• Philippe RUFFET: 161 km de course en 9 jours

    Nous souhaitions souligner l'exploit de Philippe qui a réalisé 4 courses de haut niveau en 9 jours:
    - 30 km libre des championnats du monde masters le 31 janvier (20e)
    - 10 km libre des championnats du monde masters le 2 février (27e)
    - 45 km libre des championnats du monde masters le 5 février (23e... puis dsq)
    - 76 km de la transjurassienne le 8 février (142e)
    soient 161 km (quasiment un marathon tous les 2 jours pendant une semaine)

    Il faut savoir que Philippe a réalisé son meilleur résultat à la transju (en 16 participations). Je me permets de mettre quelques phrases de ses commentaires envoyés par mail à l'issue de cette transju:

    "j'étais cuit de mon 45 en 3h00 sur une neige merdique. En rentrant à échirolles je m'aperçois qu'ils m'ont disqualifié, je suis dégouté. Disqualifié car j'ai effectué 300m de plus que les autres... c'est vrai que c'est un peu de ma faute: au 1er tour déjà plus très lucide, je prends la ligne droite d'arrivée au lieu de prendre le virage du bouclage. Je m'en rends compte une fois la ligne franchie et je fais demi tour pour effectuer les 2 tours qui me restent. A l'affichage des résultats j'apparais à la 23ème place en 3h02, puis après analyse de ma course ils ont vu que j'avais passé la ligne 2 fois et ils ont donc changé le 23 en DSQ.

    Le vendredi je bossais: feu d'appartement à "l'Arlequin" vers 23 h et feu de voiture à 3h du mat, donc pas beaucoup dormi.
    Le samedi après avoir prépareé mes skis(...) je monte dans le jura. Pendant le trajet "pif" m'appelle depuis lamoura en me précisant qu'il skie dans 20 cm de poudreuse à la combe du lac et qu'il faut s'attendre à une grosse transju.
    Après une nuit à dormir comme un bébé nous arrivons au départ. Dans ma tête, moins de pression, j'avais couru 3 fois dans la semaine dont un 45 dur, l'objectif était d'arriver à mouthe.

    Je prends un départ correct et au 2ème km je vois Sylvain Alary, qui réussit toujours ses départs. Au 5ème Sylvain Loy me passe et j'essaie de prendre ses skis (çà dure pas longtemps faut pas rêver non plus). Au premier faux plat descendant je m'aperçois que la glisse est bonne. La longue bosse avant Prémanon se passe bien... et si j'avais les jambes?!?!? non c'est pas possible c'est que le début je vais galérer... tous les copains m'ont prévenu, ils ont raison çà se fait pas un 45 le jeudi et une transju 3 jours plus tard. De plus cette course je l'ai jamais bien passé.
    Le passage des rousses: toujours un moment magique pour moi, ma famille est là je skie dans mon village, la côte de l'opticien!!! en haut de la côte petite erreur de débutant, sylvain (celui du 2ème km se fait passer un bidon par sa copine et tous les deux nous nous relevons en laissant partir un groupe d'une vingtaine) le temps de se remettre dans le rythme et ils nous ont pris 200m. On se retrouve tous les 2 accompagnés d'un vent de face qui ne nous aide pas à rentrer. Sylvain me lâche: "il faut rentrer tout de suite sinon on est cuit" après 3 kms de relais on parvient enfin à revenir.
    Dans les petites bosses  avant le Brassus je me replace pour éviter d'être pris dans une cassure. j'arrive au pied du Risoux avec ce groupe et un rythme qui me convient. Je ne suis pas devant: on peut pas doubler, j'en profite pour monter le plus économe possible.
    La descente se fait sans encombres: elle n'est pas très technique. A Bellefontaine je fais l'effort dans la bosse pour reprendre un groupe de 10. 5kms plus tard: un coup de moins bien. Je laisse partir le groupe. Je suis seul, le vent dans le nez, je me retourne, personne, là je doute, c'est comme les autres années, peut être pire, je vais galérer jusqu'à Mouthe, je vais revoir pif sylvain jérome, je suis vraiment con d'être allé au bout de ce 45..........
    Au ravito de Chappelle je m'arrète et je mange, céréales pain d'épice fromage, j'en prends même pour repartir. 500 m plus loin, une fois mon repas terminé, un gars me double avec un bon rythme et là je me dis: si j'accroche ses skis je peux encore sortir une belle transju. Pendant 10 km je me fais la peau pour absolument rester avec lui.
    A 1km de Pré Poncet on revient sur Fabien Lecomte qui commence à coincer. A ce moment j'ai vraiment du mal à suivre mon lièvre, je reste donc avec Fabien et on se motive tout le long tous les 2 pour finir le plus vite possible. Les dernières bosses se passent avec des douleurs vives dans les cuisses mais çà passe. Il reste 5 kms on accélère, je sais à ce moment là que je suis entrain de réaliser la plus belle de mes 16 transjus. Rien ne peut m'arriver. Cà va passer!!!
    Ligne droite d'arrivée: le sprint à 3 à fond jusqu'au bout......

    La ligne franchie, je m'écroule incapable de bouger... du mal à comprendre ce qui se dit autour de moi, cuit, j'ai tout donné, je reprends conscience quand j'entends les secouristes de la croix rouge; "monsieur, vous m'entendez? serrez moi la main, ouvrez les yeux." pourquoi il me parle boulot?....je me relève doucement, ils me dirigent au cabinet médical. Je mettrai 1heure pour récupérer.

    je finis 142ème et 13ème dans la caté.

    J'ai maintenant besoin de repos. mais je remonte demain aux rousses et
    dans ces conditions nordiques, çà va être dur de ne pas skier.

                        Philippe (le jurassien qui, depuis hier, aime la transju )"

     

    Félicitations à Philippe et merci pour ce récit.





    3 commentaires
  • LA TRANSJURASSIENNE - 8 février 2009 - 76 KM - Lamoura - Mouthe

    lorsque la transju se court sur le parcours original comme cette année, tous les fondeurs amoureux de cette course mythique se réjouissent. Mais, quand la veille et la nuit précedente, la neige tombe sans discontinuer, ces mêmes skieurs savent que la journée sera longue. La neige brassée,la glisse limitée et le vent de face créent les conditions d'une transju qui reste dans les mémoires. Il faut compter en moyenne environ 45' de plus pour réaliser le parcours que lors de conditions normales.
    Les bossent semblent plus raides, les ravitaillement semblent plus espacés, les longs plats semblent interminables et les crampes arrivent plus vite.
    Pour toutes ces raisons, il convient de féliciter tous les concurrents et notamment les chalonnais qui se sont à nouveau illustrés.
    54 km Les Rousses - Mouthe:
    - Isoline GASPARD: 16e féminine en 4h13
    - Henri CASALS: 150e en 5h15

    76 km Lamoura - Mouthe:
    - Arnaud FRANCOIS: 36e en 4h08
    - Sylvain LOY: 56e en 4h16
    - Eric FILLEAU: 61e en 4h18
    - Nicolas SEGUIN: 75e en 4h24
    - Philippe RUFFET: 142e en 4h38
    - Fabien LECOMTE: 143e en 4h38
    - Sylvain ALARY: 185e en 4h44
    - Lionel JOUFFROY: 238e en 4h51
    - Fabien SOULAGE: 320e en 5h01
    - Thierry BRIFFOD: 422e en 5h10
    - Maxime BOUDOT: 1087e en 6h15
    - Thierry JANET: 1102e en 6h17


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  • PODIUM MONDIAL POUR LE SCA CHALON

    Les Championnats du Monde Masters de ski de fond se déroulent du 30 janvier au 6 février à Autrans. Huit chalonnais sont présents pour ce grans rendez-vous qui regroupe 25 nations, dans 24 catégories différentes (homme et dames par tranches de 5 ans).

    Arrivée cette année au club, Isoline GASPARD a remporté 2 médailles:
    - 2e du 10 km libre Master 1 (30-35 ans)
    - 3e avec le relais français master 1
    Elle s'était classée 5e du 15 km samedi dernier.

    A noter aussi les belles performances des masculins:
    - Eric FILLEAU: 8e du 30 km libre (master 1)
    - Sylvain ALARY: 9e du 10 km libre (master 1)
    - Fabien LECOMTE: 11e du 10 km libre (master 1)
    - Fabien SOULAGE: 16e du 10 km libre (master 1)
    - Fabien HOLIN: 18e du 10 km libre (master 2)
    - Philippe RUFFET: 20e du 30 km libre (master 4)
    - Benjamin LECOMTE: 32e du 30 km libre (master 2)


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