• Le Canada et l'ONU (2)

    LE CANADA ET SON INVESTISSEMENT INTERNATIONAL</strong />

    La Ligue des Nations

    Après la fin de la Première Guerre Mondiale, en 1919, la Ligue des Nations fut établie pour empêcher de nouveaux conflits mondiaux. Cette organisation à laquelle le Canada prit part indépendamment de la Grande Bretagne fut un premier début vers les missions extrêmes de l'ONU où le Canada désirait faire entendre sa propre opinion sur les solutions pour maintenir la paix. En effet, les diplomates du Département des Affaires Extérieures exigèrent que toutes les communications de la Ligue soient adressées à Ottawa et non à Londres, ce qui contribua à affirmer l'identité du Canada comme acteur international. Une participation distincte de celle de la Grande Bretagne fut un pas important qu'effectua le Canada vers une politique étrangère indépendante et vers un rôle dans les organisations multilatérales qui seraient créées après la Seconde Guerre Mondiale (Robert Bothwell, 1987, p 231).

    Une des raisons qui expliquent la participation du Canada dans la Ligue peut également s'appliquer au cas des Nations Unies et l'on peut donc déjà affirmer que si ce pays s'investit dans des négociations infinies pour le maintien de la paix, ce ne fut pas uniquement désintéressé mais qu'il y trouvait son intérêt. Ainsi, le gouvernement canadien considéra cette organisation comme un moyen d'établir sa puissance souveraine dans un contexte international. Il y avait cependant un manque quasi-total d'intérêt pour les buts de la Ligue à savoir empêcher la répétition de conflits (Robert Bothwell,1989, </em />p235.). On peut donc en conclure que la Ligue des Nations fut vue principalement comme une organisation fort utile pour établir dans les consciences l'indépendance du Canada. De plus, les nombreux défauts de cette organisation et l'indifférence du gouvernement quant à une participation active dans les affaires de l'Europe expliquent pourquoi bien qu'un premier pas vers le multilatéralisme des organisations d'après guerre, le rôle du Canada ne peut véritablement être qualifié d'extrême dans la mesure où il ne prit part à aucune mission inégalée et où il resta en retrait des grandes décisions qui pouvaient y être prises.

    Le Premier Ministre MacKenzie King et la Seconde Guerre Mondiale

    Les missions auxquelles le Canada participa au sein de l'ONU peuvent être qualifiées d'extrêmes par rapport aux relations internationales passées du Canada. En effet, le Premier Ministre, MacKenzie King (1921-1930 ; 1935-1948), rejeta pendant longtemps l'utilité d'un investissement du Canada dans les organisations multilatérales. Et il se borna à considérer son pays comme éloigné de tout conflit ou de toute région où une crise pouvait avoir lieu. En d'autres termes, il voyait le Canada comme une puissance pacifiste et comme un havre de paix loin de tout danger (Robert Bothwell, </em />1989,</em /> p235).

    La situation commença à changer avec la Seconde Guerre Mondiale. Quand King fut à nouveau élu premier ministre en 1935, Hitler était en train de réarmer l'Allemagne. Si la guerre se déclarait en Europe, il souhaitait que le Canada fasse tout pour rester en dehors de toute participation : il se sentait rassuré car son pays était protégé par la France et la Grande Bretagne. Et si un ennemi débarquait sur le sol Canadien, son pays serait aidé par les Etats-Unis. Cependant, après la défaite française, la Grande Bretagne était seule et il apparut aux représentants canadiens qu'ils n'avaient d'autre choix que d'intervenir. Par conséquent, après deux décennies au cours desquelles le Canada avait prétendu n'avoir aucune politique étrangère, ce pays pacifiste se lançait dans la guerre aux côtés des Britanniques et des Américains et le gouvernement de King reçut les encouragements de tous les partis politiques du Canada (Alastair MacDonald, 1968, p 96).

    En dépit de l'importante participation militaire en matériel et en hommes, le Canada manqua d'autonomie car il dépendait de la Grande Bretagne ou des Etats-Unis pour le commandement et l'entraînement de ses hommes. Et la nouvelle attitude du gouvernement après la Seconde Guerre Mondiale fut une des conséquences de ce conflit où le Canada avait eu l'impression de contribuer beaucoup en restant sous le contrôle d'autres puissances. Ce pays décida donc de s'investir plus activement et d'essayer d'avoir son mot à dire pour faire valoir son opinion dans les futures organisations internationales et dans leurs missions extrêmes.

    La Guerre eu également d'importantes conséquences psychologiques sur la population canadienne qui tira une leçon des années trente : en poursuivant une politique isolationniste et en ne se préoccupant pas ou très peu de l'état du monde et des conflits naissants, le Canada partageait le sentiment de culpabilité des démocraties occidentales qui n'avaient rien fait pendant la signature des accords de Munich et pendant la mise en place de la doctrine d'apaisement en septembre 1938. En effet, le Premier Ministre Britannique, Neville Chamberlain, accepta la demande d'Hitler qui souhaitait que la Tchécoslovaquie soit cédée à l'Allemagne et le Canada donna son soutien à la décision britannique (Costas Melakopides, 1998, p 37). Ottawa prenait donc conscience de l'importance de se comporter comme un modérateur et de mettre fin aux conflits le plus rapidement possible, sentiments et volonté qui allaient être présents dans les années à venir.

    La leçon de l'après-guerre fut donc claire : le Canada devait tout mettre en son pouvoir  pour encourager la formation d'organisations qui s'investiraient au maintien de la sécurité collective. En conséquence, l'isolationnisme du Premier Ministre s'estompa à la fin de la guerre et King commença à encourager la formation des Nations Unies (Report on the United Nations Conference on International Organization</em />, 1945 p 11).

    La Guerre Froide

    Le début de la Guerre Froide joua également un rôle moteur dans le désir du Canada de prendre part à cette mission extrême que constitua l'entreprise des Nations Unies. Pendant la période d'avant-guerre, le Canada se considérait comme un des pays les plus sûrs du monde : sur le plan géographique, il était éloigné des points sensibles de l'Europe et de l'Asie. Mais dans le monde qui émergea après 1945, cette puissance moyenne se trouva littéralement pris entre les deux géants du moment : les Etats-Unis et l'Union Soviétique. Suite aux avances technologiques, le Canada était à portée des missiles qui pouvaient être lancés des autres continents. Ainsi, ce pays prit conscience qu'il pouvait être l'objet d'une attaque et qu'il s'agissait d'un endroit avec une grande importance stratégique (F.H. Soward, 1956</em />, p 100). La nécessité  de se protéger et de s'unir avec les nations du monde libre expliqua en grande partie la décision du Canada de s'investir dans les missions extrêmes de l'ONU. De plus, c'était une occasion de montrer qu'ils étaient avec les Etats-Unis dans la mesure où cette puissance jouerait un rôle important, voire même parfois un rôle de commandeur au sein de cette organisation et c'était ainsi un moyen de s'assurer de leur protection.

    L'atmosphère de crainte face à une attaque communiste obligea le Canada à s'investir dans l'ONU pour œuvrer au maintien de la paix. Ce fut donc en partie pour sa propre sécurité et sa protection que le Canada devint membre des Nations Unies. En d'autres termes, influencer les Nations Unies : oui mais pour le bien du Canada avant tout.

    De plus, pendant la Guerre froide, le maintien de l'ordre et de la paix nécessitait souvent les services de puissances moyennes dont le Canada faisait partie. En effet le principal avantage de ce pays était son incapacité à effrayer ou à commander (Peyton V. Lyon, 1979, p13) dans la mesure où il n'avait ni de passé colonial ni la réputation d'être un conquérant contrairement à son voisin américain. De telles caractéristiques avaient la capacité de rassurer des pays du Moyen Orient ou d'Asie. Le Canada pouvait donc jouer un rôle spécial de négociateur dans les missions extrêmes à l'ONU.

    Les Etats-Unis et leur relation avec le Canada

    Dans l'entre-deux-guerres, le Canada gagna la possibilité d'avoir sa propre politique internationale et ne fut plus obligé de suivre celle de la Grande Bretagne. Ainsi, grâce au rapport Balfour (1926) et aux Statuts de Westminster (1931), le Canada gagna son indépendance et eut la possibilité de rejoindre les Nations Unies en tant qu'état souverain et fut en théorie libre d'avoir sa propre opinion qu'elle soit en accord ou non avec la politique britannique.

    Le Canada connut un boom économique important après la Seconde Guerre Mondiale ce qui lui permit de s'investir financièrement dans des missions extrêmes. En effet, qu'il s'agisse de missions diplomatiques ou de l'envoi de troupes, un budget conséquent est nécessaire et la bonne santé économique du pays est donc primordiale.Les nouvelles alliances et relations économiques influencèrent le rôle que le Canada allait jouer au sein de l'ONU. Ce pays se devait de prendre en compte les  manifestations des opinions extrêmes de son proche voisin. Ainsi, après la Seconde Guerre Mondiale, le Canada changea radicalement de partenaire économique : désormais son principal partenaire ne serait plus la Grande Bretagne mais les Etats-Unis avec qui il fallait donc garder de bonnes relations pour maintenir la prospérité ce qui orienta la politique internationale de cette puissance moyenne et influença ses décisions au sein de l'ONU. (Robert Bothwell, 1989, p61-73)

    En 1945, le Canada apparut également comme l'une des puissances principales dans un monde où l'Europe avait été dévastée (Reg Whitaker, 1994, p 20). De même qu'en matière de politique économique, le Canada allait également s'allier militairement avec les Etats-Unis afin de s'assurer de leur protection en cas d'attaque sur le continent Nord-Américain. Ainsi des chaînes de radars furent installées sur le sol Canadien. On peut par exemple mentionner la présence de la Pine Tree Line, la Mid-Canada Line, le Fence McGill ou encore la Distant Early Warning Line qui fut maintenue exclusivement par des fonds et un personnel américains. Cependant en dépit des sentiments de bonhomie qui régnaient à la surface, l'inquiétude et les agacements existaient réellement si bien que parfois des questions quant à la souveraineté du Canada étaient posées (Reg Whitaker, </em />1994, p 3). De tels sentiments auront également une influence dans l'investissement du Canada au sein de l'ONU.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Février 2006 à 16:51
    la paix
    salut a vos résponsable de l'onu j'ai presente mon non ZITOUNI DAHMANE algerienne moi c'est le 1ere que à crier lécriture avec de pierres message de la paix a la plage forum nice 1994jusqua 1996 recondiute les frontiers en algerie parsque je vive en france sans passport avens j'ai pas lence mon non pour toutes le monde il yana beaucoup mon photos dans ce monde les monde pas connée mon non vos donné moi autorésation pour j'ai marcher dans ce monde de la paix l'aventure sans frontiers moi j'ai aventure pour j'ai souvez les langues de la paix dans ce monde merçi vos résponsables de l'onu de paix
    2
    ton professeur.
    Dimanche 12 Février 2006 à 17:00
    Dahmane :
    Hors sujet. ( comme d'habitude )
    3
    Vendredi 7 Avril 2006 à 18:44
    la paix dans ce monde
    monopoliser les renseignement des création de la paix monopoliser la connaissance religieuses de paix monopoliser les renseignement le droit création monopoliser les renseinement le droit homme monopoliser les renseignement margenalise la grande catastrophe pour humanitié et amitié c'est scandale la nature et culture connaissance
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