• Déjà 5 ans de coopération, de fraternité avec cette école au Sénégal, dans une banlieue très pauvre de Dakar.

    Je n'ai guère écrit dans ce blog, tout est sur notre site www.fatoukaba.org.

    En peu d'années, avec notre petite association "Ecole Fatou Kaba", créée en 2011 à Paris, de nombreuses actions ont pu être menées qui ont permis à cette école de 370 élèves de maternelle et primaire d'améliorer de beaucoup ses conditions matérielles, locaux, matériel scolaire, mais aussi ses méthodes pédagogiques, son ouverture sur le monde, un échange avec une école à Belleville. Des amitiés fortes se sont développées, une confiance, une connaissance et un respect mutuel.L'école Keur Fatou Kaba aujourd'hui

    Le secret de cette réussite: un directeur et une équipe enseignante, sans moyens mais fortement motivés, quasi bénévoles, ayant une vision claire de ce qu'ils veulent pour les enfants de ce quartier très défavorisé.

    Aussi, bien qu'ils ne nous aient rien demandé, à chaque étape ce sont eux qui déterminent leurs besoins, leurs priorités et nous les aidons en fonction des moyens que nous arrivons à réunir pour y répondre. Nous n'intervenons que pour conforter leurs conditions matérielles ou pour leur permettre d'accéder aux formations qu'ils souhaitent. Rien de ce que nous faisons ne les rend dépendants, mais ils sont au contraire chaque fois un peu mieux armés pour mener leur projet.

    L'école Keur Fatou Kaba aujourd'huiOnt pu ainsi être réalisés l'installation de l'eau dans l'école, des toilettes, des portes et fenêtres, un toit, la rénovation du bâtiment et la construction d'un étage, l'introduction de l'informatique pour les enseignants et les élèves. Mais aussi de nombreux bénévoles sont venus en mission à leur demande, un directeur d'école et un médecin retraités envoyés par l'association AGIRabcd, et d'autres pour réaliser des animations.

    Pour la 2e année, un jeune en service civique y passe l'année scolaire sur des projets d'animation.

    Tout cela, avec une petite association, sans locaux ni permanents, mais capable de réunir des bonnes volontés et des compétences sur un projet très concret.


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  • En 2013 j'ai passé plus d'un mois en Haïti, même chose en 2014. J'étais en mission pour l'association AGIRabcd, pour aller à la rencontre d'écoles, d'hôpitaux, d'entreprises, d'associations, d'administrations, pour connaître leur activité et voir avec eux si la venue pour quelques semaines ou quelques mois d'un professionnel retraité bénévole pouvait leur être utile pour améliorer un fonctionnemeRencontres en Haïtint, accompagner un projet, former leur personnel.

    Mes interlocuteurs apprécient cette démarche, qui ne cherche pas à décider à leur place mais leur permet d'obtenir un appui précieux pour leurs projets.

    J'aime faire ce travail, circuler dans tout le pays, seule et disponible, rencontrer des gens qui essaient de faire quelque chose pour améliorer la situation dans leur pays, découvrir leur dynamisme et leurs difficultés, et pour certains aboutir à leur envoyer un-e retraité bénévole qui va leur être utile, mais aussi apprendre d'eux, développer des amitiés.

    Ainsi plus d'une dizaine de missions ont été réalisées en 2014-2015, dans des structures diverses et sur toutes sortes de métiers: boulanger, plombier, électricien, magistrat, professeur de français, journaliste, couturière....

    Rencontres en HaïtiEt depuis juin 2015, un projet important se déroule sur 18 mois, à raison de 10 semaines de formation continue pour des cadres de l'urbanisme.

    Pour cela il a fallu réunir une vingtaine de spécialistes des différents domaines de l'urbanisme, retraités ou non, mais tous bénévoles, qui se sont lancés avec passion dans ce projet dont ils sentent bien que la formation des cadres de l'administration est une des choses les plus utiles que l'on puisse faire pour aider Haïti à sortir de la situation désastreuse que connaît ce pays.


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  • Me voila de retour en Haïti, et je n'ai quasiment rien mis sur mon blog depuis la derniere fois, début 2013...

    Une nouvelle experience, une nouvelle admiration à vous faire partager.

    Renold Laurent est un jeune peintre très intéressant. Il est de Jacmel, ville qui a une longue tradition artistique et culturelle. Il est d'une famille de peintres et a développé un style très personnel et en recherche permanente. Nous nous sommes liés d'amitié. Renold, au delà de son propre travail personnel, se tourne vers les autres, est en train de monter un réseau de peintres de Jacmel, travaille bénévolement avec le Musée d'Art haïtien, très abimé par le séisme et qui n'a toujours pas pu réouvrir au public faute de soutiens financiers suffisants, participe à des formations.

    Et il anime aussi des ateliers dans des écoles, pour faire pratiquer la peinture aux enfants, pour développer leur créativité, leur attachement au patrimoine culturel, en espérant que certains d'entre eux se dégageront pour continuer ce type de sensibilisation. Regardez bien ces enfants, leur fierté, leur beauté!

    Tout cela bénévolement, avec quelques uns des membres du Réseau des Artistes de jacmel, et un soutien en matériaux de la Haitians Artists assembly of Massachussets et des Ateliers du Renouveau.

    Une exposition de ce travail d'ateliers va se tenir à l'Alliance Française de Jacmel du 19 au 25 novembre, sous le titre "Projet de formation- Programmation d'Art".

    Mais malgré toute cette énergie consacrée, malgré cette qualité de travail, Renold n'a pour l'instant pas pu trouver de soutien, ni haïtien ni de l'extérieur, pour qu'ils puissent avoir ne serait-ce qu'un petit local à Jacmel pour y organiser des activités artistiques et de formation avec la population locale.


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  • De l'extérieur on a une image tronquée d'Haïti: misère, catastrophes, violence. Bien sûr tout cela existe, mais c'est très loin de recouvrir la réalité haïtienne, d'une profonde culture orale, d'une créativité multiforme spectaculaire, de courage, de gentillesse et de gaieté malgré l'adversité.

    Un exemple de cette gaieté spontanée: les tap tap. Dans ces petites camionnettes surpeuplées, les discussions et rires vont bon train, en y incluant chaleureusement cette blanche, insolite en pareil lieu. Je suis allée des Gonaïves au Cap Haïtien en tap-tap, un peu come celui de la photo, en plus petit. Presque une heure d'attente en pleine chaleur, jusqu'à ce que la camionnette soit pleine. Pas question de descendre, on perdrait sa place. Au final, nous étions à l'arrière 14 adultes et un enfant, dans un habitacle fait au maximum pour 10, les bagages collectivement sur les genoux, plus deux hommes debout accrochés à l'arrière, deux autres sur le toit au milieu des ballots et deux autres avec un nourrisson à côté du chauffeur. Aucun problème dans les virages (nombreux), nous étions si amalgamés les uns aux autres que personne ne bougeait. 3 heures de route au lieu d'une heure et demie en voiture.

    Des français dans de telles conditions d'attente et d'inconfort auraient fini par se taper dessus, ou au minimum se renfrogner ostensiblement dans leur coin. Pas les haïtiens: au bout de dix minutes, tout le monde avait fait connaissance, les rires fusaient, tout était prétexte à éclats de rire, comme ces policiers qui à coup de matraque ont fait descendre les deux gars du toit... lesquels sont remontés 20 mètres plus loin. Et leur bonne humeur à toute épreuve a duré pendant tout le voyage, certains dormant de temps en temps au milieu de cette agitation (verbale, puisqu'il n'était pas question de bouger ne serait-ce qu'un petit doigt). J'ai admiré ces gens et le voyage était vraiment plaisant. Vous me croyez?


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  • Le quartier de Jalousie, au dessus de Pétionville, Port au Prince, Haïti. 2 millions de dollars!!! pour repeindre les façades sans améliorer le moins du monde ce quartier auto-construit. Une campagne "Beauté contre pauvreté" qui a laissé les gens dans leur misère, et qui n'a fait que donner un joli "look" vu du quartier aisé de Pétionville que Jalousie surplombe. Ils auraient mieux fait de créer des égouts, ou des écoles, dans ce quartier, non? D'ailleurs cela n'a pas été terminé, le restant des dollars auraient disparu... Mais on peut y voir cette superbe grande fresque de mosaïque réalisée il y a quelques années par Patrick Vilaire, sculpteur et céramiste haïtien de renom, avec la communauté de Jalousie. Ne croirait-on pas que cette femme l'appelle?


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