• quelque part, c'est déjà une forme d'exploit absolument inédit : quarante heures sans toucher une clope et je ne me suis toujours pas jetée par la fenêtre. chapeau :) !

    à la place, je vis un ouiquaine délirant de bonheur et de fun: bu quelque chose comme sept litres d'eau, couru ce matin comme une folle furieuse, hurlé sur l'autoroute avec les libertines à fond (ce vieux pete doit comprendre ce que je ressens), enchaîné les abdos et les sauts à la corde (je pige pas comment on pouvait JOUER à ça quand on était petites: c'est super dur!), été incapable d'avoir une vie sociale digne de ce nom, chialé ma mère à l'heure de l'apéro (d'expérience, c'est l'heure la plus trash à passer), bouffé de l'homéopathie comme si ma vie en dépendait, me suis endormie devant "the shield" (qlqu'un m'aurait dit que c'était possible, je lui aurais ri très fort mon mépris au visage), empêché mon homme de parler d'autre chose que de mon sevrage ("comment ça tu ne comprends pas parce que tu n'as jms fumé???"), et là, c'est l'heure du goûter (pour moi: tiens, pourquoi pas un bon vieux litre d'eau supplémentaire?), j'écoute de la musique sacrée (oui...), je me sens telle une allégorie de la joie de vivre ;)...

    curiosité du jour : ne plus fumer, ça rend les choses moins speed. je me rends compte que je prends le temps de faire mes trucs, parce que je sais pas, je suis pas en train de courir vers ma prochaine taffe... si ça se trouve je vais devenir une fille ZEN ?????


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  • oyez, oyez, braves gens, ce vendredi est ce jour d'anthologie où j'ai décidé d'en finir avec ma principale addiction : non pas le sexe sauvage, mais mon amie la clope.

    je parle d'une addiction de 15 ans, je parle d'un truc qui hallucine mes amis qui ne m'ont jamais vue plus d'une heure sans quelque chose de type mégoïde à la bouche (en le disant comme ça, je mesure tt l'exact glamour de la chose...), je parle de quelque chose qui a accompagné chaque moment de ma vie depuis l'âge où j'ai cessé de punaiser des posters de madonna dans ma chambre. je parle d'un truc finalement énorme.

    j'ai donc claironné la nouvelle depuis ce matin, histoire de me donner du courage, de glaner quelques encouragements et surtout de me mettre la pression (je ne peux décemment pas refumer au boulot après mes discours de futur femme libre du jour, quand même les plus purs défenseurs de la loi even m'ont autorisée à fumer "parce qu'il faut profiter de tes dernières clopes, miss piapias"). là, je reviens du concert de bloc party où tout le monde fumait et c'est un peu pour ça que je me suis barrée (aussi parce qu'en fait c'est tout plat tout plat en live, les bloc) au bout de 3/4 d'heure. quelque part, c'était d'un snobisme énorme :).

    mais bref : all ze day, soit mes amis ont accueilli la nouvelle avec leur merveilleuse empathie naturelle ("alleeez ! tu vas pas devenir sérieuse, quand même !") rapport au fait que je me suis décommandée de toutes les bringues de ces prochains jours (ce qui me fait penser que je vais peut-être finir clean but plus seule qu'un rat crevé), soit ont balayé d'un revers de main le colossal machin, que dis-je, l'everest sans assistance auquel je m'attaque ("attends, tt est question de volonté"=me disent mes gens incapables de décrocher du nutella, du sexe par téléphone ou du shopping à dose cancérigène). j'ai eu comme un avant-goût de ce qui m'attend (quand je serai en manque, hystérique et seule comme un rat crevé, donc).

    je ne vais pas en faire une bible ce soir, mais je sens que c'est autour de ce sujet-là que va tourner mon existence ces prochaines semaines. je supplie donc toute personne étant passée par là de me donner ses trucs pour tenir le choc (étant entendu qu'il est hors de question que cette histoire se termine avec une fille clean, seule comme un rat crevé et portant du 42). ceci est une forme d'appel au secours, j'imagine. :)


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  • je ne sais pas si c'est parce que je suis très douée pour ne rien faire (quand je veux dire rien: je veux dire évidemment boire énormément d'alcool avec mes amis alcooliques, m'en remettre et éventuellement frôler le bug de neurones devant un documentaire animalier sur france 5 en plein aprem du lendemain), mais chaque lundi, c'est idem: me sens complètement écrasée par l'ampleur de ce qui m'attend, la somme de sourires barbara gould qu'il va falloir fournir, cet enthousiasme dément qui va devoir être une redondance de moi-même, les sujets complètement abscons sur lesquels je vais être amenée à bosser en faisant croire à mes interlocuteurs que tu m'étonnes comme je maîtrise complètement l'affaire... est-ce que je suis la seule ces putain de lundis à me demander si je vais être découverte comme le méchant escroc dans scoubidou ?? 

    bref, c'est lundi et personnellement, je préfère encore remettre ce sublime album d'arcade fire (quitte à arriver en retard, oui, voilà).  


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  • livre-le à la cantonnade : "moi, j'ai un blooog" et observe ce phénomène intéressant : tes amis quadragénaires font "ha ha" d'un air gêné et changent immédiatement de sujet de conversation; tes amis trentenaires font "wiiizz !" et te mailent dix fois l"heure avec les mêmes sempiternelles questions/remarques : "mais COMMENT on fait pour t'envoyer un commentaire???" et "je t'interdis de mettre ma photo sur ton blob!"; tes amis des années 80 et/ou 90 (en fait, ta soeur) te toisent mi-navrés, mi-railleurs, genre "ce n'est pas un peu nase de faire la djeune à ton âge?" (visitent ton machin, en reviennent morts de rire : "mais c'est NUL").

    moralité : si tu ouvres un blog, évite de le répéter autour de toi :).


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  • c'est le problème existentiel à 300 euros (soit un budget saisonnier moyen sandales qui s'la donnent + achat d'actions chez compeed et autres hansaplast)  du jour (jeudi): comment être à la fois hype des pieds et marcher avec des moignons? en d'autres termes: pourquoi l'humanité est-elle divisée entre les filles qui peuvent danser la salsa sur douze bons centimètres et celles pour qui le simple port de tongues neuves se transforme toujours en film gore? pourquoi, en sommes, et malgré tous nos efforts, dépenses scandaleuses, lecture de magazines de filles, études de marché hypra fines autour de la machine à café, séances épisodiques sur des divans à 37 euros les vingt minutes n'arrivons-nous pas à ressembler à des femmes barbara gould à bientôt plus de trente ans?? 

    et quelqu'un est-il éventuellement intéressé par le rachat d'une paire de compensées à semelle de bois à peine portées?


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