel que l'Asie, du sud est, les grandes villes d'Amérique latine, l'Afrique et le Moyen orient ou dans les catégories sociales les plus défavorisées des pays riches. Dans les pays riches, les enfants, moins nombreux sont proposés par internet, ou encore entrainés dans des séances de photos pornographiques. La majorité de » ces jeunes ont entre 12 et 18 ans, mais certains ont à peine 8 ans et même des bébés sont parfois impliqués.
    Les clients
    ECPAT nous apprend que les clients sont, pour la plupart des amateurs d'expériences nouvelles, des superstitieux convaincus que l'amour avec un enfant donne force et jeunesse, des gens cherchent des prostituées très jeunes dans l'espoir d'éviter le sida et les IST.
    O.N

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  • Les confidences de Jane
    Si la prostitution est comme on le dit, le plus vieux métier du monde, il n'en est pas pour autant le plus noble ! De celles (et ceux) qui le font au grand jour, avec tenues de combat et horaires stricts à celles qui s'y livrent occasionnellement, cette pratique est presque banalisée aujourd'hui. Et de plus en plus nombreux sont celles qui n'hésitent pas à faire commerce de leur corps. Que des adultes décident de vendre leur corps en toute responsabilité, soit ! Mais là où le bât blesse, c'est le nombre croissant d'enfants qui empruntent ce chemin bien souvent malgré eux. Les raisons sont multiples ; on peut citer la pauvreté, l'éclatement de la cellule familiale entre autres...   
    Nous prenons l'exemple de Jane, une travailleuse du sexe que nous avons rencontré de manière fortuite à l'espace «Mille maquis», dans la commune de Marcory (Abidjan).
    Jane «gère»
    «Grand frère, on gère ?» langage codé utilisé par les prostituées postées aux abords des maquis pour racoler les éventuels clients. Votre serviteur se retourne pour se retrouver en face d'une jeune file tout sourire qui lui fait : «Alors ?» La demoiselle n'a pas que sa vertu qui puisse être traitée de petite. Sa jupe aussi. Minuscule ! Qui laisse apparaître presque entièrement se jambes, jusqu'en haut des cuisses. Elle est assise sur une table du petit marché qui fait face au maquis « Cour des grands ». Elle bombe le torse faisant saillir ses seins ridiculement petits. Elle parait très jeune. 15 ans, 16 peut être ! Voyant que votre serviteur hésite, elle lui joue la fameuse scène devenue mémorable de l'actrice «Basic instinct : elle croise et décroise les jambes avec une lenteur calculée, le sourire comme dessiné sur le visage. «Grand frère, quelles sont vos préférences ?» Petite surprise parce qu'on s'attend à un langage moins châtié dans de telles circonstances ! Du genre difficile à rapporter sans choquer !  « Si vous y mettez le prix, vous pourrez disposer de moi comme vous l'entendez ! Alors quoi, vous êtes timide ?» Décidemment ! Alors on se lance ! Il a fallu du temps et surtout y mettre le prix pour obtenir des brides de confidences. Pas de photos ! Ni d'enregistrement ! Et il faut payer d'avance avant que celle que nous appellerons  Jane (et qui ne porte évidemment pas ce prénom) accepte de nous suivre dans le maquis d'en face. Elle va d'abord chuchoter pendant quelques minutes à l'oreille de d'un jeune homme installé non loin sur un tabouret en compagnie d'autres jeunes gens.
    « J'ai 16 ans et demi ! Et alors ? »
    Elle n'aura que cinq minutes à nous consacrer. Pas une de plus. Jane prétend d'abord avoir 21 ans, avant d'avouer : « oui, j'ai 16 ans et demi ? Et alors ? Il y a des filles beaucoup plus jeunes que moi qui sont dans le métier...Je ne suis pas très régulière ici. Je viens seulement quand j'ai un besoin précis. Je me fais un peu d'argent et je rentre chez moi. Je travaille surtout les week end» ! Elle parle de prostitution comme on parlerait de n'importe quel petit job. Sans pudeur. Le plus naturellement du monde : «je ne suis pas comme ces filles pauvres et dégueulasses que l'on voit partout  et qui traînent plein de maladies.» Pas gentille la demoiselle. «Moi je le fais juste comme ç, pour me faire un peu d'argent. Grâce à dieu je suis à l'abri du besoin, mes parents ont un peu». Ses parents justement, parlons-en ! « Ils ne savent pas. D'ailleurs ils s'en fichent. Papa file le parfait amour avec sa nouvelle conquête, et maman, elle, a fondé une nouvelle famille. Ils ne se font pas des cheveux blancs pour moi, croyez moi ! » Bon, donc parents divorcés (ou séparés).
    « C'était un jeu »
    Mais la question qui nous parait essentielle est : comment elle est tombée dans le piége de la prostitution ? «Par le net. J'avais écris un  comme profil : « belle, jeune, expérimentée, 15 000 francs l'heure » juste pour m'amuser, je vous le jure».Il y a quand même eu des candidats. Et parmi eux un homme de quarante ans très convaincant. Je me suis laissé prendre au jeu. Et j'ai empoché 20 mille francs au lieu de 15 mille francs. » Et ensuite ? Ensuite elle n'a pas pu s'arrêter... « C'était facile et rentable !». Elle acceptait des rendez vous à partir de 10 mille. « Ça a duré presque six mois. C'était le plus souvent des hommes d'un certain age qui sollicitaient mes services.  Plus de 40 ans. Et puis j'ai commencé à avoir peur.  A cause de mon dernier client de la tchatche qui non seulement s'est montré très violent  mais a refusé après de me payer. Il ne devait pas avoir plus de neurones valides dans le cerveau. En plus il a voulu me faire la morale. Depuis j'ai choisi de venir ici de temps en temps. Je ne risque rien parce que je vois la tête des clients et parce que aussi j'ai des amis qui me protégent. Regardez derrière nous devant la pharmacie! » Effectivement on voyait des jeunes en pleine discussion. «ils connaissent  l'hôtel ou le gloglo où j'envoie mes clients. Avec eux je suis en sécurité. Bon maintenant, filez moi mon blé ! Je dois y aller. » Nous nous quittons sur une poignée de main. Comme de vieux potes.
    Oumar Ndao

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