• Nous avons à plusieurs reprises échangé sur "e-difor" avec Lucie Audet. Sa recherche actuelle porte sur le développement des compétences pour la formation à distance. Le mieux est de lui laisser la plume. (Jacques Cartier)

    Le billet "Votre rôle demain ?" soulève la question centrale de la recherche que je fais présentement pour le Réseau d'enseignement francophone à distance du Canada (REFAD) sur le développement des compétences pour la formation à distance. Le réseau a lancé à ce sujet un appel à points de vue et témoignages, auquel je vous invite à participer en intervenant sur le blogue créé à cet effet (http://www.competencesfad.blogspot.com/).

    Vos contributions peuvent porter, par exemple sur :

      1. Le profil idéal. Quel est, selon vous, le profil idéal de compétences de l'étudiant(e), de l'enseignant(e) et du tuteur(trice) en formation à distance ?
      2. Les nouvelles compétences. Quelles sont les compétences qu'il faudrait particulièrement développer en formation à distance dans les années à venir ?
      3. Les moyens de développement. Quels sont les moyens les plus efficaces pour développer ces compétences ?  Sur ce dernier point, je m'intéresse particulièrement aux nouveaux moyens que vous utilisez pour développer vos compétences en FAD/FOAD et à vos "cas à succès", les initiatives qui ont clairement rehaussé les compétences nécessaires dans vos organisations et qui pourraient servir de modèles dans d'autres contextes. En attendant de vous lire, merci à <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName>Jacques Cartier</st1:PersonName> pour ce blogue qui constitue en soi un outil de développement de nos compétences sur la formation ouverte et à distance.

    Lucie Audet
    Agente de recherche, Réseau d'enseignement francophone à distance du Canada (www.refad.ca)
    Guide pour formateurs en FADhttp://www.refad.ca/nouveau/guide_formateurs_FAD/guide_formateurs_FAD.html 
    Partenariats en FAD : 
    http://refad.ca/nouveau/memoire_partenariat_FAD/memoire_partenariat_FAD.html

    Recherche sur la persévérance en FAD
    http://refad.ca/nouveau/recherche_perseverance_FAD/recherche_perseverance_FAD.html


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  • Photo Jacques Cartier - "bouée cardinale est à marée basse"

    Annie Jézégou, dans son ouvrage "Formations ouvertes : libertés de choix et autodirection de l'apprenant" (1), donne la définition suivante de l'ouverture en formation :

    "L'ouverture en formation renvoie à un ensemble de dispositifs flexibles et autonomisants dont la principale propriété et d'ouvrir à l'apprenant des libertés de choix, afin qu'il puisse exercer un contrôle socio-organisationnel et pédagogique sur sa formation et sur ses apprentissages."

    Des chercheurs canadiens (Leclerc Gilbert, Nadeau Jean René, Poulin Noma, Sauvé Louise) ont élaboré une grille permettant d'évaluer le degré d'ouverture d'un dispositif de formation. Cette grille s'intitule "GENIP" : Grille d'Evaluation et d'Individualisation des Programmes.

    <?xml:namespace prefix = o /><o:p> Composantes de l'environnement éducatif sujettes à l'individualisation des programmes
    </o:p>

    Très grand (3)

    Grand (2)

    Faible (1)

    Nul (0)

    Le lieu :

    En permettant à l'apprenant de suivre le programme dans les lieux les plus adaptés à ses possibilités.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Le temps :

    En laissant à l'individu la possibilité de déterminer son horaire de formation en fonction de ses disponibilités.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    L'accès :

    En permettant des entrées continues, en reconnaissant la formation déjà acquise dans d'autres programmes ou bien par l'expérience , en offrant des formules de rattrapage ou des raccourcis, etc.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Le cheminement :

    En laissant place à des cours à options ou même des profils diversifiés de formation.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Le rythme :

    En permettant à chacun d'avancer au rythme qui lui convient le mieux.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    La séquence :

    En permettant à chacun de déterminer l'ordre de succession de ses activités pédagogiques.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Les objectifs :

    En donnant à l'apprenant la possibilité de déterminer lui-même ses objectifs.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Les contenus :

    En créant les conditions pour que, une fois les objectifs fixés, chacun définisse lui-même les contenus théoriques ou pratiques qui lui conviennent le mieux.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Le format :

    En laissant la liberté de choisir à l'apprenant de travailler seul ou en groupe.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Les méthodes :

    En laissant à l'apprenant le choix des méthodes qui lui conviennent le mieux (cours magistral, cours tutoral, enseignement programmé, etc.)

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Les moyens d'apprentissage :

    En permettant à chacun le choix des moyens les plus appropriés (documents audiovisuels, rencontres, voyages, colloques, etc.)

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Les personnes ressources :

    En permettant d'avoir recours, au besoin, individuellement ou en très petit groupe, à l'assistance de personnes-ressources.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    L'évaluation :

    En offrant à l'apprenant la possibilité de déterminer les modalités d'évaluation de son apprentissage (mode, temps, critères, barême)

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    >>> Tableau sur http://www.formco.agriculture.gouv.fr/intranet/projet/pj/synthFOADVdef.pdf

    Chaque item est noté de 0 à 3 (Degré de liberté de choix : DLC). Plus la note globale obtenue est importante et plus le dispositif est qualifié d'ouvert.

    Les auteurs de ce tableau font une analyse plus fine en attribuant un coefficient de pondération spécifique à chacune des 13 composantes.

    Il est intéressant de prendre un exemple d'une formation en ligne et de l'analyser en prenant ce tableau comme outil.

    Réflexion garantie !

    e-difor
    La formation en ligne
    http://foad.ac-besancon.fr
    Jacques Cartier
    Formateur Difor, professeur de Technologie
    Doctorant en Sciences de l'Education (Université de Rouen)
    Master en Ingénierie Pédagogique dans des Dispositifs Ouverts et à Distance
    http://www.jacques-cartier.fr/


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  • La construction d'un parcours de formation sur une plate-forme simplifie le travail du formateur et aide au guidage de l'apprenant. Par exemple les coches vertes indiquent que les activités ont été réalisées par l'apprenant.

    Une grille donne à l'apprenant l'état d'avancement de ses travaux : (vue partielle)

    Grille des étapes

    Le parcours est organisé en modules, séquences, activités.

    L'exemple donné ici a été réalisé sur la plate-forme Dokeos. La méthode est la suivante :

    1. Prévoir le scénario des activités;
    2. Télécharger l'ensemble des ressources dans un dossier sur la plate-forme;
    3. Creér un parcours (outil "Parcours");
    4. Inclure les activités dans le parcours.

    Il est ainsi possible de créer plusieurs types de parcours en fonction du positionnement de l'apprenant. On tend ainsi vers l'individualisation.

    L'export du parcours peut se faire au format Scorm. Il est ainsi récupérable dans une autre plate-forme.

    Avec les quelques aléas habituels quant à la réutisabilité !

    La création d'un parcours est un moment un peu technique. L'essentiel du travail a été réalisé en amont. Et puis, il ne faut pas oublier tout "ce qui tourne autour" : comment telle activité sera tutorée, comment telle activité sera évaluée par exemple ?

    Si vous souhaitez lire la documentation Dokeos : http://www.dokeos.com/doc/DokeosFrenchTrainerManual.pdf

    e-difor
    La formation en ligne
    http://foad.ac-besancon.fr
    Jacques Cartier
    Formateur Difor, professeur de Technologie
    Doctorant en Sciences de l'Education (Université de Rouen)
    Master en Ingénierie Pédagogique dans des Dispositifs Ouverts et à Distance
    http://www.jacques-cartier.fr


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  • "Introduire de la foad dans un centre de formation relève d'une transformation alchimique, il va falloir recomposer activités, procédures, mode de gestion et d'enseignement ... C'est-à-dire déconstruire la "statue" actuelle du centre de formation pour ré élaborer à partir de ses composants, en dynamique, un organisme vivant dans lequel les technologies auront leur part. De nombreuses questions se posent : comment se préparer à ce changement ? Quels sont les freins ? A quelles conditions réussir ? Qui gagne quoi dans un dispositif de professionnalisation ? Comment instaurer cette dynamique à long terme ? Quelle part laisser aux technologies ?"

    Véronique Duveau-Patureau
    Revue Distance et savoirs -
    Volume 2 - n° 1/2004, page 26
    L'organisme de formation qui "se lance" peut difficilement faire les choses à moitié. Par exemple se doter d'une plate-forme et penser que cet outil suffira à implanter la foad dans les pratiques. Il manque de nombreux maillons à la transformation alchimique dont parle Véronique Duveau-Patureau. On peut ainsi penser que l'on se trouve dans une problématique d'innovation. A ce propos l'ouvrage de Norbert Alter "L'innovation ordinaire" est d'un apport précieux. L'auteur aborde les notions d'invention et d'innovation, indique comment une invention devient une innovation et quel est son chemin de vie.
    "Ce qui semble intéressant est le fait, largement mis en évidence par la sociologie de l'innovation, que le passage de l'invention à l'innovation suppose l'existence de découvertes intermédiaires, qui se traduisent par des usages imprévus et par une capacité à en tenir compte collectivement. Plus fondamentalement, ce qui permet l'innovation n'est pas l'idée que l'on s'en fait initialement mais les leçons que l'on tire de sa mise en oeuvre." Page 80
    Pour l'auteur l'innovation ne se décrète pas d'en haut, elle est une activité profondément collective dans laquelle chacune et chacun à sa part à jouer. Il cite Joseph Shumpeter qui dit dans son ouvrage "Capitalisme, socialisme et démocratie"- 1942 :
    "L'innovation n'est ni une bonne ni une mauvaise chose, elle est une "destruction créatrice". Elle détruit l'ancien pour créer le nouveau ... Cette circonstance de perpétuel changement représente la nouvelle donne du fonctionnement des firmes... La nouveauté pour "prendre" ne doit pas être en surplomb par rapport aux pratiques sociales. Elle doit faire l'objet d'une appropriation... Cette idée est majeure pour les sciences de gestion comme pour les pratiques gestionnaires. L'innovation représente ainsi une activité collective."
    L'organisme de formation va déconstruire pour reconstruire. Le temps nécessaire à cette nouvelle naissance engendrera des difficultés : la prise de conscience que l'innovation ne peut être dogmatique, la nécessité d'une nouvelle professionnalisation des acteurs, de nouveaux modes de gestion, la gestion des conflits entre innovateurs et ordre établi, l'absence d'un état stable, ...

    e-difor
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    Professeur de Technologie
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  • En 1998, cela fait dix ans, Monique Linard avait été interviewée par le Nouvel Observateur à propos de l'utilisation de l'ordinateur pour l'apprentissage.

    Le mythe de l'ordinateur qui résoud toutes les difficultés d'apprentissage est encore vivace : l'enfant habile avec ses jeux informatiques, les parents et amis béats devant ses manipluations. Certes il s'agit là d'un savoir-faire appréciable mais pour apprendre il va falloir que cet enfant se confronte à une autre réalité souvent moins ludique et qui fait appel à des capacités de "gestion de l'action, anticipation, découpage, analyse, synthèse" comme l'indique Monique Linard dans l'interview citée.

    Morceau choisi :

    "... Au total c'est le credo de la plupart des chercheurs aujourd'hui, l'outil exceptionnel qu'est l'ordinateur ne peut avoir des effets significatifs que s'il est encadré par une relation humaine bienveillante et structurée. L'enseignant doit être là, à interroger et encourager sans cesse : pourquoi tu fais cela, où bloques-tu, vas-y, je t'aide, compare avec le voisin, bravo, c'est bien... Même Apple a compris cela, au vu d'une étude réalisée par des chercheurs dans des classes équipées en Mac depuis dix ans. Leur verdict : équiper ne suffit pas, le vrai problème est d'aider les enseignants à faire de la pédagogie avec la machine (1)."
    (1) Cette étude a été traduite en français sous le titre «la Classe branchée», CNDP, 1997

    Pour lire l'article cliquer sur ce lien : "Article du Nouvel Observateur - n° 1768 - Semaine du 24 septembre 1998"

    Le contenu de cet article est toujours d'actualité. Le questionnement reste le même aujourd'hui. Le formateur qui anime une foad pourrait être ainsi victime du même mythe. Le simple fait de mettre les ressources à disposition suffirait à ce que l'apprenant apprenne. Les animations flash agiraient comme un vase communicant distributeur de connaissance, l'apprentissage serait ainsi automatisé. La simple visite de quelques sites suffirait à intégrer les contenus qui s'y trouvent. Mais les choses sont plus compliquées et plus humaines ...

    e-difor
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