• Virage pour une nouvelle vie

    Les temps sont durs depuis quelques années, que ce soit au boulot ou dans la vie familiale avec mon fils.

    Côté professionnel, un petit cheffaillon de merde a profité d'une courte prise de pouvoir pour lancer mon licenciement. Sans fondements, sans cause réelle et serieuse avérée.  La vengeance est un plat qui se mange froid et il n'a pas supporté que je remette en question ses compétences il y a 4 ans au détour d'une conversation, en tête à tête pourtant. Connard.

    Je suis donc en plein dans la procédure et en plein dans les négociations  pour licenciement abusif. En parallèle j'ai réactivé  tous mes réseaux, lancé des C.V de tous les côtés et, alignement des planètes exceptionnel oblige, je démarre un nouveau job en septembre. Beaucoup moins bien payé, mais dans une super boite.  Mes indemnités devraient me permettre de tenir le temps de  voir venir une augmentation d'ici deux ou trois ans.

    Côté fiston, des relations toujours tendues et conflictuelles, un abandon total des études alors même que le brevet approche... Pour la rentrée nous avons trouvé un lycée professionnel qui a l'air très bien dans lequel j'espère il s'épanouira. Mais c'est un peu loin alors... Je négocie pour qu'on opte pour l'internat. Il pourra enfin y trouver la stabilité dont il a besoin, un cadre qui favorise le travail, des règles qui limiteront son accès aux écrans et devrait lui permettre de se désintoxiquer. Je croise les doigts pour que le papa et le fiston acceptent. Ce serait bien plus bénéfique pour tous plutôt que de devoir gérer des trajets interminables en bus matin et soir.

    Voilà pour les dernières news. C'est chahuté, c'est difficile, ce sont encore plein de choses à faire et de décisions à prendre, c'est une charge mentale qui n'en fini jamais de s'allourdir. Mais après la pluie vient le beau temps. Toutes ces révolutions devraient nous conduire vers du mieux, du moins je veux y croire.


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  • Départs

    Apprendre brutalement, au détour d'une conversation, qu'une ancienne collègue de boulot, de mon âge vient de décéder. Descendre en week-end dans ma famille pour assister à l'enterrement du père de ma meilleure amie. Penser chaque jour à cette amie partie trop tôt, juste avant les fêtes.

    Quand on assiste de plus en plus souvent à des enterrements et plus jamais à des mariages et qu'on apprend plus souvent des maladies que des naissances...  Est-ce que ça veut dire que je deviens vraiment vieille ? Que j'ai basculé de l'autre côté du miroir ? Non, non et non... Je ne veux pas. Dans tous les cas, ça file un drôle de coup au moral.

    Un moral déjà bien fatigué par la lutte quotidienne pour que mon fils ne décroche pas à l'école, mais décroche quand même. Un moral fatigué par une envie de "construire" avec l'autre qui ne se concrétise jamais vraiment. Un moral fatigué par les tensions au boulot où nos managers se sont bien vite empressés de se trouver une place au chaud et me demandent de me débrouiller toute seule, sans me donner aucune piste utile mais répètent régulièrement "il n'y aura pas de place pour tout le monde".

    Vous voyez cette image des plus riches qui se précipitent dans les canots de sauvetage en refusant d'être trop serrés et en laissant les plus pauvres se débrouiller sur le Titanic ? C'est un peu ça l'ambiance en ce moment chez nous au boulot. Loin, très loin d'une soi-disant bienveillance.

    Mais je garde encore de la force. J'ai encore de l'énergie. Après l'hiver vient le printemps. Après la pluie le beau temps. Ca va secouer mais je m'accroche à mon siège. Bien décidée à faire avancer les choses, dans tous les domaines de ma vie. A la force du poignet s'il le faut.

     

     

     


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  • Vertige

    Vertige. Je sens comme un vertige en moi qui me fait tomber chaque fois que je me confronte à cette réalité. Tu n’es plus là. Un départ brutal. Un jour au téléphone à se raconter nos vies, Et quelques jours après, plus rien. Une opération dont tu ne reviendras pas. Un combat que tu n’auras pas à mener contre ce foutu crabe qui venait tout juste de surgir. Tu as tiré ta révérence discrètement, et tu nous laisses là à 50 ans. Face à nos questions.

    Près de 30 ans à te côtoyer, à te confier mes secrets, à écouter tes conseils, à partager nos questionnements existentiels, nos errances au boulot, nos soucis avec les enfants… et maintenant, le vide.

    Chaque jour depuis un mois que tu es partie maintenant, je pense à toi. Il n’y a pas une journée où je n’ai pas une pensée pour toi. Chaque fois que la vie me semble compliquée, que les soucis s’accumulent, je pense à toi et je me dis que ce n’est rien. Que tout ça va passer. Que l’essentiel est ailleurs. Qu’il ne faut pas s’en faire et que tout va s’arranger.

    Parfois je craque. Et je pleure. Je me dis que j’ai le droit parfois d’être fatiguée, découragée. Mais je me reprends vite, comme si ce droit n’avait pas de réel poids face à cette injustice de la vie. J’apprends à tout relativiser. Encore plus fort qu’avant. Je me lève et je me dis : et si aujourd’hui était ma dernière journée sur terre ?

    Je cherche à retrouver mes aspirations les plus profondes. Mais je les ai perdus depuis si longtemps que je suis dans un flou magistral. Evidemment, il y a les fondamentaux : l’amour de mes enfants, de ma famille, de mon chéri, le besoin de soleil et celui de voir la mer. La base. Ma base. Une base écartelée. Que ce soit aujourd’hui où je suis loin de ma famille, du soleil et de la mer pour vivre près de mes enfants. Ou dans un potentiel demain, où je pourrai me rapprocher du sud mais… m’éloigner de mes enfants. Dois-je vivre écartelée à vie ?

    Et puis je me reprends, j’efface les larmes qui coulent sur mes joues et je fais défiler tous les petits bonheurs dont je me rassasie pour me réconforter : des enfants en bonne santé, une maison confortable, une famille au top, un chéri attentionné, un boulot qui me permet d’être indépendante.

    Parfois, je me réveille la nuit, l’angoisse au cœur. Avec la peur de m’étouffer quand mes narines se bouchent, l’angoisse de ne plus avoir assez d’air. Je me lève, je surfe sur mon téléphone, je tente tous les stratagèmes, malgré le sommeil qui plombe mes paupières, pour distraire mon esprit de ces pensées qui me font suffoquer.

    Et le matin je recommence, une nouvelle journée, fatiguée. Mais vivante.


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  • Des animaux fragiles

    La fin de l'année a été particulièrement rude. Après les difficultés avec mon fils, les tensions et le bore-out au boulot, un événement dramatique est venu clôturer 2022. Une amie très proche est partie brutalement quelques jours avant noël. Une opération qui s'est mal terminée. Elle n'est jamais ressortie de l'hôpital.

    Ce départ soudain et inattendu m'a fait un choc. Je suis encore aujourd'hui bloquée dans la phase de déni en me répétant en boucle que ce n'est pas possible... On a beau savoir que la vie ne tient qu'à un fil, quand on n'a pas encore cinquante ans, on pense qu'on a encore de belles années devant nous.

    Les vacances de Noël ont eu un goût particulier cette année. Sans les enfants, et avec ce travail de deuil qu'il va falloir entamer. Autant dire que je ne démarre pas 2023 avec la joie au coeur.

    Depuis cet événement, je remets tout en question. Toutes ces questions que je me posais à l'adolescence sur le sens de la vie, les "à quoi bon" et les "carpe diem" ressurgissent.

    Je tiens, je tiens. Comme je peux. Je m'accroche au radeau qui me sert d'embarcation. Je prends les vagues dans la tête, j'essaie de résister, ne pas tomber à l'eau surtout, ne pas me noyer.

    Je m'accroche aux sourires de mes enfants, aux câlins de ma fille, au réconfort des bons repas en famille dans mon sud, aux couchers de soleil qui laissent entrevoir de jolis lendemains, à la danse, au chant, à nos week-ends en amoureux, au doux confort de ma maison... Je ne suis pas malheureuse, loin de là. J'ai beaucoup de chance, même si tout n'est pas simple.

    Chaque jour est une nouvelle page blanche. Chaque jour est une chance. Vieillir est un privilège.

     

    Animaux fragiles
    Tu sais je suis pas malheureux
    Sentimental on peut le dire
    Un peu de buée dans les yeux
    À chacun de mes sourires
    Et si cette vie n'était qu'un jeu
    Et si on se moquait de nous
    Pourquoi les gens sont si sérieux
    Si Dieu existe est-ce un fou?
    Toi et moi, des animaux fragiles
    Et cette planète n'est qu'une île
    Elle-même perdue dans les étoiles
    Mais on s'imagine une vie facile
    Et puis qu'on vivra vieux
    Regarde le soleil brille, on est tranquille
    Ma main dans tes cheveux
    Entre les rires et la tristesse
    Cette vie nous aura à l'usure
    Faut profiter de sa jeunesse
    Sans jamais détruire son futur
    On me dit de bien me tenir
    Que c'est une question d'équilibre
    Pourquoi j'ai pas le souvenir
    Un jour d'avoir été libre
    Toi et moi, des animaux fragiles
    Et cette planète n'est qu'une île
    Elle-même perdue dans les étoiles
    Mais on s'imagine une vie facile
    Et puis qu'on vivra vieux
    Regarde le soleil brille, on est tranquille
    Ma main dans tes cheveux
    La nuit tout seul je me balade
    Mais je n'veux pas t'abandonner
    Sache que si moi je suis malade
    Ce n'est que de t'aimer
    Toi et moi, des animaux fragiles
    Et cette planète n'est qu'une île
    Elle-même perdue dans les étoiles
    Toi et moi, des animaux fragiles
    Et cette planète n'est qu'une île
    Elle-même perdue dans les étoiles
    Mais on s'imagine une vie facile
    Et puis qu'on vivra vieux
    Regarde le soleil brille on est tranquille
    Ma main dans tes cheveux
    Ma main dans tes cheveux

     


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  • J'ai plongé dans la piscine

    Ces deux derniers mois ont été très mouvementés. A la rentrée, mon fils a fait une nouvelle crise. A la différence des fois précédentes, nous étions en voiture et non à la maison. Nous n'avons donc pas pu nous éloigner l'un de l'autre lorsque la tension est montée. Cela a dégénéré jusqu'à ce qu'il s'agrippe à mon bras, le serrant excessivement fort. Puis, au feu rouge, il s'est enfui de la voiture.

    Le lendemain, mon bras était bleu violacé. Mon compagnon étant blessé par tant d'agressivité versus le comportement indolent de mon fils le lendemain, ne daignant même pas s'excuser... leurs échanges se sont envenimés. Mon fils a hurlé sur lui, menaçant de le frapper. Mon compagnon a préféré partir pour éviter une bagarre et n'a plus remis les pieds à la maison depuis deux mois. Mon fils refuse en effet de s'excuser puisque ça l'arrange de ne plus l'avoir à la maison.

    A l'issue de ces deux épisodes concentrés sur un week-end, j'ai enfin compris. Mes enfants sont manipulés par leur père qui leur transmet leur colère. Les trous dans les murs, c'est sa haine envers moi, sa colère d'avoir du céder la maison et quand mon fils fait des trous et abîme la maison, il touche là où "ca fait mal".

    Les mots employés à l'encontre de mon compagnon pour le foutre à la porte, ne sont que les conséquences de deux ans de lavage de cerveau de mon ex qui ne supporte pas que mon compagnon soit en contact avec nos enfants, "profite" de ma maison qu'il considère toujours comme la sienne etc. J'ai reconnu dans la bouche de mon fils des phrases identiques à celles que j'ai entendu dans la bouche de mon ex. En parallèle, ma fille me dit depuis des mois qu'elle n'aime pas mon compagnon, mais n'a aucun argument, ne sait absolument pas dire pourquoi. Et pourtant, ils ont joué des tas de fois ensemble et tout se passait bien.

    Tout ceci me rend profondément triste. J'ai du restée éloignée de mon fils pendant trois semaines pour encaisser le choc. J'ai démarré une thérapie pour apprendre à gérer toute cette agressivité. J'ai relancé le service pédospsychiatrique de l'hôpital où nous sommes sur liste d'attente depuis bientôt 3 ans pour mon fils, j'ai trouvé une autre psychologue pour lui, en attendant que l'hôpital nous propose un rendez-vous. Je porte tout à bout de bras, et j'arrive au bout. Je me sens épuisée.

    Sans compter qu'au boulot, je suis confrontée à une personne de type dragon qui, ces derniers temps, se permet un peu trop souvent de me hurler dessus et que ça commence à bien faire.

    Et puis nouvelle altercation le week-end dernier, entre mon fils et son père. Lui qui claironne depuis 5 ans que chez lui, tout va bien et que c'est moi qui ait un problème, vient de faire la démonstration que toute cette violence vient de lui. Mon fils a voulu venir à la maison suite à cette altercation. Il s'est plaint dans la soirée d'une douleur dans le cou. Il avait une marque faite par son père qui l'a attrapé par le col pour le forcer à rentrer à la maison (vu qu'il s'était encore enfui suite à une dispute avec son père).

    Je n'en peux plus de toute cette violence, cette agressivité. Je n'en peux plus d'avoir la sensation que mon ex se débrouille encore pour m'imposer ses choix à savoir de ne voir compagnon qu'une semaine sur deux, en ne voulant même plus qu'il aille chercher les enfants à l'école quand j'ai besoin d'aide etc.

    Je suis EPUISEE.

     

     

     

     


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