• Evelyne Morel

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    En s'entourant d'une lumière bleu ;
    Peut être avons-nous le souffle blanc ;
    De ne pas toucher l'enthousiasme du jeu ;
    Voici finalement l'éclat du vrai élan.

    Entre l'apparition que nous faisons, deux colonnes de feu ;
    La parole muette nous sourit et s'épand ;
    En guidant le pèlerin éblouit ou peureux ;
    Qui cherche trop et souvent se méprend.

    Sphère enroulant le chemin qui peut se prendre ;
    Nos yeux touchant son reflet dans l'eau ;
    Le plis roulant sur le miroir, presqu'île, îlot ;
    Dupant notre esprit toujours prêt à se tendre.

    L'éclair appartient à l’œil de l'enfant ;
    Qui tient dans le creux de ses mains ses soldats de plomb ;
    Comme si c'était un vrai trésor d'or et d'argent ;
    La matière si réelle de ses pensées neuves : si près d'Orion.

    (SOUFFLE BLANC…)

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    Vivre pour le baiser de l'eau qui se frotte sur la peau ;
    Source de bonheur où la chevelure caresse le dos ;
    Meurtrir les doux lamantins aux hélices des bateaux.

    Le cœur de la nature bouleversée par l'homme enfant
    Qui navigue ; emmené avec lui cette fleur primaire ;
    Déracinée de son environnement originel dormant ;
    Où elle enlace de ses serres les bras des rivières.

    (LAMENTIN...)

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    Par delà les montagnes, par delà les forêts,
    Je chercherai toujours, je demanderai pourquoi ?
    Je murmurerai des champs de félicité,
    J'attacherai mes pensées à ces endroits.

    Je feuilletterai dans chaque page de parchemin ;
    Pour trouver plus ou moins le chemin.
    Tous les bleus et les violets seront mélangés.
    Je penserai si fort que je m'envolerai.

    Mon regard pourra toucher les aurores boréales,
    Et au delà des trouées noires,
    Sang d'amour et de déluges.
    Ne terniront pas les refrains qui me mènent.

    Si un jour avec moi je t'emmène,
    Sur les horizons et les oraisons d'azur,
    Pourront alors bâtir notre futur...

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    S'il était possible de ramasser, avec quatre mains.
    De lancer aux nues les pétales blancs d'un pommier,
    De lever les deux regards souriants et sereins.
    Approcher les deux visages avec le bout du nez.