• Marie-Christine Herrera

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    Dans la coupe, sous le vin,
    je me suis noyée, évadée,
    j'ai bu jusqu'à plus soif,
    jusqu'à m'éteindre dans le verre,
    me suis laissée glisser, éméchée,
    enivrée jusqu'à oublier réalité.

    J'ai porté la coupe à bras
    le corps sans aucun remord.
    J'ai rapporté à mon palais en messager
    distinguée le plaisir encanaillé.
    J'ai bien gardé ce doux nectar
    en ma mémoire de rescapée.

    Dans la coupe, sous le vin
    je me suis noyée, j'ai adorée.

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    Les fleurs du mal vous envahissent
    de senteur de faux bonheurs.
    Elles sont dangereuses en la demeure,
    elles sont menteuses à leurs heures.
    Elles vous enivrent, vous font sombrés
    dans l'océan des vieux amants.
    Elles vous dérivent, et font
    sombrer le navire du vieux satire.
    Elles vous bousculent, vous donnent
    envie de vivre le crépuscule.
    Elles vous chavirent sans ménagement,
    vous absorbant dans leurs sorts, le grand malheur !
    Les fleurs du mal sont devenues
    féroces, précoces, avec force.
    Les fleurs du mal sont dans votre intérieur
    au plus profond de l'âme qui pleure.

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