• Le Printemps Arabe apporte de réels changements en Tunisie et en Egypte, à chaque pays ses nouvelles orientations.

    A - TUNISIE : la peau de banane qui accueille le 1er pas en avant, attention à l’enlisement ! (1ère partie)

    Les lendemains, des destitutions des deux despotes égyptien et tunisien, se dessinent incertains dans l’autonomie que les peuples avides de liberté ont imposée. Des problèmes, c’est-à-dire des dangers ! De grands sujets sociaux et politiques surgissent sans que les chaos voulus par les despotes, comme en Syrie, en Libye et au Yémen, ne prennent les dessus.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Voir en ligne : SUJETS DE POPULI-SCOOP SUR LA REVOLUTION DES JASMINS 

    Sur le plant interne, l’irréversibilité d’une démocratie dont la motivation première est la justice sociale par la répartition équitable des richesses et la création d’emplois, s’est ancrée. Dans les 2 pays où les dictateurs ont été destitués.

    La conscience populaire est imprégnée des délictueuses visées que portent bien leurs aspirations, la justice sociale dans ses formes. Des militants ont pris à bras le corps, de remettre les choses dans l’ordre en imposant le projet d’une citoyenneté où l’égalité commence et se termine à l’accès aux droits de l’être...

    En Tunisie les départs des jeunes sur le port italien Lampedusa et la persistance du désordre qui génère une violence, sont au cœur des problèmes que rencontre ce pays maghrébin. Débarrassé d’un criminel « Camoriste »qui savait et ne lésinait pas à empiler de grosses liasses, la Tunisie est, dans la solitude, confrontée à un climat d’insécurité qui touche grandement les citoyens. Politiquement les élections sont à l’Horizon, montent parmi des déchirements comme un dessein déterminant.

    LA TUNISIE SORTIE DES TENEBRES A LA LUMIERE

    Mais une houle sociale secoue encore le pays, enclin de ne pouvoir tous contenir. Y compris certaines sporadiques dérives islamistes, qui ont porté atteinte à la femme et aux laïcs, constituent des épreuves que les tunisiens traversent. Les rationalistes opposés aux populistes de la politique, parmi la population mènent la dernière bataille. Les accidents agacés, et plus radicalement irritée l’ancienne métropole coloniale la France, ferment leurs portes pour quelques milliers d’émigrants ont opté dans le cadre de l’UE« Union Européenne ».

    Voir débarquer ces maghrébins, donne à certains cercles de droite alliés au sionisme qui s’abreuvent d’une manière qui leur est vitale de la haine de l’arabe et de l’islamisation, les mots pour déverser quotidiennement une xénophobie qui n’a à en vouloir du Nazisme. Les populations européennes sont en plein glissement à droite - TOUTE ! -, subissent des phobies fomentés par des opinions qui n’optent point à aucune révolution, même quand le capitalisme qu’elles défendent est à plat-ventre !

    Loin s’en faut, Ben Ali avait respecté le serment de la laïcité, en bloquant toute existence à l’islamisme. Il négociait la continence des flux migratoires, que les populations les plus jeunes plaçaient parmi leurs destins lointains, le proche était cloisonné. Zine, le raïs maffieux, a assuré pendant 3 décennies à partir d’un tourisme juste moralisé, et l’un des moins chers du bassin méditerranéen, une croissance économique à l’origine de l’élargissement des classes moyennes. Mais n’a pas instauré la légitimité de son pouvoir sur des bribes bureaucratiques intenables devant les volontés démocratiques.

    La page du parti unique et du système gouverné avec népotisme est tournée. La transition politique est lancée, reste de remettre l’ordre dans la maison. En limitant les réflexes anarchistes, que les rationalistes tunisiens comptent aussi combattre comme la dictature. L’actuel régime tunisien de Baji Essebsi est devant les chantiers de changement.

    Et que les lui impose le nouveau visage du pays, faute de faire sombrer la Tunisie dans les méandres de dangers comme l’instabilité et la barbarie !

     

    B : Egypte : L’Etat de droit rétablit l’intelligence diplomatique dans la question du Proche-Orient !

    En rapport avec le monde extérieur la question palestinienne, segment incontournable de ce qui est le conflit du Proche-Orient, revient au premier plan des préoccupations majeures des militants égyptiens qui se sont mobilisés pour les libertés et la démocratie. Si au début cette demande n’était pas comme l’urgence par excellence des changements dans le pays, car ce qui était essentiellement abordé était l’instauration d’un nouveau régime plus démocratique, elle est aujourd’hui au centre des actes militantisme en post destitution…

    L’apparition des violences entre chrétiens et musulmans d’Egypte est plus médiatisée en occident. Or c’est la question palestinienne et le conflit au Proche-Orient qui sont à l’ordre du jour des projets de militantisme des révolutionnaires de place Tahrir. Et recèle le gros du bataillon, en nombre de personnes, des révoltés. Contrairement aux images et sujets des médias occidentaux.

    L’Egypte était, pendant l’époque des décolonisations (les années 50) avec l’arrivée de Nacer au pouvoir, le 1er pays qui influençait et venait ouvertement en aide aux mouvements de libération, notamment le FLN algérien dont l’appareil politique a été installé au Caire.

    Les égyptiens, sans le pétrole et d’énormes richesses, ont opté avec l’exploitation du patrimoine archéologique, duquel ils ont fait un tourisme reluisant. Pour leur liberté, la mobilisation de larges catégories de la population. Les demandes ne se limitaient pas seulement à leur dignité de citoyens, mais la place du pays dans la région, les concernaient en premier lieu. Le conflit du Proche-Orient étant, en fait, est le seul sujet.

    MANIFESTATION DEVANT L’AMBASSADE ISRAELIENNE, samedi 14 mai

    Au lendemain de la mise en échec du règne Moubarak qui mijotait sa relève à travers le fils Gamal, de nouveaux travaux ont surgi. Comme l’autorité du pays a été bouleversée… Les questions cruciales largement revendiquées par les révolutionnaires épris de terminer définitivement avec l’ancien système, ont déterminé que le rôle et la place de l’Egypte dans le monde arabe doivent regagnés. Une image qui a été détériorée aussi par Moubarak, après Anouar Saddat. Le premier a hérité une situation, dite intangible, du second, et il a continué une paix payée avec un denier étatsunien annuellement versé, mais détourné vers les fonds personnels du dictateur déchu.

    Des ministres, l’épouse de Moubarak ainsi que l’ex raïs lui-même sont dans le collimateur de la justice, pour en finir avec leur règne nauséabonde. La question palestinienne a repris donc sa place dans l’opinion qui mène les changements. Et aux premiers jours qui ont suivi les révoltes, la frontière de Rafah a connu sa réouverture par un forcing des révolutionnaires.

    La solidarité avec les palestiniens a été exprimé en plein occupation de la place Tahrir par les étudiants avec une exhortation qui a étonné, au sein des participants d’abord et a alerté Israël. Le plus fort de cette mobilisation a été exprimé le 15 mai, quand l’ambassade israélienne a été assiégée. L’armée égyptienne a tiré en l’air pour disperser des manifestants qui demandaient ouvertement l’expulsion de l’ambassadeur et la rupture des relations avec Israël, selon un journaliste de l’AFP.

    Certains ont pointé avec des jets de pierres le drapeau israélien sur le bâtiment, situé au dernier étage d’un bâtiment résidentiel au bord du Nil, dans une rue étroite. Ils ont scandé : Abaissez-le, brûlez-le ! Ils ont aussi réclamé la rupture des contrats d’exportation de gaz vers Israël, la libération de tous les détenus palestiniens et la fin du blocus de la bande de Gaza.

    Pour le samedi et dimanche suivants, les égyptiens ont prévu une marche sur Gaza. Les autorités israéliennes ont été contraintes de déployer des forces de l’ordre pour l’empêcher. Les mêmes jours à la frontière syrienne et libanaise, des marches similaires ont été organisées. Causant une dizaine de morts et de nombreux blessés. Plusieurs dizaines de personnes blessées et 12 tuées ! Et c’est les tueurs de Tsahal qui déposent plainte à l’ONU.

    L’Egypte par la volonté du mouvement populaire auteur de la fin de règne de Moubarak, est attendue comme le premier et à l’avant-garde des soutiens aux palestiniens expatriés et spoliés de leur patrie !


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