• Tout est dit:

     

     

    The Star !

     

    Des îles et des couleurs.



     

    Une petite pizza rapide à l'hôtel, la route, ça creuse et nous sommes morts de faim !



    Mignon le Carribean Hotel, non ?

     





      Nous sommes 'fatigous'... un peu de télé, une douche et une bonne nuit de sommeil pour profiter demain de l'île.

     

     

     

     

     

    Les taxis sont roses et c'est plutôt vivant, pourquoi ne ferait-on pas la même chose à Paris, histoire de sortir un peu de la grisaille? Qui fait une lettre à Delanoe ?





    Petite boutique ou l'on vend des coquillages, après tout nous sommes bien en Conch Republic !



    Key West est une île ou se trouve une importante communauté gay. Le gay flag est un peu partout. Ses couleurs 'arc en ciel' illuminent les façades des maisons et des boutiques.



       Un somptueux flamboyant, comme on en trouve en Afrique. Eh !, et si on louait des vélos !



    Deux selles, deux guidons, gare à la chuuuuuuuute!

        

    Après le vélo, franchement pas pratique il faut le dire, un peu de vespa couleur locale...



    Mais qu'est-ce donc ?

      c'est du car tuning
    version Key West !  

      

    Allons boire un verre au fameux Sloppy Joe's Bar, le bar que fréquentait assidûment Hemingway, parait-il (?...).



    Direction la plage et à chacune son chapeau !











    Dans la soirée, apéro puis dîner dans un endroit très sympa où les tables et les chaises sont dépareillés, une décoration rigolote et un repas gargantuesque.

       

    Le lendemain, pas réveillés au petit déjeuner, c'est dur dur !



    Petite promenade à bord du Hemingway
     Bus

         nous croisons même le petit train local !



    Plus tard, nous nous rendons à l'endroit le plus au sud, à seulement quatre vingt dix miles de Cuba.



          Cette photo, c'est un souvenir que nous enverrons à l'ami Fidel (Castro)....

         Mais comment peut-on se lasser d'un tel paysage ?



    et encore   


    C'est équipés de masque et tuba que nous irons explorer les fonds locaux...



    Il jouait en solitaire au bout de la jetée, nous lui avons demandé de chanter pour nous. Quel plaisir que d'entendre jouer en se baignant ! Encore un grand Merci à toi, l'inconnu !



    Bon, allez ! il est temps de nous rincer à la piscine de l'hôtel, si nous voulons aller prendre l'ápéritif au port 



       Quel plaisir ....

    La marina   

    Nous décidons d'amirer notre dernier coucher de soleil dans les Keys sur l'eau, au son de la musique et un verre à la main. Embarquement immédiat !



    Magique, féerique !...





    Adieu Key West, demain à l'aube, nous partons pour la Nouvelle Orléans...








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  • Exceptionnellement, pas de journal de bord pour cette partie du voyage, mais quelques commentaires pour les photos ...

    Pas de Floride sans Cap Canaveral !







    Au fait, les repas des cosmonautes en sachets, et surtout les glaces, miam! Si vous allez là bas, soyez sympas, ramenez m'en svp!



    Le quartier Art déco ...

     









    Le Hard Rock Cafe







    Clin d'oeil à Miami Vice ! Et oui, nous sommes fans (et Maman plus encore) du beau Don Johnson... 



















    Allez, en route pour les Keys, terminus Key West



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  •    

    Aujourd'hui fut aussi notre premier jour de travail aux US...pas glorieux du tout que d'aller faire le ménage en Cadillac mais, quand il faut manger, il n'y a pas de sot métier et merci tout de même à Ilhan de nous avoir trouvé quelque chose à faire pour l'instant. Difficile de trouver du travail sans numéro de carte de sécurité sociale et, quand on est illégales sur le territoire !
    Taper aux portes des restaurants, des hôtels, etc...nous l'avons fait et toujours la même réponse : no papers, no work!, ça sonne dans nos têtes comme no parking, no business !

    N'oublions pas non plus que du fait de sa proximité avec Cuba, l'état de Floride est très contrôlé et les lois sur l'immigration sont ici,  particulièrement strictes et, en règle générale, respectées.
    Après avoir une fois de plus fait tous les restaurants de Clearwater Beach pour trouver du travail et de nouveau bredouilles, nous allons regarder un peu les boutiques. Chez Danielle, le vendeur intrigué par notre accent nous interroge sur notre présence à Clearwater. Finalement, Vinny nous a  -à la bonne- et nous conseille de nous rendre chez un de ses copains, un israélien de Rehovot dénommé Lior, qui tient un restaurant de plage sur le front de mer.
    Le lendemain, un petit coup de plage, et après avoir pris quelques couleurs, nous nous rendons donc au Britt's Beachside Café, histoire de tenter notre chance.
    Zoltan s'y rend en éclaireur tandis que nous nous changeons dans les cabines d'un magasin de frippes next door, le way cool...parfaitement approprié au moment !
    Nous nous présentons au Britt's, et le dénommé Lior nous reçoit pour un entretien...
    En cinq minutes, nous lui racontons avec un applomb incroyable que nous avons pas mal d'expérience dans le milieu de la restauration, que nous avons travaillé pour de très grands restaurants en France, à Paris ! Rien que ça !
    Il n'a pas l'air convaincu et nous encore moins en réalité mais bon, il nous donne une chance et nous prend à l'essai ; nous devrons le soir même venir observer le fonctionnement du restaurant et commencerons le lendemain !!! Victoire !!

     
    C'est vêtues de noir et blanc et munies de blocs note et stylo bille que nous entrons peu à peu dans cette food atmosphère...
    Après une période d'essai, à peu près concluante (nous ne savions même pas porter un plateau), nous nous retrouvons tous les soirs sur le coup des trois heures du matin, à apprendre les menus du Britt's comme jadis nos leçons.
    Déjà les menus en anglais, ce n'est pas très facile mais en plus, il faut reconnaître les plats en sortie des cuisines et la multitude de sauce qui vont avec !
    Finalement, gagnant peu d'argent à nos début du fait de notre inexpérience et du retard de la saison touristique, nous parvenons tout de même à nous imposer peu à peu.
    En ce bas monde, quoi que l'on fasse, il y a toujours un jaloux ou quelqu'un pour vous mettre des bâtons dans les roues et nous le constatons à nos dépens une fois de plus : on nous colle à l'essai avec Sharon de Tel Aviv, qui n'oublie pas de crier et nous humilier à longueur de journée pour notre anglais imparfait et notre méconnaissance du métier de waitress, et de préférence, devant les clients... c'est tellement plus jouissif !
    Nous tenons bon la barre et la supportons en essayant de l'ignorer ...nous n'abandonnerons pas et nous nous tuons plus encore à la tâche, tant et si bien que quelques semaines plus tard, nous gagnons sa confiance et même, commencons à devenir amies... ! ! !
    Cela dit, nos horaires, de trois heures trente l'après midi à quatre heures du matin au restaurant, font de nous de véritables zombies. Nous n'avions plus l'habitude d'un travail aussi sportif.

      

    Nous ne profitons presque pas des avantages de la Floride, de la plage, des sports nautiques, des promenades, des soirées, des musés, du théatre ...Nous sommes ÉPUISÉES ! ! ! 

      
    Nous avons un jour de congé par semaine qui nous sert à récupérer un peu, à faire notre lessive, les courses, le ménage... Dur dur, plus de soixante -dix heures par semaine !
    Nous expérimentons l'American way of working !...

    Les semaines passent et nous prenons le rythme des sckedules. Nous avons maigri un peu, pris des muscles aussi, et avec notre léger bronzage,  il faut dire que nous nous trouvons plutôt jolies ! Soit dit en passant, la restauration quand on est en salle, il n'y a pas mieux comme régime amaigrissant !
    Résultat des courses, en peu de temps, nous sommes bien moins fatiguées, nous gagnons très bien notre vie grâce aux pourboires, les fameux tips sans lesquels peu de gens survivraient ici et nous crevons d'envie de faire la fête !
    Nous nous constituons un petit groupe d'amis aussi au sein du restaurant, ce qui n'est pas évident vu la vitesse parfois où l'on renvoie les employés ! mais, certains tiennent comme nous le coup  et finalement, nous formons une assez chouette équipe : Connie, sur qui repose l'équipe du jour, Joe qui vit avec Shane, deux gays adorables dotés d'un humour décapant et qui ne ratent jamais l'occasion de nous faire mourir de rire ! Kim, une américaine bien du Sud qui affuble tout ceux qui passent à sa portée d'un Baby, Honey, Darling ou encore Mam !
    Il y a aussi Jason, un jeune garçon que nous surnomons tous Pretty face, du fait de sa jeune beauté...Christine et Christina, respectivement Suédoise et Finlandaise, qui travaillent à mi-temps pour pouvoir suivre des cours d'anglais à l'université internationale de Clearwater, Schiller, Mike et Jamaïca, qui ont quitté leur natal Minnesotta pour venir faire fortune en Floride et Sue,     toute jeune avocate en Angleterre qui est venue oublier ses amours malheureuses sous les réputés plus beaux couchers de soleil

           des Etats unis, à Clearwater beach ! 

    Notre case devient vite un repère ou nous organisons des afters  

             

    qui ont rapidement pas mal de succès auprès de nos copains du Britt's...ben quoi, je vous vois venir, faut bien s'amuser, il n'y a pas que le travail dans la vie...! !
    Morgane a placardé une phrase sur les murs de l'appart qui illustre bien l'ambiance qui y règne :   
    Au restaurant, nous commencons à avoir nos habitués, nos piliers de comptoir, et même nos fans !
    Nous échangeons également des adresses en vue de notre futur voyage,  avec de gentilles familles qui disent vouloir nous accueillir lors de notre passage au sein de leur état et, il faut bien le dire, aussi, avec également de beaux spécimens Floridians.

    Nous prenons le temps à présent, le matin , d'aller à la plage et nous nous arrangeons pour prendre des douches avant d'aller bosser chez nos copains israeliens du restaurant, qui vivent à dix mètres du rivage et à vingt mètres du Britt's, c'est ça l'organisation !

    Trois mois ont passé, nous sommes fières de nous et c'est déjà pas si mal ! Nous avons eu la joie d'une visite de Sissi, notre cousine,

         
         et ça a été l'occasion d'aller passer un week-end ensemble à Orlando et de visiter Universal studios ... Nous avons adoré E.T !!  



                          

     La Floride, on aime et on y croit, on s'attache...
    La cohabitation n'est pas toujours facile et nous n'avons qu'une voiture pour trois , mais chacun met un peu d'eau dans son vin et on s'arrange.

    Côté mer, nous faisons désormais le plein d'activité. Du jet ski du côté de John's pass, une marina sur pilotis,  

            ce qui nous offre le privilège d'approcher les clans de dauphins de la région et même de nager parfois à leur côté (j'en ai effleuré un du bout des doigts et j'en garde toujours un souvenir ému). 



       
     


     
    La plage de Clearwater   

      , lovée entre le golfe du Mexique et la baie de Tampa, entre mer et lagon, offre un biotop très riche. Il y a une réserve naturelle pour les oiseaux  et l'on y  protège également la ponte des tortues marines. On peut y observer des flamands roses, des groupes de raies, des hippocampes, des dauphins, etc...et le soir, la baignade au large est fortement déconseillée car les requins sont en chasse...
    Il y a également des Sand Dollars, ce sont de fantastisques coquillages     qui évoquent pour Morgane et moi les plages de notre enfance en côte d'Ivoire, où nous passions des heures à jouer avec...Puis il y a aussi la pêche à la palangrotte à 4 heures du matin dans des bâteaux en plastique pour les grands gosses que nous sommes avec pour butin de gros cat fisch et des crabes bleus que nous relachons après bien évidemment !
    Clearwater beach, c'est tout ça et c'est aussi, les gens, les couleurs, et puis...et puis...c'est tout un ensemble de rêves pour nous qui se réalisent, c'est un endroit merveilleux, magique........

    Côté fun, ce sont les boites de nuit du Adams Mark,    la macarena     au Ramada, le Holidays In, les stars comme Hulk Hogan (célébrissime catcheur)       que l'on croisent à la terrasse du Rockaway et bien d'autres endroits encore ! ... Ce sont les soirées ou les journées (hé hé!) folles au Tiki bar 

       du Sheppard où nous passons aussi quelques heures de nos jours de congé, allongées sous le soleil comme des margouillats, au bord de la piscine, piña colada ou sex on the beach à portée de main, les pieds au frais et au son des musiques rock, blues ou rythmées des îles qui nous viennent des groupes engagés le temps d'une saison pour les touristes...Ahhhhhhhhh, life is so, but so hard !
    Nous organisons des barbecues, allons au restaurant chaque jour, nous ne nous privons de presque rien et menons une vie paradisiaque dans un décor de rêve et n'économisons que très peu pour notre futur round trip !...

    Sur le plan des sentiments, Zoltan un peu amoureux de moi, oublie son chagrin en passant ses nuits au Jamminz, un night club, à danser sur Margarita, le tube du moment ou au Beach bar ou encore à L'Empire, dans le quartier très tendance d' Ibor City à Tampa, cherchant désespéremment quelques nuits d'ivresse...il n'est pas rare qu'il rentre ivre à l'aube.
    Morgane sort avec l'athlétique Arnon, ex-champion de ski nautique, c'est pour dire, et actuellement bar tender    du Britt's pour économiser l'argent qui lui permettra d'ouvrir une école côtée de ski nautique dans la région et moi, je m'offre le confort et la vue imprenable

      de l'appartement de mon

    patron, Lior le terrible !  

    Dans nos moments de lucidité, comme quoi, il y en a, nous avons conscience de vivre des instants privilégiés et qui resteront pour nous certainement des moments inoubliables. Du haut de notre vingtaine d'années, nous n'oublions pas de remercier le ciel, et surtout nos parents, de nous avoir aidées et encouragées à prendre ces chemins de traverses, bien loin du nid familial, et si riches en expériences...(Tandis que je retranscris tout cela, je me dis qu'à ce moment là, nous sommes bien loin d'imaginer encore toutes les découvertes, aventures et mésaventures que nous croiserons sur notre route bientôt lors de notre voyage autour des États Unis).
    Quatre mois ont passé. Il nous faut penser au départ et croyez moi, nous avons peine à nous y faire... Je pense d'ailleurs que si nous avons économisé si peu d'argent jusqu'à présent, c'est un peu pour fuir et reculer le temps du départ...
    En attendant, nos amours ont tourné au vinaigre, les charmes d'hier ne sont plus ceux d'aujourd'hui mais nous nous consolons en mangeant des délicieux big hot fudge brownies au Beach Dinner au coucher du soleil. Si vous passez par là, ne ratez sous aucun prétexte ! C'est à se damner...

    Le temps passe, nous devions quitter Clearwater la semaine dernière.
    Nous avions fait nos adieux, adieux difficiles... à tous ceux que nous aimions, repensant au bons et aux mauvais moments, à toutes ces rencontres merveilleuses que nous avons faites, à Joe et Shane, qui quittaient les lieux aussi, pour tenter leur chance aux Virgin islands...et ce jour là, il pleuvait, il pleuvait des cordes...

    Les valises prêtes, décidons deux jours avant le départ de mettre la voiture au garage pour un check up' de routine.
    En sortant de chez le garagiste, Miss Cadie tombe en panne, un comble ! sur l'autoroute de Tampa. Le moteur ne répond plus, alors là, c'est vraiment la totale !Avec ces dépenses  imprévues, nous n'avions déjà pas l'argent nécessaire au départ  pour ce grand voyage, plus les au-revoir difficiles parce qu'ici, c'est quand même un peu le paradis, nous sommes, Morgane, Zoltan et moi, complètement retournés !... Que faire cette fois ? Interrogations, longues discussions agitées... Nous décidons finalement de rester une ou deux semaines de plus pour nous refaire un peu afin de pouvoir payer les frais de réparations de la Cadillac en intégrant de nouveau le Britt's.
    Plus dur de revenir quand on s'est fait une raison et  que l'on a accepté le départ...

    La mafia israélienne du Britt's que nous adorons tant nous réouvre ses portes en nous assommant de Shalom, shalom (j'adore l'hébreu, c'est une jolie langue et les chansons de Boaz Sharabi, rien que du bonheur...) et en nous expliquant sur un ton pédagogique que : God don't want you to leave Clearwater, there must be a reason for , stay cool..la voix de la raison, ce doit-être ça, restons cool !..
    Nous nous regardons et contenons nos rires du mieux que nous pouvons.

    Bref, retour à la case départ sans passer par les 20.000 francs, retrouvons notre routine du Britt's. Nos clients ne comprennent pas pourquoi nous sommes toujours là. Pour nos amis, c'est l'occasion de prolonger la fête, et nos amnats n'en ont strictements rien à cirer et le montant des réparations s'élève à 2000 dollars ! - Comme le disait Voltaire à travers son héros dans Candide : « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ! »  si vous ne l'avez pas lu, c'est dommage de perdre votre temps en lisant nos carnets de route, son héros est de loin plus intéressant que nous ne pourrions l'être. Quoi, vous êtes encore là ?...Tant pis pour vous... –
    Comme nous avions expédié quelques jours auparavant en France la plupart de nos affaires,  les copains nous prêtent  des ustensiles de cuisine,Certains amis passent même le soir à la maison avec des petits plats préparés ou des paniers garnis. Nous constatons que,tout de même, on nous aime, et c'est bon !

    Connie nous réintègre au Britt's avec de bien meilleurs horaires, en chamboulant tous les planings, et Ilhan, notre propriétaire décide en plus de nous PRÊTER l'appartement, de nous prêter également une voiture ! ! ! Nous en restons bouches bées tous les trois !
    Après l'immense Miss Cadie, nous nous retrouvons au volant d'une Wolswagen avec, pour obligation, d'apprendre à se servir d'une boîte de vitesse...nous qui avons passé notre permis de conduire à New York sur boîte automatique, c'est folklorique !
    Mary, l'ex-femme d'Ilhan, nous invite à passer récupérer Titine, le petit pot de yaourt. Elle est toute exitée, limite hystérique, comme à son habitude, et bondit autour de la voiture en nous expliquant qu'elle n'est pas sûre mais que le moteur doit se trouver à l'arrière et le coffre, à l'avant. C'est normal, elle est blonde...  Elle nous fait un petit topo vite fait et nous sommes Morgane et moi au bord d'une crise de fou rire en la voyant sauter ainsi sur place ; c'est une folle exentrique super sympa !Elle nous tend les clés et connaissant notre habilité pour les véhicules non automatiques, elle ferme les yeux et prie pour nous en nous criant des: Good luck, good luck ! ! !
    Quinze minutes plus tard, réussissons à faire démarrer la voiture et quittons les lieux sous ses applaudissements !
    Nous sautons de joie dans notre pot de yaourt bleu foncé,    comme les combinaisons de travail des usines Renault en découvrant que la radio et surtout les cassettes marchent. Nous déboulons sur Mandalay avenue cahin caha, au milieu de la route, chantant à tue tête l'Ouragan de Stéphanie de Monaco pour couvrir les bruits assourdissants du moteur...C'est ainsi que nous entrerons, comme bien d'autres illuminés avant nous, dans les contes et légendes pour touristes de Clearwater beach ! Ahhh, ces Frenchies !
    Nous partons fêter l'acquisition de Blue Titine au Britt's, non sans avoir fait trois fois le tour du restaurant, histoire de nous faire à la boîte de vitesse et nous terminons notre course... en calant sur le parking. Mais, comme il y a bien longtemps que le ridicule ne tue pas, c'est dignes et fières que nous émergeons de notre monture. Ce n'est pas du champagne, mais une bonne bouteille de Chardonnay qui nous relaxera...Que d'émotions ! !


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  • Après cinq jours passés à visiter des appartements inabordables, des chambres à louer de motel sordides, des mobiles homes réservés à des sexagénaires, nous décrochons un rendez-vous dimanche 11 février avec le propriétaire d'un appartement,  606 Spruce Avenue.
    Le propriétaire est d'origine turque, la cinquantaine et sympathique. Nous décidons de jouer franc jeu d'entrée et nous lui racontons le voyage que nous voulons faire et nos premières péripéties. Il se montre amusé par les deux folles de françaises que nous sommes et décide de nous aider, de nous mettre le pied à l'étrier. Il nous confie les clés de son appartement, sans contrat, sachant que nous n'avons presque plus d'argent et pas de papiers...
    Regain d'optimisme et grand sourire banania bloqué sur nos visages. C'est lundi 12 février au matin que nous prenons possession des lieux.

               
    L'appartement est insalubre et nous sommes les seuls blancs du quartier, ça impressionne un peu quand même mais, comme on dit, à cheval donné, ne regarde pas les dents ! Nous avons un toit et, chaque chose en son temps...

    Un petit tour au supermarché le plus proche, quelques produits d'entretien, nous retroussons nos manches, meubles et lits se retrouvent sur le trottoir et c'est parti pour un lessivage complet des lieux !  
    L'endroit se compose de deux chambres, une salle de bain, une cuisine et un living room. C'est en fait le rez-de-chaussée d'un immeuble de deux étages et, devant notre porte, il y a quand même un palmier, signe significatif à nos yeux de l'endroit où nous sommes ! LA FLORIDE ! ! !
    Le jour suivant, rebelotte, chacun enfile sa tenue de fée du logis et peu à peu ça prend forme.                     Le propriétaire et le voisin nous prêtent main forte et c'est ainsi que nous nous retrouvons en possession d'un frigidaire, d'un poste de radio, d'une télévision et de quelques ustensibles de cuisine !
    Notre petit monde se compose de Franck: le Manager....de quoi ?? On ne sait pas mais, à force de traîner toujours dans le quartier, et bien il est toujours là où il faut ,au moment où il faut et il habite la maison d'à côté, ce qui est pratique. C'est un grand black, gentil, mais pas très fûté qui a perdu son travail et qui a été aidé par notre propriétaire ?Pour la petite histoire, il nous arrivera à plusieurs reprises d' emprunter son véhicule quelques heures contre des cigarettes...
    Puis il y a la femme ? L'amie  de Franck ? une femme obèse, bavarde et qui passe son temps à nous demander aussi des cigarettes. Elle n'est jamais très loin non plus.
    Ilhan, notre propriétaire a fait fortune en inventant le code barre et en vendant le brevet. Il a également mis au point un certain nombre d'appareils types Bed Monitoring pour équiper : hôpitaux, ambulances, vétérinaires, particuliers. Sa société Pace Technology fonctionne toujours merveilleusement bien aujourd'hui !

    Il est resté simple et n'hésite pas à aider son prochain. Il se pourrait d'ailleurs que Zoltan décroche un emploi dans un restaurant assez rapidement grâce à lui. Nous verrons.
    Voila pour l'instant les acteurs qui nous entourent...

    Vendredi 16 février, le téléphone sonne pour la première fois et le lundi suivant, nous pouvons enfin dormir dans de vrais lits récupérés à l'armée du salut !
    Il y a toujours un peu de bricolage à faire mais petit à petit, à force de travail et avec quelques bombes de peinture, l'endroit devient plus confortable et agréable à vivre.



    Juste à côté, il y a même une laverie automatique et, comme vous pourrez le constater, nous ne perdons jamais l'occasion de nous amuser!
                




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  • La pluie s'est arrêtée il y a quelques kilomètres déjà, il est 4h15 et nous entrons dans l'état de Floride. Nous abandonnons Miss Caddie à l'ombre d'un palmier pour aller fêter au jus d'orange pressé la réussite de la première partie de notre mission !

             

         

    Les paysages ont énormemment changé, ce sont à présent des palmiers qui s'étalent comme du chiendent sur notre chemin, des palmiers et des bayous...des bayous comme dans Down by law de Jarmush. Où sont donc les alligators ?

     



               

    Mercredi 31 Janvier au soir,  nous dormons à Tampa. Au matin, nous prenons conscience que nous sommes au cœur de ce qu'on appelle ici une bad area, traduisez par zone à risques. 
    En plus, il nous faut trouver un garagiste car depuis deux jours de l'huile coule de la voiture. Nous décampons...
    Nous trouvons notre bonheur pas trop loin chez Morgan Enterprises et, peu après, nous  reprenons la route ; il nous faudra revenir le lendemain pour monter sur Miss Cadie la pièce qu'il vient de commander.

    Cap sur Clearwater beach,  



       

     

    visite rapide, promenade sur le pier 60 

       et départ en quête d'un motel où passer la nuit.
    Nous possédons des coupons de réduction pour certains hôtels dont un Howard Johnson que la providence place sur notre route. Ahhhh, rien à voir avec le fameux Magnolia. On y trouve des chambres très
    sympa, 

          
     
        un bar, un restaurant et une piscine bordée de paillottes et de palmiers.

       

    Aucune barrière ne nous empêche de nous y jeter. Horaires d'ouverture et de fermeture souples (6 am / 10 pm), liberté d'utiliser la piscine comme dans peu de motels de ce pays ! Nous trouvons même dans le complexe une laverie automatique! 

    Départ dans la matinée pour Tampa, pagnes et maillots à portée de main car nous comptons bien aller à la plage. Finalement, les réparations s'avèrent plus longues que prévu

                  et à défaut de plage de sable, non loin de là, nous nous allongeons sur un carré d'herbe pour bronzer un peu, sous le regard étonné des camionneurs qui passent, et oui ! On fait ce qu'on peut ! 

    Quand la voiture est enfin prête, le soleil n'est plus aussi fort et nous optons pour une activité utile : Laver Miss Cadie à fond car elle en a bien besoin !!



    Le propriétaire du garage qui nous trouve, dit-il,  sympatiques,  nous invite le soir même à une Party sur son bateau. Nous devons le rappeler en début de soirée. Nous sommes fous de joie, les fantasmes de chacun s'expriment à haute voix. Nous imaginons un beau navire au cœur d'une mer d'huile et une soirée folle. Tu parles, rien du tout...impossible à joindre. Nous trépignons de rage et quittons le restaurant terriblement déçus pour notre chambre d'hôtel...cette nuit il y a des bateaux plein nos rêves.

    Samedi 3 février, c'est tempête sous un crâne, il nous faut trouver un appartement fissa fissa car nos économies s'amenuisent. Triste réalité ! Nous ne tiendrons pas longtemps car nous n'avons pas suffisamment d'argent pour aller plus loin.
    Nous oublions donc Sarasota qui nous est décrite comme une ville très chère et décidons de nous établir pour un temps dans la région de Clearwater. Grâce à un vigile de l'hôtel, nous trouvons notre bonheur route 19, dans une jolie résidence avec piscines, terrain de tennis et tutti quanti ... L'appartement est énorme, possède deux chambres, il est parfaitement bien agencé et presque neuf. Tout cela pour 450$ / mois. Nous voulons signer tous les papiers mais l'appartement n'est pas prêt. On nous pose des tas de questions, nous remplissons des tonnes de paperasse et on nous prie de bien vouloir revenir le lendemain.
    Au matin, hé hé, quittons définitivement notre motel et débarquons avec toute nos affaires, HEUREUX...C'est une nouvelle vie qui commence !  Patatras , nouvelle déception : entre hier et aujourd'hui, le loyer a augmenté et nous devons maintenant signer un contrat de location de sept mois ! Nous ne sommes pas en situation actuellement de tirer des plans sur la comette pour une si longue échéance ! Nous regagnons Miss Cadie, assez découragés...
    Un peu plus tard, en début de soirée, sur Alpine Road,  toujours à la recherche d'un endroit ou dormir, soudainement, flash light et sirènes assourdissantes de police !...Quoi ?... flûte!, c'est pour nous, ils nous font signe de nous ranger sur le bas côté... Comme chacun sait, les policiers américains, c'est pas des petites filles en tutu...Dans ce pays où chacun a la possibilité de porter une arme y compris un enfant de six ans, difficile donc, de différencier les cowboys des indiens alors, dans le doute, on gueule d'abord et on s'excuse après ! Résultat, on nous aboie de lever les mains bien en évidence, de ne pas bouger. Entre les lumières, les ordres, le bruit des sirènes et la rapidité d'action, nous sommes tétanisés, c'est Starsky et Hutch version cauchemard!
    Un policier s'approche, arme au poing pointée sur nous, puis, braque Zoltan avec son gun et sa torche, lui hurle de sortir de la voiture et nous ordonne de ne pas bouger. Il fouille notre ami, le laisse presque en caleçon tandis que le second policier sort un peu de son retrait et nous crie de rejoindre notre copain devant le véhicule, près du capot. Le premier pose des tas de questions à Zoltan puis le confie à la vigilance de son équipier et s'en prend à nous : même chose, mains sur le capot puis il fouille Morgane et aboie de nouveau pour me dire de tenir mes mains levées croyant trouver au fond de ma poche kangourou je ne sais quelle drogue ou arme de poing. Je ne frime pas et mes compagnons d'infortune non plus !
    Nous sommes morts de peur qu'ils découvrent que ma sœur et moi sommes illégales sur le territoire... Après un sale quart d'heure et un interrogatoire axé sur Zoltan, principal propriétaire de Miss Cadie, détenteur de la carte grise et qui tenait le volant au moment où ils nous nous ont arrêtés, ils baissent le ton d'un cran, et nous expliquons que nous avons acheté cette Cadillac à Manhattan pour passer deux mois (le visa expire à trois) à visiter la Floride en parfait touristes que nous sommes, accompagnées de notre copain Zoltan, taximan à New York et notre complice  pour cette virée...Ouf, pfouuu... Ils nous laissent finalement partir. Nous ne sommes pas fiers du tout et réalisons que notre rêve américain repose sur des bases bien fragiles...  
    Nous essayons un certain nombre de Motel,  bien trop onéreux pour nos bourses et finalement retournons chez Howard, notre sauveur ! Qu'allons nous faire ? Devons-nous changer de ville ? Rentrer chez nous ?
    Nous ne devons pas nous laisser aller. Un mot d'ordre : rester optimistes !
    Direction le fond de la piscine pour noyer notre chagrin.
    Zozo le héros décide de lutter contre sa phobie de l'eau, il viendra nager matin et soir un petit peu, c'est décidé !
    L'eau est délicieuse, oublions tout, qu'est-ce qu'on est bien, rahhhhhh, du bonheur en barre....




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