• Mathesis universalis sive amor Dei intellectualis : un jeu de perles de verre

    L'humanité de ce début du 21 ème siècle se trouve, pour la première fois de son histoire, face à l'Abîme, dans une situation de sursis qui se prolongera sans doute indéfiniment : depuis le 6 août 1945, nous sommes passés à deux doigts de la destruction totale, et ce plus d'une dizaine de fois .

     

    Cet état de fait peut sembler terrible et écrasant, invitant à la fuite en avant et à l'autodestruction finale, d'une façon analogue à l'alcoolique qui a tellement peur de la rechute qu'il boit un verre pour ne plus avoir peur d'en boire un,  justement, et consommer le désastre dans une jouissance rageuse et mortelle.

     

    Mais il est aussi susceptible d'une autre interprétation : l'homme (c'est à dire nous tous, hommes et femmes, qui vivons ou vivrons sur cette planète après 1945) a conquis grâce à la science moderne née au 17 ème siècle européen des pouvoirs immenses sur la Nature, bien supérieurs à ceux de l'antique magie, propre aux sociétés primitives d'avant la science, des pouvoirs qui dans les anciennes mythologies auraient été réservés aux "dieux".

     

    S'il ne veut pas périr ,  il lui faut être à la hauteur de ses pouvoirs et des responsabilités qui en dérivent.

     

    Il lui faut donc se faire "Dieu", se déifier.

     

    Mais qu'est ce que cela veut dire : se déifier ?

     

    Dieu est Esprit, Raison, Logos : telle est l'unique leçon que nous retenons de l'Evangile.

     

    Se déifier, cela signifie donc : élever sa pensée propre à la hauteur de la Pensée Infinie qui est Dieu.

     

    Un tel acte de pensée , nous le nommons, en empruntant avec quelques  raisons pensons nous ce terme à Descartes : Mathesis universalis.

     

    L'homme se déifiant dans un processus infini d'acheminement de l'âme vers la Raison pure, n'est donc pas un "autre" que Dieu : nous sommes Dieu envisagé (s'envisageant) dans le temps.

     

    Oui, nous sommes Dieu, mais nous sommes aussi le cobaye universel : cela nous donne en plus quelques droits...

     

    Le Temps est la Mathesis universalis  existant empiriquement.

     

    Celle-ci ne doit pas être confondue avec la mathématique , ou la science , qui en est le résultat : elle est l'activité pure de pensée qui en est la condition de possibilité.

     

    Et nous pensons ici que puisque la théorie des nombres (l'arithmétique) est la reine des disciplines mathématiques, et que la mathématique est la reine des sciences, alors c'est là, au coeur même de l'activité intellectuelle-spirituelle qui constitue le monde dans sa réalité ultime,  que la Mathesis universalis comme acheminement vers l'Esprit doit être cherchée avant tout .

     

    Les Nombres ne sont autres que les Idées de Platon.

     

    Voici quelques blogs  que j'ai créés , et où cette activité de pensée est développée à un rythme plus ou moins régulier:

     

    http://2012.blogg.org

     

    http://sedenion.blogg.org

     

    http://mathesisuniversalis.blogg.org

     

    http://mathesis.blogg.org

     

    http://principiatoposophica.blogg.org