• DECLARATION

    Vérité et Justice

    Il y a sept ans, 2555 jours, jour pour jour, sur une route de Kabylie, mon frère a été lâchement assassiné par un groupe armé dans des circonstances que les pouvoirs publics et certains courants politiques locaux s'acharnent à ne pas vouloir clarifier.

    Son assassinat a non seulement suscité une profonde indignation de l'opinion nationale et internationale, mais aussi des interrogations quand à l'identité de ses auteurs, tant il est vrai que des faits troublants ont été relevés par de nombreux observateurs à ce sujet.

    Face à l'inertie des pouvoirs publics et les manipulations médiatico-politiques, inspirée par des intérêts étroits qui détournent l'opinion sur la vérité et la justice, il était important pour nous de revendiquer une enquête sérieuse.

    Dès lors, notre devoir fût de poser les bonnes questions et de mettre les autorités judiciaires devant leurs responsabilités.

    Soulignant que son dernier album « Lettre Ouverte aux... » dénonçait avec force l'alliance islamo-baâthiste et les compromissions de l'élite politique kabyle qui s'est désengagée du combat pour l'identité Amazigh et de la démocratie par soucis de vulgaires prébendes, ceci dans un contexte politique marqué par l'entrée en vigueur de la loi sur l'arabisation et des négociations entre le pouvoir et l'islamisme armé.

    Afin de nous détourner de l'objectif que nous nous sommes assigné, à savoir l'identification et l'arrestation des coupables, diverses pressions continuent d'être exercées sur notre famille : - Atteinte à notre honneur.
    - Atteinte à notre intégrité.
    - Atteinte à notre intimité familiale.
    - Lynchage politico-médiatique.
    - Harcèlement judiciaire.
    - Vol et détournement de l'œuvre artistique de Lounès.
    - Intox de l'opinion publique pour nous isoler.


    Il n'y a pas un jour qui passe depuis sept ans sans que nous ne soyons visées par des rumeurs malveillantes organisées par ceux qui s'acharnent pour nous faire taire par crainte d'être identifiés par l'aboutissement des dessous de cet assassinat.

    D'autre part, nous constatons avec amertume que malgré les promesses du président de la République en septembre 1999, s'engageant à faire la lumière sur cette affaire, l'institution judiciaire est restée à ce jour cantonnée dans les conclusions d'une première enquête bâclée, car dictée par des forces politiques qui ont publiquement désigné sans enquête préalable leurs « coupables » et affiché leur hostilité à toute forme d'investigation.

    En outre, l'annonce d'une amnistie générale traduit la volonté d'imposer le silence aux victimes et de garantir l'impunité aux coupables. INADMISSIBLE !

    C'est pourquoi, nous réitérons encore une fois avec force en ce 25 juin 2005, notre exigence de vérité qui n'aura d'issue que de voir un jour, les assassins de Lounès devant les tribunaux.

    Ces sept années passées à chercher le QUI ? POURQUOI ? COMMENT ? de cet assassinat, nous ont au moins permis de débusquer les véritables intentions cachées de certains acteurs politiques qui ont vendu la Kabylie aux forces occultes pour la promotion de leur petite personne.

    L'absurde est atteint quand certains d'entre eux se sont farouchement opposés à l'inscription de l'exigence d'une enquête sur l'assassinat de Lounès Matoub dans la plate forme d'El-Kseur et d'y inscrire l'exigence d'une deuxième cession du baccalauréat. Une plate-forme décrétée « scellée et non négociable ».

    Nous interpellons une énième fois, le Président de la République, les autorités compétentes pour l'ouverture d'une enquête sérieuse sur l'assassinat de Lounès MATOUB.

    Malika MATOUB, le 25 juin 2005




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  • Algérie: Premier rapport de la visite en Algérie de la délégation d'Amnesty International, du 6 au 25 mai 2005

    " L'Algérie est à un tournant, estime la délégation d'Amnesty International, à la fin de sa visite dans le pays. La population et ses dirigeants ont la possibilité, après des années de conflit sanglant —qui fait encore des victimes aujourd'hui—, de reconstruire le pays sur des bases nouvelles, et de tourner le dos aux violations des droits humains et à l'impunité, en privilégiant le respect des droits fondamentaux. "

    Au terme d'une visite de trois semaines au cours de laquelle la délégation d'Amnesty International a visité plusieurs villes du pays et s'est entretenue avec de nombreux représentants de la société civile et de hauts fonctionnaires du gouvernement, ainsi que de victimes d'abus et de violations de droits humains, l'organisation a présenté ses principales conclusions et recommandations à l'opinion publique algérienne et au gouvernement.

    " Les victimes et leurs familles ont droit à la vérité, quels que soient les responsables des malheurs qui les ont frappées. Oublier l'histoire, c'est se condamner à la revivre, et accorder l'impunité aux auteurs d'abus, c'est ouvrir la porte à des tragédies futures " , a insisté l'organisation, qui a tenu à saluer le courage des femmes, victimes de violences tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la cellule familiale. " Les femmes portent le poids du conflit, parfois dans leur chair. Elles doivent absolument être associées à tout changement les concernant. Et des mesures urgentes doivent être prises. "

    Les délégués ont aussi tenu à attirer l'attention des autorités sur les témoignages de tortures et de mauvais traitements qui continuent à parvenir à l'organisation, ainsi que sur les restrictions à la liberté d'expression et d'association qui continuent à s'exercer.
    " Il est capital que le gouvernement associe les organisations de la société civile à la reconstruction du pays. Il faut dès lors que les entraves qui empêchent de travailler correctement aujourd'hui soient levées le plus vite possible " , ont insisté les représentants de l'organisation de défense des droits humains.
    Il faut insister sur le fait que la délégation, malgré une demande en ce sens, n'a été reçue ni par le ministère de la défense, ni par celui de l'intérieur.

    A. Discriminations et violences contre les femmes
    La délégation a tenu à souligner les développements positifs qu'elle a constatés, comme certaines modifications apportées aux codes de la nationalité et de la famille, l'interdiction du harcèlement sexuel, ou encore l'étude sur la violence à l'égard des femmes. Elle a noté également la volonté des autorités concernées de s'engager dans un dialogue ouvert.

    La discrimination contre les femmes reste cependant bien inscrite dans le code de la famille. Elle facilite la violence ; la lutte contre celle-ci requiert à la fois des lois plus adéquates et mais aussi des pratiques plus adaptées, tant au niveau de la police que des parquets ou des instances responsables de la prise en charge des victimes.

    La loi actuelle, en effet, ne protège pas efficacement les femmes contre certaines violations, notamment dans le milieu familial ou encore contre la violence sexuelle. La délégation a rappelé au gouvernement les remarques et recommandations qui ont été faites par le Comité du CEDAW en la matière, et qui doivent être mises en place par les autorités de ce pays.

    Les violences qu'a connues le pays ont eu de sérieuses conséquences sur la situation morale, légale et matérielle de milliers de personnes, principalement des femmes et des enfants, quels que soient les auteurs de ses exactions. Ces souffrances continuent encore aujourd'hui, et des mesures urgentes doivent être prises pour les soulager.

    Recommandations

    Conformément à ses obligations internationales, et au Plan d'action de Pékin, l'Algérie doit mettre en place un véritable plan d'action intégré contre la violence à l'égard des femmes.

    Par ailleurs, la délégation a attiré l'attention du gouvernement sur les mesures concrètes à prendre afin de venir en aide aux femmes (ainsi qu'aux enfants) victimes des événements qui ont ensanglanté le pays, y compris en matière de violence sexuelle.

    B. Liberté d'expression, d'association et de réunion
    La délégation a fait part de sa consternation concernant le nombre considérable de poursuites à l'encontre de journalistes constatées ces derniers mois, poursuites débouchant régulièrement sur des peines allant jusqu'à l'emprisonnement, et/ou des amendes considérables. L'organisation a rappelé l'importance d'une presse libre et responsable et l'obligation du gouvernement de respecter ses obligations internationales en la matière.
    Elle a attiré l'attention de ses interlocuteurs sur les difficultés rencontrées par les associations dans la tenue pacifique de réunions, d'activités publiques ou de manifestations, y compris l'interdiction de manifestations de sensibilisation aux droits humains.

    Recommandations

    Amnesty International invite le gouvernement à revoir, en concertation avec les représentants de la profession, les réglementations diverses qui concernent la presse et à ne pas condamner à la prison des personnes pour délit de presse. Par ailleurs, elle l'invite également à lever les tracasseries administratives et légales qui freinent ou visent à empêcher les activités de la société civile.

    C. Torture et impunité
    Malgré l'incrimination récente de la torture dans le code pénal et une diminution des allégations de torture et mauvais traitements par la police et la gendarmerie, l'organisation a reçu un nombre significatif d'allégations de tels abus, du chef d'agents du DRS. Ces allégations font état de la détention des prévenus dans des endroits qu'il leur est impossible de situer, et de méthodes de torture, notamment le passage à tabac et le supplice dit du chiffon. La délégation a interrogé les autorités sur le fait que l'on ne trouve pas trace de constatations de ces sévices dans les rapports médicaux rédigés par les médecins chargés d'examiner les détenus dans ces centres. Si ces allégations devaient être confirmées, ces manquements constitueraient de graves violations de l'éthique médicale.

    Par ailleurs, l'utilisation d'aveux arrachés sous la torture constitue une violation flagrante des obligations internationales auxquelles est liée l'Algérie, comme la Convention contre la torture. De la même manière, les juges sont obligés de lancer des investigations sur toute allégation de torture qui parviendrait à leur connaissance. Cependant, aucune enquête de ce type en direction d'agents du DRS n'a été portée à la connaissance des délégués de l'organisation.

    Recommandations

    Tous les lieux de détention et de garde à vue, y compris ceux du DRS, devraient être accessibles à tout moment aux organisations telles que le CICR ; Amnesty International invite les procureurs à visiter régulièrement ces centres à titre préventif.

    Toutes les allégations de torture ou de mauvais traitements doivent faire l'objet d'enquêtes indépendantes.

    Les personnes arrêtées et détenues en garde à vue par le DRS et les autres agents de l'Etat doivent pouvoir communiquer avec leurs familles et recevoir des visites de celles-ci, comme le prévoit la loi.

    L'organisation recommande aux autorités de modifier la réglementation existante afin de permettre aux détenus d'avoir accès à un avocat.
    Par ailleurs, l'organisation suggère au conseil de l'ordre des médecins d'aider ses membres à remplir leurs obligations éthiques.

    D. Impunité et amnistie
    L'organisation a constaté le manque de progrès dans la détermination du sort des " disparus " du fait d'agents de l'Etat ou des personnes enlevées par les groupes armés, ou dans la recherche des responsabilités exactes dans les exactions commises dans le cadre de ce conflit.

    La délégation a pris connaissance de différentes initiatives visant à évaluer la situation, comme le mécanisme ad hoc ou les statistiques du ministère de la justice. Pour intéressantes qu'elles soient, ces études restent déconnectées entre elles et ne peuvent constituer qu'une première indication de la réalité des faits, une première étape dans la nécessaire procédure à long terme que doit entamer l'Algérie pour mettre fin à l'impunité, répondre aux interrogations des familles des " disparus " et des personnes enlevées par les groupes armés, et procéder aux réparations auxquelles ces familles ont droit.

    Les délégués ont rappelé à plusieurs reprises la position de l'organisation par rapport aux informations faisant état d'un projet d'amnistie générale. Aucun document concret précisant les dispositions éventuelles de cette amnistie n'étant disponible, la délégation n'a pas été en mesure d'apporter des commentaires. Elle a tenu cependant à rappeler les dangers, notamment en termes d'impunité, qu'un tel projet risque d'entraîner. Elle a aussi réitéré aux autorités ses demandes d'évaluation de l'expérience de la " concorde civile ".

    Recommandations

    Dans ses contacts avec les autorités, la délégation d'Amnesty International a mis l'accent sur les leçons qu'il faut retenir d'expériences similaires dans de nombreux pays, sur tous les continents, qui ont connu une évolution comparable durant les trente dernières années. Les délégués ont insisté sur le nécessaire travail de mémoire, de justice et de vérité, qui doit précéder toute initiative qui viserait à amnistier les auteurs d'abus et de violations des droits fondamentaux.

    La délégation a suggéré aux autorités algériennes de mettre en place un projet global, en concertation avec les familles des victimes et les associations des droits humains. Elle a rappelé que les abus et violations constatées sont constitutifs de crimes contre l'humanité et sont dès lors imprescriptibles et ne peuvent faire l'objet d'une amnistie.



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  • LE PRESIENT ALGERIEN EST UN GRAND DICTATEUR

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  • Fleurir la vie
    Les fleurs accompagnent les événements de notre vie : indispensables témoins des plus grands, elles embellissent également les plus petits. Tiennent-elles leur pouvoir de leur vie éphémère, en tout cas à elles seules des fleurs peuvent transformer l'atmosphère d'une pièce, un bouquet livré peut faire pardonner la faute que l'on croyait impardonnable, un autre lever le doute sur la nature des sentiments de son donateur... ?
    Eléments de décoration magnifique, les fleurs sont aussi des accessoires symboliques lors des événements religieux et des cadeaux de tous les jours. Tous les motifs sont bons pour offrir des fleurs, mais on ne les offre pas n'importe comment à n'importe qui.
    Comment offrir des fleurs ?
    - Les fleurs livrées doivent toujours être accompagnées d'une carte de visite ou d'un petit mot dicté par le donateur et écrit par le fleuriste.
    - on n'offre des fleurs qu'à une femme ou une jeune fille (éventuellement à un monsieur très âgé)
    - les fleurs coupées s'offrent toujours par nombre impair.
    - à une jeune fille, on n'offre que des fleurs très pâles.
    - en général on s'abstient d'offrir des fleurs à quelqu'un qui vit à la campagne.
    - si l'on vit soi-même à la campagne, on peut apporter des fleurs de son jardin.
    - glisser une rose rouge dans un bouquet, c'est déclarer son amour.
    Dans quelles circonstances offrir des fleurs ?
    - Pour remercier d'un dîner, d'une soirée, d'un geste ou de toute attention particulière. Les fleurs s'envoient avant ou après la réception accompagnées d'une carte de visite. Elles ne s'apportent qu'à un dîner entre amis intimes. Voir le chapitre l'accueil - qu'apporter ?.
    - Pour réconforter et soutenir un ami hospitalisé ou une jeune accouchée - on veille à choisir des fleurs au parfum léger et on s'assure que l'hôpital admet les fleurs, ou à l'occasion d'un enterrement - à moins que la famille n'ait expressément précisé " sans fleurs ni couronnes ". Dans ce dernier cas, les fleurs se font livrées au domicile du défunt ou à l'église dans laquelle a lieu l'enterrement, avec une carte de visite.
    - Pour s'excuser d'un geste maladroit ou d'une parole déplacée. Les fleurs peuvent être livrées ou apportées en main propre.
    - Pour déclarer son amour, à n'importe quel moment et sans modération, livrées ou apportées, elles seront toujours les bienvenues.
    - Pour des fiançailles, le fiancé doit faire livrer " une corbeille " de fleurs blanches chez la fiancée et tous les invités doivent eux aussi offrir des fleurs de couleur pâles.
    - Pour un mariage, le marié offre traditionnellement le bouquet de la mariée.
    - Pour accueillir et décorer la chambre d'un invité, une pièce de réception, le buffet d'un cocktail etc... Dans ce cas là, on n'offre pas des fleurs dans le sens strict du terme, mais la jouissance de la vue et de l'odeur subtile d'un beau bouquet


    Symbolique des fleurs
    Probablement personne ne se soucie plus du langage symbolique des fleurs, et ne les choisit avec d'autres intentions que celle de faire plaisir. Chacun sait pourtant que l'on n'offre jamais de chrysanthèmes ni d'œillets car ils sont accusés de porter malheur, et que les roses rouges sont réservées pour déclarer sa flamme.
    Voici malgré tout pour les nostalgiques et les romantiques les messages véhiculés par quelques fleurs...
    Anémone Ne m'abandonnez pas
    Aubépine Il vous est permis d'espérer
    Bleuet Je vous serai toujours fidèle
    Bouton d'or Vous êtes une ingrate
    Camélia Je mourrai à vos pieds
    Capucine Je brûle d'amour
    Colchique Les beaux jours sont finis
    Cyclamen Nos plaisirs sont enfuis
    Ephémère Chaque jour je vous découvre
    Géranium rose Je m'ennuie de vous
    Géranium citronné Vous me tyrannisez
    Giroflée Je suis déçu
    Glaïeul Vous m'êtes indifférente
    Gui Notre liaison est dangereuse
    Hortensia Vous êtes belle mais indifférente
    Immortelle Je vous aime pour la vie
    Iris Vous êtes inconstante et frivole
    Jasmin Vous enivrez mes sens
    Jonquille Je vous désire
    Lavande Répondez-moi
    Lilas Mon amour s'éveille pour vous
    Lis Vous êtes la pureté même
    Marguerite Adieu
    Marjolaine Séchez vos larmes
    Muguet Soyons heureux
    Myosotis Ne m'oubliez pas (forget me not, en anglais)
    Narcisse Vous n'aimez que vous-même
    Œillet Vous avez une rivale
    Pâquerette Vous êtes jolie
    Pavot Vous éveillez mes soupçons
    Pensée Je ne pense qu'à vous
    Pervenche Vous êtes mon premier amour
    Pivoine Je suis confus
    Pois de senteur Vous êtes l'élégance même
    Primevère Aimez-nous le temps d'une saison
    Renoncule Vous avez toutes les séductions
    Rose blanche Votre beauté est innocente
    Rose jaune Vous êtes volage
    Rose rose Votre beauté est à son comble
    Rose rouge Mon amour est ardent
    Souci Je suis jaloux
    Tulipe Mon amour est sincère
    Violette Vous êtes modeste
    Volubilis Je vous couvre de caresses
    Fleurs blanches : innocence, pureté, naïveté, joie
    Fleurs rouges : impudence, passion, ambition, puissance
    Fleurs bleues : sagesse, amour pur et platonique, communication des âmes
    Fleurs jaunes : richesse, réussite, gloire, infidélité
    Feuillage (vert) : espérance, jeunesse, succès


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