• L'introduction et le plan sont rédigés. Une seconde écriture est en cours. Les fichiers seront mis en lignes dès qu'ils seront achevés.


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  •  Enseignante : Mme Fanny Olivier, enseignante USTV


     


    Introduction

    Les situations d'enseignement et de formation mettent en scène des professeurs et des élèves. Même si leurs noms et leurs fonctions diffèrent légèrement selon qu'il s'agisse d'enseignement ou de formation
    [1], un point commun se dresse entre les deux : l'un vient apprendre quelque chose que l'autre lui permet d'acquérir. La différence entre les deux situations est matérialisée par les publics auxquels la formation s'adresse : l'enseignement concerne principalement un cycle de formation long et s'adresse à un public non adulte en général, au contraire de la formation.

    Dans le cadre de mon mémoire de Master portant sur la mise en œuvre du BPJEPS
    [2] Activités Equestres mention Equitation en PACA, je désire démontrer que le BPJEPS est un système applicable à l'équitation à la condition que sa mise en œuvre respecte certaines règles. Cette recherche s'articule autour de trois points principaux : l'adéquation au contexte économique et social, la formalisation du projet par l'institution, et enfin l'adéquation au terrain et aux préoccupations des professionnels.


    Dans ce contexte, le travail de Mme Olivier sur les situations d'enseignement et de formation me permet de justifier le BPJEPS en tant que formation professionnelle, et d'entamer une réflexion sur les conséquences de la rencontre de deux systèmes bien différents en matière d'approches éducatives.



    Situation d'enseignement / formation et BPJEPS<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Les situations d'enseignement et de formation se distinguent par leurs contenus, leur contexte, les publics auxquels elles s'adressent, les résultats visés, les savoirs prodigués, les méthodes d'évaluation, etc. Les différences se retrouvent dans une infinité de critères qui concourent à la définition du projet de formation / enseignement lui-même. Le BPJEPS étant défini comme une formation professionnelle, je vais donc utiliser les critères donnés en exemple par Mme Olivier pour vérifier s'il répond aux exigences posées dans leur intégralité (100% de correspondance), en majorité (51% des correspondances au moins) ou de façon insuffisante (en dessous de 51% de correspondance).


    En premier lieu, le contenu du BPJEPS doit être défini par des besoins, et non par un programme. C'est bien le cas puisqu'au contraire du BEES, aucun programme n'est imposé aux organismes de formation par la loi, que chacun d'entre eux construit son propre programme en fonction des activités pratiquées repérées dans référentiel métier, et qu'il propose dans le cadre du dossier d'habilitation une Unité Capitalisable d'Adaptation à l'Emploi sur leur territoire. Le contenu du BPJEPS répond donc bien à un besoin localisé.


    Par contre, s'il permet aux publics adultes d'accéder à la formation continue par la voie du DIF[3] et du CIF[4], le BPJEPS propose un accès par la voie de la formation initiale grâce au Plan Régional de Formation et à l'apprentissage. Les publics concernés n'en sont pas moins des stagiaires de la formation professionnelle[5].


    Les savoirs, en équitation, peuvent être très formels. Il existe une littérature classique du modèle équestre français[6] que les instructeurs continuent de transmettre, malgré l'apparition de nouvelles approches pédagogiques telles que les pédagogies actives comme l'animation par le jeu. L'alternance est le principe du BPJEPS : les savoirs sont intégrés à l'activité, mais une partie des connaissances sont plus stables et doivent être apprises en cours : l'hippologie, par exemple, à ce niveau de formation, est exposée en cours magistral. L'équitation semble donc emprunter à l'enseignement et à la formation, selon que l'on transmette un savoir scientifique ou un savoir faire.


    Le BPJEPS propose une méthode d'évaluation formative, sans notes, adaptée au parcours individualisé de formation établi par le formé et le centre de formation. Ce système exige donc une certaine souplesse de la part des organismes de formation, qui doivent sans cesse adapter leurs contenus et leur structure aux formés. C'est un défi pour des formations mettant en jeu des animaux, un sport d'extérieur, soumis à la météo et à la sécurité des stagiaires, des animaux et de l'environnement.

    Le BPJEPS répond à 100% des critères de définition d'une formation cités par Mme Olivier. Ces critères pourraient être complétés pour être plus exhaustifs, mais ce n'est finalement pas ce résultat qui nous importe aujourd'hui. En effet, personne ne remet en question l'identité du BPJEPS en tant que formation, puisqu'il s'agit d'un diplôme récent qui correspond aux approches les plus récentes en matière de formation. Nous observons en effet que le BPJEPS répond également à 64% des critères de définition de l'enseignement, à égalité avec les critères de définition de la formation. Il ne s'agit donc pas de critères secondaires, d'une importance moindre, mais tout à fait égale. L'enseignement pourrait donc se révéler être un outil de formation, et non son contraire dans le cadre des activités équestres. Les deux situations ne sont pas opposées mais complémentaires.


    Le triangle didactique en équitation<o:p> </o:p>

    Dans ce contexte, le formé et le formateur entretiennent des rapports différents que ceux que décrivent les modèles existants. En effet, l'apprenant, dans le cadre traditionnel d'apprentissage du métier de moniteur d'équitation, doit « oublier » ce qu'il sait déjà du métier, accepter ce que lui enseigne l'instructeur[7]. Les stagiaires en formation BEES et BPJEPS, ainsi que les formateurs que je croise ou que j'ai croisés dans le cadre de mon activité professionnelle sont clairs : tous savent très bien que le formé dispose d'un savoir antérieur à la formation, que ce savoir survivra à cette formation, mais qu'il doit rester caché le temps de la formation. Après la formation, le jeune professionnel pourra alors agir comme il l'entend. Cette règle tacite est de plus en plus mise à mal par l'arrivée de nouvelles approches pédagogiques, mais elle existe encore. Il n'y a donc pas transformation des savoirs, mais oubli, puis réappropriation.  Comment se développe alors l'apprenant dans ce contexte ?


    Le triangle didactique qui met en jeu le formé, le formateur et le savoir, se dédouble en équitation : peu à peu, ce modèle ancien est remplacé par une approche constructiviste, les apprenants acceptent de plus en plus de remettre en question leurs savoirs. L'enquête que je mène en ce moment auprès des professionnels et des stagiaires en formation me confirme ce changement aujourd'hui. De même en est-il ainsi dans les rapports qu'entretiennent les enseignants au savoir : les instructeurs n'interviennent pratiquement plus en formation des moniteurs BPJEPS, alors que leurs interventions étaient obligatoires et réglementées dans le cadre du BEES. Ils deviennent des intervenants qui « agrémentent » les formations, mais ne jouent plus le rôle primordial qu'ils jouaient auparavant. Le rapport au savoir en est donc tout à fait modifié, puisque l'enseignant est un spécialiste de la matière abordée, soit un BEES 1, soit un professeur d'anglais, de français, de communication, d'histoire, etc., qui apporte un regard neuf sur les savoirs à acquérir et leur mobilisation, puisqu'ils ne sont pas systématiquement issus du milieu de l'équitation. Souvent, ces intervenants apportent avec eux des idées neuves. L'intervention d'enseignants étrangers à l'équitation révolutionne son système de formation est témoigne d'un bouleversement des valeurs du monde équestre. Les rapports enseignant/apprenant sont bouleversés en conséquence. Une nouvelle approche de la formation des moniteurs semble se mettre en place aujourd'hui, et nous assistons au phénomène. Le modèle constructiviste fait son entrée dans les activités équestres, et il s'agit bien d'une petite révolution dans un secteur où l'instruction était faite par l'armée jusque dans les années 70, avec l'Ecole Nationale d'Equitation.


    Le nouveau modèle qui apparaît aujourd'hui en formation professionnelle des moniteurs d'équitation est-il réellement nouveau, ou assistons nous simplement au passage d'un modèle ancien à un autre, plus récent mais existant en dehors de la sphère « équitation » ?


    L'enquête que je réalise dans le cadre de mon mémoire de Master a pour objectif de répondre à cette question. Au fur et à mesure des entretiens, je me rends compte que contrairement au constructivisme, qui met le formé au centre de l'action de formation, la formation professionnelle des moniteurs d'équitation pose comme déterminant de la formation le public client du futur professionnel. Bien sûr, le formé conserve une place importante, puisque son parcours est individualisé. Mais il est individualisé en fonction de sa connaissance des publics (UC2), en fonction de sa capacité à s'adapter au public, de communiquer avec le public, d'assurer la sécurité du public, de répondre aux attentes du public, etc. L'objet de toutes les attentions devient le public-futur-client-cavalier du moniteur en devenir. Le succès de la formation semble alors aidé par la proximité du formé avec le « public client », succès qui passe par le partage, par ces deux acteurs fondamentaux de la formation, d'un certain nombre de concepts et d'idées qu'il me faut maintenant déterminer. Bien sûr, ce n'est toujours que des hypothèses, mais si elles se confirment, nous pourrions entamer une réflexion sur une éventuelle transformation des approches éducatives, symptomatique de la société post-moderne (hypermoderne ?) d'aujourd'hui (cf. l'Epistémè de Foucault)[8]. L'enseignant s'efface de plus en plus, le consommateur d'équitation fait son entrée dans la formation des moniteurs, le BPJEPS en est la preuve.

    Le BPJEPS est donc bien le résultat d'une volonté d'adapter la formation professionnelle en équitation à la société actuelle. Cette formation formalise le changement, mais peut-on affirmer que le BPJEPS est adapté au secteur de l'équitation dans le sens où, tout en permettant aux futurs professionnels de s'adapter aux nouvelles exigences professionnelles, elle doit permettre aux moniteurs en formation, mais aussi aux acteurs du secteur de construire une identité professionnelle rassurante et structurante. La formation au BPJEPS joue un rôle déterminant dans la structuration de tout un univers. On comprend mieux pourquoi c'est le premier diplôme à avoir été mis en œuvre dans le cadre de la réforme des diplômes du Ministère de la Jeunesse et des Sports.






     


    [1] On peut également parler d'enseignant, de tuteur ou de formateur, et d'étudiant, de formé ou de stagiaire.
    [2] BPJEPS : Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Education Populaire et des Sports. Il s'agit du monitorat d'équitation, diplôme de niveau IV, qui vient remplacer le BEES 1, le Brevet d'Etat d'Educateur Sportif premier degré, à partir du 1er janvier 2005. Il s'agit d'un changement de système, pas d'une simple adaptation de formation.
    [3] DIF : Droit Individuel à la Formation : Les salariés en France bénéficient désormais d'un droit individuel à la formation (DIF) depuis la publication au Journal officiel mercredi 5 mai 2004 de la loi sur la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social. Il octroie 20 heures de formation par an (cumulables d'une année sur l'autre pendant six ans, soient 120 heures) à tout salarié en contrat à durée indéterminée (CDI) ayant au moins un an d'ancienneté dans une entreprise.
    [4] CIF : Congé Individuel de Formation. Il s'agit d'un congé permettant à tout salarié de suivre, au cours de sa vie professionnelle et sur son temps de travail, une action de formation, à son initiative et à titre individuel, indépendamment du plan de formation de l'entreprise. Le CIF permet de suivre des formations plus longues que le DIF.
    [5] Cf. Le Décret du 31 août 2001 portant règlement du BPJEPS.
    [6] Les grands auteurs qui ont formalisé en leur temps le modèle équestre français sont : La Broue, Pluvinel (XVI°-XVII°s),  La Guerrinière, Le Comte d'Aure, Baucher (XVIII°s), le Général Decarpentry (1949). L'équitation est considérée avec rationalisme, comme une mécanique. Il suffit donc d'en connaître les principes pour la pratiquer. Ces principes s'élèvent comme un modèle académique et fait référence. Elle est immuable, formalisée et structurée.
    [7] Le mot même d'instructeur « celui qui donne l'instruction », qui instruit, laisse deviner à quel point l'équitation est encore aujourd'hui habitée par l'approche transmissive.
    [8] Dans les Mots et les Choses (1966), Michel Foucault étudie plus particulièrement le passage de l'âge classique à la modernité actuelle. Il suggère que nous sommes déjà dans une épistémè ultérieure. Cette épistémè peut porter le nom d'hypermodernité. Source : Wikipedia.



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  • CAHIER DES CHARGES

    1 – Descriptif du BEES1
    Nous devrons nous attacher à définir le diplôme du BEES1, son histoire, son métier. Les outils utilisés seront les textes de loi, le recueil d’information sur le terrain via des entretiens avec des anciens formateurs et des professionnels du BEES1 afin de recueillir leur vision du métier et leur expérience du diplôme.

    2 – Etude de la réforme
    Nous analyserons les motivations de l’Etat via une étude comparative du diplôme du BEES1 et des évolutions du métier de moniteur d’équitation actuel (référentiel métier, études sur l’évolution des métiers du sport).

    3 – Portrait du BPJEPS
    La mise en place du BPJEPS implique une consultation, le vote de textes de loi. Nous étudierons donc ces textes pour en dégager un portrait officiel du BPJEPS.

    Nous ne pourront pas encore établir de portrait du professionnel BP en activité, le diplôme étant encore trop jeune pour qu’une analyse sur le terrain nous apporte une vision stable du métier que l’Etat veut créer.

    4 – Théorie du changement
    La conduite du changement impose une méthode rigoureuse qui sera décrite ici sur la base de sources bibliographiques.

    5 – Les moyens du changement
    Le BP en agriculture, en sport, en animation, en Equitation : éléments de comparaison.
    Entretien avec 1 OF agriculture, 1 OF Sport, 1 OF animation.

    Une enquête tentera de recueillir le maximum d’informations sur les moyens mis en œuvre par l’état à travers la DRJS pour conduire le changement : financiers, humains, techniques, technologiques. Les acteurs institutionnels du BP AE seront alors interrogés : Cadres DRJS, CTR, CPRE-EE, FFE, GHN, OPCA, afin de dégager la méthode d’application locale du BP.

    6 – Les acteurs récepteurs du changement
    Une enquête tentera de recueillir le maximum d’informations sur la communication, les outils, les formations et le ressenti des organismes de formation sur la méthode du changement. Entretiens, questionnaires et récits de vie pour dix OF.

    7 – Le portrait du BPJEPS AE en PACA
    L’étude réalisée jusqu’ici nous permettra de dégager le portrait du BPJEPS en PACA : origines des difficultés, remarques sur l’avenir du métier, du secteur et solutions proposées.


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  • - Thème de recherche : les conditions de mise en place du nouveau monitorat de sport en équitation : le projet, la méthode, sa réalisation sur le terrain par les organismes de formation habilités.

    Motivation du choix

    - Compétences et parcours antérieur du chercheur : cavalière pendant vingt ans, je possède un DESS CAAE, je travaille sur la mise en place et la coordination du BPJEPS en centre de formation. Mes compétences en diagnostique, gestion de projet et coordination me permettent de gérer l’organisation de la formation et d’intervenir auprès des stagiaires.

    - Opportunités de terrain : j’entretiens des contacts permanents avec les acteurs du BPJEPS,  je suis actrice de la mise en œuvre du diplôme.

    - Originalité, intérêt, actualité : le BPJEPS a deux ans, il pose de nombreux problèmes aux acteurs impliqués, et aucune étude n’a permis de distinguer les causes de sa difficile mise en œuvre.

    - Pré-hypothèses :

    Ø     L’Etat n’a pas prévu les budgets pour assumer la réforme des diplômes.

    Ø     Les institutions n’ont pas pris le temps de mettre en œuvre les outils de suivi administratifs.

    Ø     Le BPJEPS n’est pas en pratique ce qu’il semblait être sur le papier.

    Ø     L’équitation est un secteur particulier, miné par les divergences, réfractaire au changement, indépendant, ce qui ne facilite pas la réforme du diplôme.

    - Pré-contrehypothèses :

    Ø     Le BPJEPS coûte moins cher que le BEES 1 : les processus de formation et de certification sont quasiment tous pris en charge par l’organisme de formation dans le BPJEPS, alors que l’administration gérait les programmes, le suivi et les examens du BEES 1.

    Ø     Le suivi administratif institutionnel est réduit à son plus simple appareil puisque les organismes de formation traitent tout en interne.

    Ø     Les professionnels de l’équitation ne sont pas formés à l’ingénierie de formation et ne maîtrisent pas les principes du BPJEPS.

    Ø     L’équitation est en pleine évolution, ce qui impressionne beaucoup de professionnels, mais le processus de changement se met peu à peu en place et finalement tous participent.

    - Bibliographie de base

    Ø     Décret 2001-792 du 31 août 2001 portant règlement général du BPJEPS.

    Ø     Arrêté du 18 avril 2002 portant organisation du BPJEPS.

    Ø     Instruction n°02-170 JS du 11 octobre 2002 relative aux modalités de mise en œuvre du BPJEPS.

    Ø     Arrêté du 28 juin 2003 portant création de la spécialité activités équestres (JO du 11/07/03) et les annexes (BOJS du 11/07/03).

    Ø     DE CARMOY H (1999), L’Entreprise, l’Individu, l’Etat, conduire le changement, Editions Odile Jacob, Paris, 265pp.

    Ø     Conseil National des Activités Physiques et Sportives (CNAPS), (2004), Rapport au parlement et au gouvernement portant sur l’état des formations et des métiers du sport : Décentraliser, moderniser, professionnaliser les formations liées à l’emploi sportif, Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative.

    Ø     TILMAN F et OUALI N (2000), Piloter un établissement scolaire. Lectures et stratégies de la conduite du changement à l'école, Bruxelles, De Boeck, 246 pp.

     

    Méthodologie et projet de recherche

    Description des outils et du recueil des données : Le recueil des données se fera  en deux temps : en premier lieu, la récolte d’informations sur le projet officiel, grâce aux textes de lois et aux déclarations officielles ;  une seconde phase nous mènera à la rencontre des acteurs de la mise en place du BPJEPS en PACA par voie d’entretiens semi-directifs.

    Justification du choix des méthodes : l’analyse des textes de lois et des discours officiels permettront de refléter le projet de l’Etat. Ainsi, les sources documentaires reflèteront-elles une image idéale de la conduite du changement dans ce contexte. Afin d’identifier les disfonctionnements qui ont perturbé la mise en place du BPJEPS, nous insisterons sur la réception et l’interprétation des informations sur le diplôme. Les organismes de formation seront donc au centre de notre recherche. La démarche de l’entretien permet d’obtenir des informations homogènes par la construction d’un guide d’entretien commun par groupe d’acteurs, tout en laissant une liberté précieuse à l’interrogé, qui pourra exprimer la particularité de son expérience et enrichir notre recherche. De même, le chercheur peut à tout moment réorienter l’entretien ou insister sur un point particulièrement intéressant pour sa recherche. Dans le cadre d’une réforme où la spécificité de l’acteur lui confère une expérience et un regard particulier, il est essentiel de recueillir un maximum d’informations afin d’aborder dans notre étude tous les aspects de la mise en place du BPJEPS, dans une démarche évaluative objective.

                Présentation des échantillons étudiés, des corpus prévus : le récit de vie nous permettra de recueillir le regard des professionnels formateurs sur le métier de moniteur d’équitation dans le but de comparer le diagnostique officiel qui motive la réforme avec le ressenti sur le terrain. Cependant, l’entretien semi directif sera l’outil méthodologique prédominant dans le cadre de notre recherche : mené avec les acteurs institutionnels, il nous permettra de transcrire le regard du porteur du projet sur sa mise en œuvre. Mené avec les institutions représentatives, il nous donnera l’occasion d’étudier le niveau de concertation du projet. Mené avec les responsables des organismes de formation, il  nous permettra de recueillir des informations sur la structure de l’organisme, la perception initiale du BPJEPS, le rythme et la cohérence de l’information reçue, les moyens mis en œuvre et les difficultés rencontrées. Cette démarche nous permettra d’analyser l’efficacité de la communication du projet par l’administration. Enfin, les entretiens avec les organismes de gestion nous révèlerons si dans la réalité, le secteur de l’équitation se donne les moyens de financer le BPJEPS et pourquoi. Au total, nous prévoyons entre trente et cinquante récits de vie, et dix huit entretiens semi directifs.

    - Présentation des grilles d’analyse prévues : Nous étudieront successivement :

    Ø     Les changements intervenus dans le métier de moniteur d’équitation

    Ø     L’information parvenue aux acteurs sur le nouveau diplôme, avant sa création

    Ø     Le niveau et la qualité de la concertation

    Ø     L’identité réelle du diplôme

    Ø     La qualité de l’information sur les modalités de mise en place

    Ø     La qualité des outils et du suivi par les institutions responsables

    Ø     La réalité de la mise en place : écueils, imprévus, avantages, etc.

     

     

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