• Tout fout le camp, la longue et pénible maladie, la perspective de soirées love-love avec un chéri qui a de toute façon toujours mieux à faire, le boulot incitant de plus en plus à la paresse mais pas le rock'n'roll, ouf. Ces derniers jours ont été assez mouvementés, mais pas trop tout de même. Beaucoup lu de choses un peu partout aussi, dont une phrase qui m'est restée plantée dans la tête tellement je trouve qu'elle résume assez bien le foutoir qu'on nous sert depuis quelques jours à longueur de temps : on est en 2006 et dieu n'existe pas. J'ajouterai, pas plus que le père noël. Et je me souviens avoir pris mes parents en flagrant délit de mensonge un jour sous le sapin. Depuis, je crois que je ne crois plus en grand-chose sauf en mon inénarrable petite personne, encore que parfois mon moral descend tellement bas que je me demande si j'ai vraiment raison de me faire confiance aussi aveuglément. Plus de la moitié du monde me fait chier et je l'emmerde donc très royalement, on appelle ça le juste retour des choses. Ma note de téléphone a explosé au point de me rendre verte, prétexte tombant à point pour laisser tomber ces coups de fil qui ne servent à rien et qui durent de toute manière toujours trop longtemps : le portable, ça fait bouillir la cervelle et la mienne est déjà bien assez en ébullition comme ça. Post-it numéro 1 : introduire une demande d'asile politique et géographique à Bora-Bora. Post-it numéro 2 : réfréner sérieusement ses envies de meurtres même si ici on échappe à la chaise électrique. Post-it numéro 3 : arrêter un jour de délirer sur n'importe quoi. Hum. Pas gagné tout ça.


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  • C'est pas les vacances mais c'est comme si puisque clouée au fond de mon lit depuis des heures, tellement mal qu'à force je vais finir par croire à un décès totalement prématuré, ce qui serait tout de même une grande perte pour l'humanité toute entière - ou en tout cas se le dire histoire de motiver son corps à lutter contre les aissaillants indésirables, saletés de microbes. Si d'aventure la force m'abandonnait, me retrouvant seule face à cette étendue gigantesque qu'est le néant, je me dis qu'il est peut-être temps de penser à mes dernières volontés, mais dans le genre elles ne sont pas très pratiques à mettre en oeuvre. Ca y est, je crois que je délire encore. C'est la fièvre. Sûrement. Alors je veux, je veux, je veux... je veux vraiment savoir où se cachent les extra-terrestres et comment ils sont ; mais je veux surtout arrêter de m'en vouoir pour avoir refusé une belle occasion de mater du beau mec pas plus tard qu'il y a deux jours, tout ça pour les beaux yeux de chéri qui lui-même n'en a plus que pour les ukrainiennes. Grand temps de retourner décéder un brin dans le fond de mon lit. Tellement accueillant que si je meurs, je veux qu'on m'enterre avec lui.


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  • Enfin commencer à lever le pied : à ce rythme, j'étais bien partie pour l'infar avant l'âge. Hier, entre deux dossiers hyper urgents - ils le sont tous d'ailleurs -, je me suis souvenue de tout ce que j'ai voulu être dans ma vie depuis que je suis petite fille. Parce que j'étais justement en train de penser à tous ces gens qui demandent sans cesse aux gamins ce qu'ils voudront être quand ils seront plus grands. Comme s'il fallait déjà leur faire prendre la réalité comme ça en pleine face, ou comme s'il valait mieux leur faire croire qu'être quelque chose c'est aussi hyper important qu'hyper amusant. Comme si c'était pas suffisant de laisser les gamins être des gamins. Puis qu'est-ce qu'ils en savent avec précision à cette âge-là ? Ils se basent juste sur des trucs qu'ils fantasment ou qui les font rêver. Aujourd'hui, j'imagine qu'ils diraient qu'il veulent faire starac ou flic ou un truc du genre. Moi, j'ai commencé par vouloir devenir nonne, à cause de mon grand-père qui trouvait sans doute que j'aurais fait une super sainte - il ne se trompait pas, j'en suis une, mais totalement hérétique, c'est raté. Puis, je suis partie dans le trip secrétaire parce que je passais ma vie à découper des bouts de papiers pour en faire n'importe quoi, dont des robes pour mes barbies que je relookais toutes dans un genre plutôt avant-gardiste ; et que je renvoyais tous les cartons de promo « port payé par le destinataire » pour faire bénéficier ma mère de toutes ces choses avantageuses que l'on promettait et auxquelles je ne comprenais pas toujours tout et moi des cadeaux de pacotille - je les voyais comme des trésors - qui allaient avec. Curieusement, ça ne l'a jamais fait bondir de joie. Ai toujours pris ça pour de l'ingratitude... C'est vrai, pourquoi je me faisais engueuler alors que ça paraissait si cool comme plan ? Puis, j'ai voulu devenir chômeuse. Rien faire ou ne faire que ce l'on a envie me paraissait une très bonne alternative. De là, il y a eu, et très chronologiquement, le stylisme, référence à mes barbies mais dessiner c'est pas mon truc, pas assez patiente ni même hypra douée même si parfois je me prends des délires d'abstraction énergiquement défoulants ; le journalisme, ce qui m'a valu l'examen de géo le plus gratiné du monde après que mon prof m'ait eu posé le fameux "tu veux faire quoi dans la vie ?" ; écrivain, parce que j'ai toujours adoré les bouquins ; cinéaste, parce que pour moi la vie c'est avant tout un grand film ; enfin historienne contemporaine, du genre je vis avec mon époque. Aujourd'hui, je sais pas ce que je dirais si on me posais encore cette question. Allez, peut-être heureuse gagnante du loto. Même sûrement. Sauf que mes journées seraient toujours aussi agitées. Sans ça, je sais que je finirais par m'ennuyer.


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  • Mon horoscope me promet une occasion d'épanouissement personnel, je vois mal comment entre mes dix heures de bureau promises en cette froide journée, ma séance de massage - qui détend plus qu'autre chose, le canapé, chéri et le grand lit. Faudra un jour qu'on leur explique que leurs trucs, c'est n'importe quoi. Surtout après un week-end aussi stressant, où ils se sont inexplicablement donnés le mot pour péter les plombs à tour de rôle, comme si la gueule de bois, légère au demeurant, de samedi ne se suffisait pas à elle-même. Faudra un jour qu'on leur explique que quand j'ai les nerfs, c'est encore pire, alors qu'ils fassent bien gaffe. Aucune activité vraiment reposante au programme, début de semaine qui s'annonce lamentable, heureusement que Touche Eclat a été inventé pour me donner une paire d'yeux d'apparence sublimement éveillés. A part ça, j'ai découvert que de grands spécialistes, sans doute payés très cher pour étaler leur savoir, viennent de découvrir au terme d'une longue et pénible enquête que le coût de la vie avait augmenté de 20% en dix ans, partie - mais pas trop - à cause de l'euro - faudrait pas non plus chier dans les bottes de notre belle économie pourtant pas très florissante -, et que les salaires n'avaient pratiquement pas bougé. On appelle ça l'inflation, la baisse du pouvoir d'achat etc. Honnêtement, il leur suffisait simplement d'éplucher les toutes-boîtes ventant chacun des promos plus incroyables les unes que les autres pour se rendre compte de l'arnaque : aujourd'hui, en soldes, un paquet de Petit Prince « ne coûte que » 4 euros. Avant le passage à cette belle monnaie unique... il en coûtait le tiers du prix plein ! Autant dire que les grands spécialistes ne savent pas compter parce que s'il y a bien un indicateur du coût de la vie, c'est bien celui des biscuits au chocolat...


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  • Jet lag passé en quelques clignements d'yeux à peine, déjà qu'il n'en s'agissait pas d'un, le déphasage ne pouvait donc que se remettre dans le bon ordre. C'est bizarre, mais j'arrive jamais à me rappeler de ma première pensée de la journée, au premier truc qui me vient en tête quand je sors de mon lit ou que j'en tombe - c'est selon. Par contre, je sais que je ne pense pas à une foule de choses : mon frigo vide, la vaisselle en rade, le panier à linge en surcharge pondérale, super-chieuse numéro un, super-chieuse numéro deux, râleur numéro un, branleur numéro deux, les montagnes à abattre, mes prochaines vacances - à Bali, pas avant septembre mais longtemps -, les avis de la poste concernant des paquets que je tarde à enlever - pas de ma faute si ce bureau est toujours plein à craquer, suis pas du genre à perdre mon temps dans une file de dix kilomètres -, à la dernière crise de chéri alias râleur numéro deux, à toute une série de choses pour la plupart ennuyeuses qui font qu'il serait vraiment impossible d'y penser précisément au moment où les yeux s'ouvrent pour la première fois de la journée. Enfin, peut-être que je me suis dit : super, c'est vendredi, dans moins de douze heures tu pourras enfin oublier ta vie de travailleuse laborieuse et enfin sombrer dans le stupre, la débauche, les milles excès de la vie qui te font sans cesse te plaindre dans tes lendemains de veille. Oui, peut-être que je me suis dit ça en me levant ce matin.


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