• Libéré de Guantanamo, l’algérien Lakhdar Boumediene retrouve les siens en France.

    Par N.E. Tatem avec Logo ARGOTHEMEARGOTHEME - . 

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    Arrêté en 2001 en Bosnie Herzégovine pour un présumé projet d’attentat contre l’ambassade des USA, Lakhdar Boumediene a été accueilli en France suite à une déclaration du Président Sarkozy. Disculpé par un tribunal américain en fin d’année 2008, il a passé 7 ans au pénitencier de Guantanamo. 

     

    Algérien né à Ain Soltgane Saeda à l’extrême ouest du pays, Lakhdar Boumediene est  âgé maintenant de 42 ans et a passé 7 ans au pénitencier de Guantanamo Bay. Soupçonné de préparer un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Sarajevo, il avait été arrêté en octobre 2001 en Bosnie avec 5 présumés acolytes d’origine Algérienne aussi. Il  fut l'un des premiers terroristes présumés à être détenus dans la prison, ouverte en janvier 2002 par George W. Bush.

    Il a été innocenté par la justice américaine à l'automne 2008. C’est grâce à sa plainte contre Bush pour détention injustifiée, qu’il a été disculpé avec les 5 autres détenus accusés dans la même affaire. Pour se faire entendre, Lakhdar Boumediene a suivi des mois de grève de la faim. En janvier 2009, il a été transféré au camp Iguana, l’aile de Guantanamo où les détenus disposent de certaines libertés et de conditions de détention légèrement assouplies.

    Mais son parcours dégage un douteux profil de quelqu’un qui a suivi l’itinéraire des « djihadistes » impénitents. Ceux qui ont servi, selon les manipulations de la CIA et les services complices que rendaient les filières d’Oussama Benladen, contre le communisme en Afghanistan.  Peshawar (Pakistan) fut leur porte d’entrée en Afghanistan et le camp incontournable comme dernier avant de rejoindre le théâtre des opérations des seigneurs de guerre comme Massoud, Rabbani et Hekmatyar. A la fin de ses différents périples qui l’ont mené partout où ont existé des camps d’entraînement d’islamistes prêts à en découdre avec le régime de Najibullah, il s’installe enfin en Bosnie devenue aussi, à l’époque du démantèlement de l’Etat-Nation yougoslave, un champ de bataille pour certains fanatiques se croyant aux portes de l’occident mécréant.

    Et d’où des islamistes algériens, à l’époque, faisaient des rapatriements vers leur pays d’origine d’anciens « afghanis ». Le plus connu de ses missionnaires est Mohamed Bouslimani, fondateur d’une association islamiste de bienfaisance au service du projet intégriste de création d’Etat basé sur la Chariâ en Algérie. Les islamistes algériens ont vécu les terribles actions terroristes de Tayeb Al-Afghani à Oued-Souf et de Djaâfar El-Afghani à la Casbah d’Alger. Ce dernier s’est illustré, lors de son passage à la télévision algérienne après son arrestation, avec l’usage et l’achat d’une centaine de Kalachnikovs pliantes disait-il pour exterminer les communistes.  Et le premier s’est attaqué avec une horde de fanatiques à une caserne au temps même où Chadli était président, mais avait déjà agréé les partis islamistes malgré l’interdiction de la constitution plébiscitée par les algériens. On estime quelques 5000 terroristes algériens ayant transités par les mêmes expéditions d’endoctrinement en d’entraînement que Lakhdar Boumediene.    

    Lakhdar Boumediene avait quitté l’Algérie, au début des années 1990 pour rejoindre le Pakistan, puis le Yémen, l’Arabie Saoudite et l’Albanie où il a épousé, en 1995, Abassia Bouadjimi. A se demander, quels étaient ses projets dans ces pays ? Sauf bien l’émirat…

    C’est en Bosnie qu’il a été d’abord accusé, pour la première fois en fin de l’année 2001, par la justice du pays où il résidait et où il était employé du croissant-rouge, de préparer un attentat contre l’ambassade des USA. Libéré et refusant de retourner en Algérie après la contestation de sa nationalité par ce pays où il était établi, il fut enlevé en 2002, avec les 5 autres Algéro-Bosniaques, par les agents de la CIA, dès sa sortie du tribunal criminel de Sarajevo, qui venait de le disculper des faits liés au terrorisme. Sa renonciation au retour en Algérie reste inexpliquée. A l’époque, les années 90, les dénonciations des éléments du GIA qui étaient entre les mains des forces de sécurité étaient nombreuses et les soupçons pesaient à partir de ses voyages dans les pays les plus chauds en matière de djihad islamo-terroriste.  

    Après l’annonce officiel du président Nicolas Sarkozy, Lakhdar Boumediene bénéficie d’un entier droit d’exil en France où il est arrivé le 15 mai 2009. Il rejoint son épouse Abassia Bouadjimi et ses 2 filles Radjaa 13 ans et Rahma 8 ans, qui ont de leurs côté regagné l’hexagone quelques jours avant lui.

    Il reste encore 240 détenus à Guantanamo.


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