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Un moment de parenthèse
Comme les regards, d'un cinéma muet
Des chambres visitées par l'air
Désenchanté par les rêves perdusSur le drap bleu du ciel des têtes flamboyantes piquent des soleils fous en vagues ondoyantes fuyant ce monde ingrat.
Hors du temps le silence absolu berçant la quiétude pour voir ruisseler des soleils généreux.
Joignant des pauvres mains qui élèvent à peine le calice sacré, notre siècle s'enfuit dans l'ombre des légendes.
L'azur a dans ses yeux des pupilles menaçantes, les poings tendus vers le ciel comme un rival, certains vaincus criaient de rage et de misère, mais le silence des barricades les enterre.
La chaleur cerne la céramique, le voile d'un nuage vient baigner de douceur et offre à la lumière l' évanescence armure d'un pan de mousseline qui lentement se meurt.
Maint faune en son royaume, le sceptre brandi vers les seins polis dont nul songe cicatrise et vers les bras légers, insoucieux de traîtrise s'élance sous la lune au silence arrondi ...
D'une âme ... Âme en incise - qui dit des blâmes ?
Chef d'œuvre instinctif et mots imperceptibles
Tresser les orgues de la pluie
Et voir mourir le vent sur des dunes lunaires
Au cimetière des saisons
Dans ce monde cruel
Et pour une respiration, un souffle d'abandon
Posséder sa vérité, la partager avec ivresse
Que demeure à jamais ; le silence des armes
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Cruelle écriture que celle des adieux
Qui vous jette brisée au coeur de la nuit
Perdue, transie, le vide dans les yeux
Les cris étouffés par tout le bruit
Des douces pensées se faufilent dans les incertitudes.
Courbe d'une trace d'inspiration, fond dans l'insaisissable torpeur de l'artiste qui happe le voile ondoyant, traverse fibre et fusion d'un élan fataliste.
Comme une main qui se tend par-dessus un abîme, pour se raconter l'accomplissement d'un monde que l'on sait raté.
Comme une main qui se pose sur ton épaule, pour allumer les étoiles par un espoir.
C'est se sentir écouter par des murs sourds, quand il faut être écouté par ceux qui nous entourent.
C'est aussi rire quand on a envie de pleurer
C'est aussi pleurer quand on a envie de rire
C'est donner quand on a rien à donner
C'est dire oui quand il faut dire non
Et dire non quand il faut dire oui
C'est le coeur d'une fleur qui se ride à force d'être déçu
C'est l'âme d'un pétale de rose qui tombe en débris
C'est discourir avec emphase en forme de péroraison
Les lignes courent et l'enfer s'ouvre
Votre secret jardin est désert et sinistre
Seule s'y balade la peine qui souffre
Titubante sous un ciel sans astres
Naufragé comme un bateau ivre, éclaté à grands coups d'encre, je laisse le jeu des mots agiter ma vie.
Et je joue à contre temps, loin de la page et face au vent.
Je veux des flammes dans mes voiles, qu'elles montent aux cieux que quand je plane, les étoiles s'enfoncent dans mes yeux.
La missive s'achève noircie d'effondrement
La plume aux illusions perdues cherche sa fin
Sans évoquer le pourquoi du commencement
En délire, les mots s'épuisent en vain
Ils se brouillent sous d'amers flots brûlants
Avec déjà les regrets entassés pour demain
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Voiles aquatiques dans l'orgue des naïades
Parfums délicieux embaumant la jetée
... Partir ...
S'habiller de courage et d'espoir malgré les matins glacés
Les midis de feu, le soir sans étoiles
En rêves silencieux d'écume et de secret
Dans les flots se jeter sans risquer la noyade
Et cette ligne plate à en perdre la vue
Chemin déjà tracé où glisse le naïf
Que peut-elle bien faire pour tous ces inconnus
Qui, regardant les nues, échouent sur les récifs ?
Mille croisées roses dans le ciel clair-obscur
Par delà l'océan de ces mots et les vents de la rose
Voguer sur les soupirs que les vagues murmurent
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¤ Voici venir le temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir
Je délaisse mes mains pour un instant
Je dépose mes baisers sur un cou des plus candides
Humant le rouge de ses lèvres par la nuit fardées de noir !
¤ Valse mélancolique et langoureux vertige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige
Petit morceau de papier adoré au-delà des cimes
Portrait caché, son pouvoir transporte les uns au bout d'eux-mêmes
Une tranche de vie serrée au creux des mains
¤ Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ...
Délaisser les mains, pour un instant de bonheur
Juste frôler les reins comme la plume d'un ange
Envolant les plaisirs en a corps sans heures
Découper au rasoir d'argent ce voile maré de l'incertitude
Crainte violente devant le danger
Tourbillonnement brodé d'hypocrisie au canevas des faux semblants
Epouvante couleur mensonge sur fond magique
Couleur de sang sur des fils d'or
Caché dans les apparences des idées décousues en de grandes déchirures ...
¤ Du passé lumineux recueille tout vestige
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
¤ Extrait " Harmonie du Soir " Charles Baudelaire (1821-1867) ¤
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La violence des sentiments ignore la sagesse
La tempête absorbe les flots de tristesse
Les débris se recomposent et se nettoient
Parlons tendre, parlons fort
Laissons aux faibles l'ironie du sort
Est-ce si encombrant d'aimer sa vie
Au péril d'initier l'amour à son propre génie ?
L'amertume a fait son choix
Ni bon, ni mauvais, s'en va le moi
Vers quel sombre passé vont les âmes traverser
En quête du néant ou du presque rien à verser ?
J'envie les destins purs, source d'hérésie certaine
Je m'incline face à ces rumeurs en scène
Qui la nuit, hante mes caves sans fond
J'implore une trêve, que cesse mon imagination !
... Juste ces quelques lignes qui sont un cri, écrit pendant mon exil du soir.
Dans le silence, j'écoute mes sens frémir et vibrer ...
Nuit noire
Nuit diamant
Eau lisse qui m'entraîne
Dans son scintillement
Je traverse le miroir
Mon cri se perd dans le silence
Je cherche ton regard
Dans une palpitation d'étoile
Ton ombre
Dans le ciel fuyant
Je tends les mains
Vers une lumière incertaine
Et l'aube doucement me ramène sur le rivage
Le sable est fluide sous mes doigts
Tiède et léger
Comme ton souffle sur mes lèvres
J'ai ton sourire du fond des yeux
Au bord des cils ... Des gouttes de soleil
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