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    en même temps nous on est bloqués sur "bouba, tu glisses sur la blanche blanche neige" alors un rien nous impressionne...

     


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  • comme dit punky, ciao le bleu klein,  tschüss le vert bouteille, sayonara le fushia. on est comme dit ma soeur, dans une ambiance couleurs de la terre. dans une ambiance trois drôles de dames, dans une ambiance mesrine. c'est très connoté les couleurs de la terre, t'sais. tout de suite le pompidou's effect menace. rajoute une lavallière là-dessus et des gens peuvent t'appeler claude. un nom bien, un nom classe des années DS-gauloise, nos années mad men à nous les froggies.

    bon le brun, l'ocre, le lie de vin, donc. on peut, on doit  -sinon y a ce pénible côté panoplie, élève appliquée trop zélée un peu pénible- y aller par petites touches, par exemple un velours bordeaux (chez monop'), ok, par exemple des escarpins moutarde (chez zara). l'achat pas prévu, l'achat doudou pour se faire du bien dans une journée compliquée, dents serrées, à détester vieillir avec un genre de conscience professionnelle. on devrait toujours rester insouciant et con comme un enfant de dix ans, nan? enfin en même temps... nan.  

    mais bref, on a le droit des fois de se consoler contre une paire de chaussures.

    et ces escarpins, avec leur décolleté orteils (elles ont un super décolleté où tu vois bien la naissance de l'orteil, groar, je trouve ça hyper chaude chaudière. sinon je vomis l'absence de décolleté pieds, comme dans les escarpins des années 40 qui semblent faire leur retour bon dieu quelle sombre horreur, ces pieds de vieilles dames), avec leur couleur genre j'ai trop foulé les feuilles mortes elles ont déteint sur mes pieds, excuse moi mais la joie. 

    en même temps on est d'accord que dans quatre mois on va en faire une overdose, de l'amora. mais je suis incapable de me projeter si loin. je ne pense qu'à vendredi et mon cours de joseph.


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  • l'autre jour j'ai fait pilates. je n'avais même pas mon tapis, j'étais venue un peu les mains dans les poches (mais j'étais ridicule car il n'y a pas de poches dans les leggings), et c'était un peu comme capituler vu que les filles de mon burlingue me tannaient depuis deux ans pour que je vienne transpirer avec elles entre midi et deux. j'étais prête à faire comme lorsque j'ai essayé le taï chi, l'aquagym et autres disciplines alternatives: me marrer au fond de la classe avec les plus dissipées pour masquer ma mauvaise coordination, ma musculture en jelly et d'une façon générale mon incapacité à communiquer efficacement avec mon corps. faire diversion, quoi. je suis douée pour ça. la concentration à plusieurs booste ma capacité à faire des blagues nulles.

    sauf que mon corps depuis deux mois, il me le dit à sa manière, que je l'ai un peu trop maltraité. bienvenue à vous, les lombalgies. welcome, les contractures musculaires. ça fait les nuits super chouettes crois-moi et les matins comme si tu avais 110 ans. "tout ça c'est la faute de votre, heu, j'ai envie de dire ceinture abdominale mais en fait quand je la regarde, c'est vrai qu'on dirait plus une ceinture", m'a dit ma kiné qui pourrait repousser un 33 tonnes avec ses abdos.

    donc avoir un petit bedon franchement je peux vivre avec sans réagir. mais commencer à souffrir because mes abdos en nutella, alors là nein.

    donc, pilates.

    eh ben écoute c'est une révélation.

    je vais pas te dire que ça ne fait pas mal (mais tu le savais, toi, qu'on avait des muscles sur le côté de la hanche???). mais ce rythme lent, répétitif, en fait ça créé très très vite une petite addiction. tu as envie que le cours dure ENCORE UN PEU, MINCE. c'est un peu le contraire de l'aérobic, de tous ces trucs de fitness où tu es à fond, enfin pas moi parce que je n'arrive jamais à suivre et après ça m'énerve et au bout de deux cours je viens plus et tant pis pour les 350 euros d'inscription. en fait tu te rends compte en LIVE que tu es en train de te faire du bien. de te déplier les vertèbres, de t'étirer.

    je suis sortie de là comme après deux heures de piscine, vannée, vaguement euphorique, totalement sans stress. j'ai eu envie qu'on soit tout de suite la semaine prochaine.

    là c'est clair j'aurai mon tapis, mon élastique et ma bonne volonté.

    pour une fois j'ai trouvé un sport qui me veut du bien.

    http://www.myspace.com/hyphenhyphen

    photo: monsieur pilates, en pleine reconquête de son corps.

     


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    quand tu deviens un véritable parent avec des morceaux de sérieux à l'intérieur, tu découvres les joies de l'arbitrage: exemple, tiens ce soir je finis tôt au boulot (pas non plus à 16h, chérie, on est dans le pays de nicosarko), et si (attention, c'est notre exemple d'arbitrage cornélien là tout de suite):

    a) j'en profitais pour arriver chez la nounou à une heure décente et ainsi emmener le putois vindicatif ("tu m'as abandonnée pendant 10h, mère indigne") au parc

    b) j'en profitais pour arriver chez la nounou à une heure tout aussi indécente que d'habitude et aller boire un verre avec mes copines

    c) j'en profitais pour arriver chez la nounou à une heure tout aussi indécente que d'habitude et me taper toutes les corvées ménagères & administratives que la présence du putois vindicatif diffère continuellement

    d)j'en profitais pour arriver chez la nounou à une heure tout aussi indécente que d'habitude et demander au coiffeur de faire quelque chose pour ce tas de foin sec qui me sert de maigre tignasse

    e) j'en profitais pour arriver chez la nounou à la bourre et rattraper mon retard en cinéma/rentrée littéraire/pitchfork/monde diplo'

     

    sur une échelle de la transgression maternelle, les options b, d et e sont, tu l'imagines bien, à peu près au même niveau. il faut se faire violence pour se faire passer AVANT le putois vindicatif et son bien-être quotidien. et vu mon niveau everestien d'égoïsme, pourtant, je partais pas si mal armée.

    de temps en temps je décide donc de ne pas choisir et je prends un jour de repos en semaine. un jour qui n'est PAS le mercredi, shame on me, je te le précise tout de go. un jour où je serai à la sortie de l'école à 16h30 mais aussi un jour où je verrais mes potes, et où ma maison redeviendrait un endroit où l'on peut se mouvoir sans machette. un jour où je prendrais plus de 5 mn pour me faire belle et un jour où je me calerais devant un DVD.

    celui de "memory lane", par exemple.

    typiquement le genre de chouette truc indé qui est resté deux jours et demi à l'affiche et qu'en tant que parent contraint de se faire passer toujours après tout le reste, tu as raté.

    or c'est carrément dommage tellement ce film est joli et fin, sur cette période floue où l'on va vraiment basculer dans l'âge adulte, sur les souvenirs de jeunesse, sur les lieux où l'on a grandi, sur les parents qui vieillissent, sur les jardins de potes, sur les bombes à eau, sur ce qui subsiste de l'enfance en nous -cette exaltation presque douloureuse que l'on ressent, des fois, quand l'on marche en groupe avec ses copains, dans le petit matin d'un après-bringue- avec en plus la musique de tahiti boy and the palmtree family, ce qui vraiment, vraiment ne gâte rien.

     

     et ça c'est juste pour dire quand même que les rapture déchirent toujours leur petite race

     

     

     


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