• Dangereuses mutations dans les labos du H5N1

    Une alerte anti-terroriste américaine pour une rétention sur des données scientifiques, a été lancé sous la forme d'un moratoire officiel. Elle concerne des cercles scientifiques dont le financement des recherches est octroyé par les Etats-Unis. D'où le contrôle et l'injonction est facilité.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.      

      

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    Le virus H5N1 a fait l’objet d’une manipulation génétique conduite par un certain Ron Fouchier, en 2011 au sein de l’"Erasmus Medical Center de Rotterdam", un laboratoire néerlandais. Le rendant encore plus mortel, alors que la souche originelle était connue pour sa capacité destructive, pouvant atteindre 60% de décès des personnes infectées.

    Notons qu’en 2011 (après la période estivale qui est de prédilection à ce type de maladie virale), la pathologie grippale du H5N1 a reculé. Un ou deux cas ont été signalés cependant. Le H5N1 est signalé endémique dans six pays : Cambodge, Viêt Nam, Chine, Egypte et Indonésie.

    Ce qui a alerté les autorités américaines qui redoutent les attaques terroristes, c’est d’abord leur manque de contrôle pour ces travaux médicaux. De triste mémoire, quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001, l’anthrax (bacille du charbon) propagé par lettres piégées, a causé la mort de cinq personnes.

    S’il y un virus qu’on peut considérer dévastateur pour l’humain, c’est bien le grippal, du fait des capacités de dissémination. Dont le plus commun des saisonniers, récidivant chaque année, selon sa virulence, peut exterminer plusieurs de milliers de personnes âgées et d’enfants, catégories présentant des faiblesses physiques. La grippe espagnole qui a sévi de 1918 à 1920 a fait de 60 à 100 millions. Donc on s’imagine le pire.

    Alors que la publication du scientifique hollandais faisait l’objet d’une recommandation, sous forme de moratoire officiel, des services de sécurité américains, via son département« National Advisory Board for Biosécurity » NASABB, pour une rétention sur le contenu de la démonstration faite lors de la conférence de Malte. On se rend compte que l’intervention américaine vise aussi, les travaux d’une éminence plus connue en matière de grippe.

    Ce dernier n’est autre que le japonais Yoshohiro Kawaoka qui est directeur de deux labos (aux USA : dans l’université du Wisconsi-Madison et au Japon à l’université de Tokyo). Ce dernier, qui a un pied aux Etats-Unis donc connu et suivi, a réussi à le rendre contagieux chez nombreux mammifères, avec une grippe moins puissante que celle du H5N1.

    Ses travaux devait paraître dans la revue Nature. Ils sont encore bloqués ne fixant pas quels contenus sont susceptibles d’être publiés sans risques. "Nature" est l’un des journaux scientifiques les plus anciens et les plus réputés au monde.

    L’exposé du néerlandais, qui a eu lieu en septembre à Malte, a distingué la conception d’un H5N1 transmissible chez le furet. Et comme cet animal est considéré, dans les milieux de recherche, comme celui qui reproduit le mieux les grippes humaines, on redoute donc d’éventuels risques de détournement. L’équipe de Ron Fouchier a isolé 5 mutations potentiellement contagieuses.

    Les deux recherches, qui ont donné l’existence de fortes possibilités de transmissibilité du H5N1 par voie de l’air, sont financées par les USA. Ce qui donne aux autorités américaines latitude de lancer le moratoire sécuritaire, considéré comme une injonction purement administrative. Histoire de préciser les responsabilités.


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