• Sarah Kane
    ,

    "
    née le 3 février 1971 à Brentwood (Essex) et décédée le 20 février 1999, est une dramaturge britannique.

    Elle a étudié le théâtre à l'Université de Bristol, dont elle fut brillamment diplômée, puis à l'Université de Birmingham. Ses pièces suscitèrent un scandale au Royal Court Theatre, et notamment Blasted (Anéantis), qui évoquait de façon crue et surprenante la violence du monde actuel à travers une histoire entre un journaliste grisonnant et une jeune fille naïve dont il abuse. L'intérêt de la pièce réside dans le rapprochement entre la violence morale et proche de la scène d'hôtel, et la violence lointaine de la guerre de Bosnie qui fait irruption dans la pièce en la personne d'un jeune soldat désabusé. Les critiques accablèrent la pièce et son auteur (« l'œuvre d'une ado suicidaire et frustrée »), malgré le soutien de nombreux artistes et notamment d'Edward Bond et de Harold Pinter.

    Elle a également écrit Phaedra's Love (L'amour de Phèdre), Cleansed (Purifiés), Crave (Manque) et 4.48 Psychosis (4.48 Psychose) - où elle se livre plus que jamais: Le titre fait référence à 4h48 du matin, heure où elle se réveillait et où le désespoir se faisait le plus fort.

    A l'âge de 28 ans, Sarah Kane se pend avec ses lacets dans les toilettes d'un hôpital, un an avant la sortie de 4.48 Psychosis. Depuis quelques années, plusieurs critiques reconnaissent avoir mal jugé Sarah Kane et ses pièces connaissent un nouvel engouement."



    (Les Mercredis du Théâtre 2009 - France Culture)


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  • "La Douleur" de Marguerite Duras.

    Mes Patrice Chéreau.
    Avec Dominique Blanc.

     

    Après un début aux Amandiers de Nanterre, Dominique Blanc poursuit ses représentations en Russie, au Brésil, puis au théâtre de l'Atelier à Paris.

    La grande comédienne retrouve Chéreau. Celui qui fit débuter la jeune actrice, dans notamment "Peer Gynt" d'Ibsen, à Nanterre.

     

    Pour cette retrouvaille, ce sera "La Douleur", l'un des récits intime, déchirant, bouleversant et personnel de l'auteure.

    La douleur de cette résistante parisienne, passant de longs mois à attendre son mari Robert Antelme, déporté dans un camp allemand. Elle ignore totalement en avril 1945, lors de la Libération, s'il est toujours en vie. Elle cherche le moindre signe de vie, cette attente désespérante chargée de peur écrasante.

     

    Seule sur scène, Dominique Blanc fait vivre les maux de Marguerite Duras. Lors de la rencontre, l'actrice nous avoue d'être heureuse de jouer, de s'accaparer entièrement de l'œuvre.
    Elle est presque étonnée lorsque nous lui demandons sur la complexité du texte de le jouer, de s'en emparer totalement, elle nous rétorque "Chaque soir, à la fin, je suis vidée mais j'ai une eu une chance inouïe de pouvoir le jouer".

    La Douleur se rompt sous les flots d'applaudissements et d'encouragements du public. La comédienne est réellement touchante.

    - Rencontre avec Dominique Blanc:


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     "La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie. Le mot « écrit » ne conviendrait pas. Je me suis trouvée devant des pages régulièrement pleines d'une petite écriture extraordinairement régulière et calme. Je me suis trouvée devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je n'ai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature m'a fait honte."

    - L'actrice invitée à l'émission "Tout arrive" (1/10/09 - F.Culture)



    Plus d'infos : http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/toutarrive/


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  • DU 3 AU 26 JUILLET

    du mercredi au samedi à 20h45

    le dimanche à 16h        

     

    Théâtre de l'ETOILE DU NORD

    16 rue Georgette Agutte

    75018

     

    Métro: Guy Môquet ou Porte de Saint-Ouen

    Bus 31, 60, 95, PC

    Stations Vélib 50 rue Leibniz et 195 rue Championnet

     

     

    LE DINDON

    de Georges Feydeau

     

    mise en scène de Julien Kosellek

     

    Enorme machinerie théâtrale, LE DINDON, vaudeville du désir par excellence, explore avec une jouissante cruauté les rapports entre pulsions amoureuses et société bien pensante.

    Mais pourquoi diable jouer Feydeau aujourd'hui ? Et bien, notre temps est pudibond, bien pensant et légaliste, et nous sommes toujours plein de pulsions et de fantasmes. Pleins, trop pleins même, au bord d'exploser pour une femme qui passe dans la rue, pour celui qu'on ne doit surtout pas regarder, pour l'amant de notre femme ou la femme de notre amant. Et nous sommes toujours aussi ridicules...

    Compagnie Estrarre : http://www.estrarre.fr/
    Théâtre de l'Etoile du Nord: http://www.etoiledunord-theatre.com/index2.html





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    "Les Coloniaux" de Aziz Chouaki.
    Mes Jean-Louis Martinelli
    avec Aziz Chouaki et Hammou Graïa
    Théâtre des Amandiers - Nanterre.

    "Que dire à la France alors? Qu'elle demande pardon?
    Non, non, sans aller jusqu'à la presque compassion, ça fait revanchard, et puis c'est très mauvais pour la vésicule biliaire, surtout de nos jours.
    Oui, que demander, alors, à la France?
    Qu'elle fasse le solde de 132 ans de présence, de préemption absolue sur tout ce qui bougeait en Algérie? Non, compliqué, trop de chiffres, bandes de requins dans les ministères des deux pays, va toi vérifier après.
    Je crois que ce que j'ai envie de demander à la France, en fait, c'est juste un tout petit peu de mémoire.
    Mais de la vraie mémoire active, de celle qui dégrafe les commémorations, au-delà des cymbales et des symboles. Nulle charité, nulle componction, surtout pas de repentance, car, tout compte fait, coin de frigo, des restes de justice feraient bien l'affaire.
    Exactement, une mémoire du coeur, oui, bien étale, à ras de langue, à simple hauteur d'âme."

    Dans la salle transformable du Théâtre des Amandiers, un énorme drap blanc entoure la scène et les gradins étagés en forme elliptique. Le  plateau est recouvert d'une étendue de sable blanc, une lampe illumine une partie du sol.
    Aziz Chouaki à la guitare électrique et Hammou Graïa interprète Mohand Akli, "poilu" kabyle de la guerre de Verdun. Celui - ci relate ses épopées héroïques, mythiques puis tragiques.
    L'histoire débute où, faisant la sieste, Mohand rencontre des personnalités dont la place est légitime dans l'histoire de France, Jeanne D'Arc, Voltaire, Jésus...Ceux - ci lui demandent de venir les sauver contre les Allemands. Prétentieusement, Mohand décide de partir et renverse l'armée allemande. Son compagnon, un figuier magique high-tech (wifi, clé usb..) l'interrompt et lui apprend que le scénario est erroné. Après deux versions, Mohand reprend en racontant l'histoire authentique.  Mohand est sous son figuier et lit des BD dont "Les Pieds Nickelés au combat". Le figuier, lui demande de se rendre au front à Verdun. Mohand- Akli voit les atrocités de la guerre. Lors de son retour en Algérie, il prend conscience de la colonisation française alors qu'auparavant il ne s'est jamais opposé.

    Un seul comédien, Hammou Graïa, souvent présent dans les mises en scènes de Jean-louis Martinelli. Celui - ci est impérial dans le rôle de Mohand - Akli, une « tchatche » renversante, l'orgie verbale décapante. Aziz Chouaki, un monde proche du répertoire de Kateb Yacine. Sur scène, guitare à la main, il joue d'harmonieuses sonorités de blues arabo-andalou.
    Cette pièce donne à entendre la dimension concrète de la guerre, du colonialisme et du mutisme des gouvernements. Un texte réaliste pétri toutefois d'humour. Chouaki ne se contente pas d'exposer mais remet en question la colonisation.
    Du point de vue historique, politique et culturel, ce spectacle est une richesse!
    L'implacable texte de Chouaki est servi par Martinelli avec un talent du texte et de la scène rare.

    Théâtre des Amandiers : http://www.nanterre-amandiers.com/home.php

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    "LE CORPS FURIEUX"
    Mes Jean-Michel Rabeux.
    Avec Eléna Antsiferova, Corinne Cicolari, Georges Edmont, Juliette Flipo,
    Kate France, Marc Mérigot, Laurent Nennig, Franco Senica.
    MC 93 - Bobigny

    Ne cherchez pas d'histoire, il n'y en a pas! Par contre, les idées pullulent.
    Dans la petite salle de la MC 93, la scène est délimitée par un ruban en plastique tel ceux utilisés lors d'un accident ou sur un chantier, un ordinateur sur la gauche, et huit chaises à l'arrière - plan. La lumière décline, les huit comédiens (quatre hommes, quatre femmes) nus arrivent et s'assoient sur les chaises. Des vrais corps : fort, maigre, fragile, jeune, vieux. Puis, chacun s'adossent de vêtements désassortis. Deux des hommes s'habillent en femme : l'un avec une robe violette de princesse et l'autre d'une robe moulante et de talons aiguilles.    
    Peu de texte, des flashs d'actions se déroulent durant ce spectacle.

    Des accessoires désopilants (une tulipe dansante), un caddie, un ordinateur pour la coloscopie d'un homme en femme, des mannequins, des sacs plastiques viennent soutenir leur jeu maîtrisé. Nos comédiens s'allongent, dorment sur des cartons comme des SDF, accouchent dans une poubelle. Nous "sommes obligés" de les regardons alors que dans la vie nous pourrions les ignorer. Les corps s'expriment sous différents aspects : pleurent, se pavanent, crânent, s'amusent, s'embrassent, se querellent, accouchent, exagèrent, explorent, se touchent, se trouvent, s'assassinent. Les personnages peuvent être cruels lorsque la faim se manifeste: attablés pour un festin, le claquement des fourchettes résonne...et dont le repas est une femme (acrobate). Des corps parfaits de mannequins en plastique peint en noir, mais qu'une pluie fine efface. Les individus sont loin d'être muets et laissent entrevoir des sonorités, chantent. Une scénographie maline et étudiée qui permet aux huit personnages de faire voltiger et véhiculer le sens.

    Bref, Pas mal du tout! (et pas trop "trash" ;-))

    MC 93 Bobigny : http://www.mc93.com/index_f.html


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