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Par Spleen36 le 25 Juillet 2014 à 09:26
La ville passe et court, je m’y sens étranger.
Voyeur, contemplatif, spectateur malgré moi
De la marée humaine, froide et toujours pressée,
Indifférente aux autres et repliée sur soi.
Au fond de leurs pupilles, l’agressivité
En un rempart ultime referme à double tour
Tout essai déjà vain, toute velléité
D’établir un contact par un simple « Bonjour. »
Silhouettes filantes, marée d’indifférence,
Gavés de certitudes, ils avancent pressés
Regardant leurs nombrils avec pour évidence
Que c’est autour de lui que la Terre doit tourner.
La détresse, la souffrance, l’angoisse, la pauvreté
Sont de lointains concepts au parfum repoussant.
Vite, toujours plus vite, le temps leur est compté
Pour mourir sans panache, égoïstes et contents.
Mais parfois une fleur éclot sur le pavé,
Fertile nourriture que leur indifférence.
Avec délicatesse, irradiant de bonté
Elle sourit alentours de toute sa bienveillance.
Peut être, avec bonheur, aura-t-elle le temps
De quelque bonne action, de générosité
Avant que par la foule, marchant, trottant, courant
Elle ne disparaisse, mais… a-t-elle existée ?
Pas même le temps pour moi d’esquisser un seul geste,
Noyé dans la cohue, je me sens impuissant,
Désarmé, incapable, imbécile et, du reste,
La foule m’emporte au loin comme un vaste océan.
Suis-je si différent des ombres qui m’entourent ?
Ai-je en moi la puissance de pouvoir résister ?
Ou est-ce que je sombre, piano, jour après jour
Sans même m’en rendre compte, sans même me voir plonger ?
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Par Spleen36 le 1 Juillet 2009 à 15:03
Qu’ils aient le parfum de l’enfance,
L’odeur des cahiers mal écrits
Ou la lumière des vacances
Sur des photos sépia jaunies.
Qu’ils aient le goût des fruits sauvages,
Le bruissement de la forêt,
Ou la forme d’un coquillage
Abandonné par les marées.
Qu’ils soient une musique slave,
Cœur d’un moment de nostalgie
Ou bien une coulée de lave
Gorgée d’amour à l’infini.
Qu’ils soient le regard de l’enfant
Qu’on fut dans presque une autre vie
Confus de voir passer le temps
Et augmenter notre myopie.
Qu’ils fassent parfois monter la pluie
Pour brouiller l’éclat de tes yeux
Ou que tes lèvres s’ouvrent et rient
En cascade de sons mélodieux.
Qu’ils s’invitent sans prévenir
Au détour d’un souffle de ventOu bien qu’ils aiment entretenir
Leur présence quotidiennement.
Où que soit l’alcôve cachée
Où on aimerait les enfouir
Je sais que les plus beaux souvenirs
Ne meurent jamais.
1 commentaire -
Par Spleen36 le 2 Octobre 2006 à 09:56
Pour débuter cette nouvelle rubrique,
Melle N.e.w m'a fait l'honneur et le plaisir
de tracer sur le papier virtuel les quelques lignes qui suivent.
N'hésitez pas à en faire autant, je vous en saurai gré...
Vu de l'intérieur
Un jour prochain, alors que je n'aurai plus peur,
je franchirai le seuil de ta porte et j'entrerai sans bruit dans l'espace de ta vie.
Tu ne remarqueras sans doute pas ma présence,
je me poserai là, dans un tout petit recoin de ton existence...
Je deviendrai pour toi une inépuisable sentinelle. Inassouvie et insatiable.
Je me nourrirai de ton souffle,
Je boirai au puits de tes soupirs,
m'endormirai dans les volutes de tes souvenirs,
Et je te regarderai sourire.
Il m'arrivera, parfois,
d'essuyer tes larmes tout en m'efforçant de dissimuler les miennes.
Je ne ferai qu'attendre. Simplement attendre.
Que t'attendre.
Et toi tu promettras d'être tendre.
Je ne connaîtrai pas la douleur du doute de ton amour pour moi
puisque tu ignoreras tout de moi, même mon existence.
N.e.w
6 commentaires -
Par Spleen36 le 28 Septembre 2006 à 07:57
Bonjour ami lecteur,
aujourd'hui, j'ai pris la décision d'ouvrir une nouvelle rubrique chez moi.
Elle t'est dédiée.
Elle est tienne (à la tienne, Etienne).
Il me serait agréable que toi,
oui toi là, pas la peine de te cacher derrière l'écran,
je te vois quand même !
Donc, disais-je, il me serait agréable d'avoir ton avis.
Oui, je sais, ton avis tu le déposes régulièrement en commentaire,
ou alors tu solliloques à voix haute, passant sans rien écrire
peut être par peur de déranger,
mais, vois-tu, ce dont je rêve ce serait d'un texte
écrit spécialement pour l'occasion, une missive, un avis,
une critique, fut-elle négative.
Bien sur, tu peux écrire autant que tu veux et sur le sujet qui te plaît.
Cette rubrique, je me répète, est tienne.
Mon adresse ? Elle se trouve en présentation, là, à droite...
Et puis tu as toujours la possibilité d'utiliser la messagerie interne.
Bon, ben voilà, la balle est dans ton camp,
je vais pouvoir me consacrer à mon boulot aujourd'hui.
Je te dis à bientôt et allez, même...
Je te bise !!!
8 commentaires
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