• si tu parviens à garder tes fesses sur ta chaise et tes deux pieds immobiles, tu n'es pas fait du même bois que moi !

     


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  • des fois mon métier est, c'est impossible de dire chiant -parce que chiant, je sais pas, j'imagine un bureau, ne pas en sortir 8 à 10h durant, des costards, un tailleur, des talons de 4 cm- mais démoralisant. tout le temps avec les problèmes du monde, tout le temps avec ce qui dans nos villes et ton pays à six côtés déconne, je te le dis, au bout de quinze ans à lui gratter la couenne, y a des moments tu te dis, "eh bien, je vais tout simplement virer misanthrope, ça me fera des vacances". le souci est que l'amour des gens, c'est pas un truc que tu décides. tu l'as dedans, et démerde-toi avec. en même temps des fois, je rencontre des gens tout le contraire de glamour, comme ces deux-là. ils s'aiment depuis quelque chose comme 56 ans. ils binent ensemble, dans un jardin fait de bric, de broc et de bouts de wagons SNCF des années 30. c'est une sorte d'enclâve, entre une autoroute, notre piste à RER à nous. "on n'entend plus tout ça", qu'il me disait. "on écoute plutôt nos salades qui poussent", qu'elle ajoutait. des fois mon métier me renverse de joie. des fois, parce que je rencontre ces gens qui n'existent pas, nulle part, dont la voix ne porte pas assez, et qui ont pourtant un petit message de vieux formidables à te transmettre, toi le jeune empêtré dans tes mille et deux soucis modernes du jour

    écoute pousser les salades avec ton amoureuse, bordel.

    http://www.myspace.com/florianmona


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  • vendredi si tu es à marseille, sois gentil de dégringoler la rue ferrari et d'aller applaudir et frémir au poste à galène. ma lituanienne préférée sera sur scène et ça promet des frissons.

     


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  • bien sûr, le soir, je suis comme tout le monde, je vole de bal masqué chez karl en vernissage au palais de tokyo, de théâtre en opéra et de fiac en baron. qu'est-ce que tu crois. ma vie est une pirouette en stilletos, ma vie a les cheveux qui brillent et ce côté open mind qui fait tout mon charme délicieux de petite fouine de femme française.

    qu'est-ce que t'allais t'imaginer?

    que le soir, je suis généralement si crevée que c'est au treuil qu'il faut me transporter sur le canapé? que je suis la fille avec son petit tilleul entre les pognes, la fille avec les pieds sur les genoux de son mec (ce type bien parti pour la foirer, sa vie, vu qu'il n'a pas même une swatch au poignet), la fille qui dit "vite, vite, mets modern famiiiiiily" ?

    à chaque fois que je sors d'une série merveilleuse, je me dis que non, là, bon, c'est mort, je vais plus croiser que des ersatz, et crois-moi c'est dur de regarder mademoiselle navarro après the wire. alors quand, au bout de deux-trois épisodes, tu comprends que a y est, te voilà à nouveau accrochée, raide dingue d'une série qui va, du coup, t'accompagner quelques semaines ou mois de pure jubilation, te donner envie de presser le pas le soir pour retrouver, je sais pas, mettons un couple de gays rouquino-mélodramatique, une colombienne renversante, un pré-ado obèse et meilleur psy que ta meilleure pote, une blonde débordée, un père pour qui l'expression "putain tu me fous vraiment trop la honte, ne marche pas dans la rue avec moi" aurait pu être inventée... je me sens, comme j'imagine, ma fille lorsque c'est l'heure de l'histoire, le soir, et qu'on va encore une fois retrouver le petit lapin de stephanie blake.

    un peu très en joie, tu vois.

    cela dit, est-ce que quelqu'un pourra m'expliquer un jour pourquoi la comédie fine et décapante est un genre totalement déserté dans notre pays de france? si tu me dis que vivre dans un pays gouverné par une telle bande de putois ne donne pas tellement envie de rire, je te réponds que putain, si, justement, se pwaler est même un tout petit peu indispensable.

     


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  • étant entendu que marseille a une gueule de décharge à ciel ouvert depuis deux semaines, je propose qu'on reste à l'intérieur, avec un thé et un petit plaid et un crumble pour le goûter. ça tombe bien on a énormément d'écoutes en retard.

     

    (oui, parce que bon: ma province de la loose a quand même décidé de me faire de la joie, et le 24 novembre moi aussi je pourrais chialer ma race avec le coeur qui fait des maracas: c'est pas une splendeur cette vidéo??)


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