• Oreilles rondes et short rouge, Mickey revient aux pixels tout en souplesse élastique, mais il n’est pas le bienvenu. Par sa faute, des coulées de dissolvant polluent lacs et ruelles, des toons sont robotisés et le lapin Oswald, 1er héros Disney révolu, n’est plus en paix au gris pays des souvenirs enfouis.

    Ce monde étranger et accidenté, habité d’images et d’amitiés oubliées, était jusqu’à l’arrivée du guilleret souriceau le refuge d’anciennes stars Disney. Léger et peut-être aussi futile qu’un cartoon, cet univers est perméable aux giclettes du pinceau magique infiltré par Mickey. Libre d’en précipiter la disparition ou la rénovation selon la substance utilisée, Mickey trace de nouveaux chemins qui alors révèlent les cachettes, construisent des ponts, ouvrent les toits ou effacent des murs dans un jeu d’actions sautillantes et multi pistes, jusqu’à la façon de l’emporter contre les boss.

    Si on avait déjà pu jouer de projections liquides diverses (Okami, Mario Sunshine, De blob), Epic Mickey diffère par son traitement graphique et narratif imprégné des multiples récits imaginés par Disney. Loin de faire  allégeance au glorieux studio, Epic Mickey dépoussière ses archives et joue de ses trous de mémoire comme terrain d’aventure d’un monde peu soucieux de sa disparition progressive.

    Tout en sautillements et coups de pinceau bipolaire, son exploration découvre par dizaines trésors cachés, missions et rencontres insolites pour une aventure plutôt longue (28h au compteur, 4 fins différentes selon les utilisations du pinceau). Qu’il s’agisse d’un village coloré, d’une montagne de déchets à l’effigie de la souris star, d’une maison hantée ou d'un ventre monstrueux, Epic Mickey de par son architecture tarabiscotée et sa palette colorée pique à chaque recoin notre curiosité, en même temps qu'une sourde mélancolie couve sa naïveté primitive.

    Les nombreux réfugiés du paradis reclus d’Oswald participent à cette torpeur éprouvée. Leur voix lointaine et grésillarde comme issue d’une vieille sono, les thèmes musicaux aux tons délicieusement surannés confortent l’idée d’un monde fantôme, comme les pages trouées d’un Mickey Parade jeté en lisière de forêt.
    Entre chaque niveau, Mickey est projeté dans des espaces en 2d à l’esthétique empruntée aux plus anciens chefd'oeuvres (2 perles de 1928 et 33 en bonus). L’impression de traverser la pellicule est saisissante: privées de réel challenge, d'ennemi et dialogue, ces séquences magnifiques plongent plus loin encore dans l'innocence cartoon le voyage mémoriel de Mickey.

    Si Epic Mickey avait pu marier dans son intégralité cette simplicité des déplacements aux ambitions du scénario, on tenait le meilleur jeu de Noël. Malgré des placement de caméras parfois pénibles en environnements 3D, l'aventure de Mickey au pinceau ambivalent n'en reste pas moins un super cadeau pas forcément destinés aux enfants. 


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  • Ce serait comme un clip.


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  • Ce matin elle s'était levée de bon pied.


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  • Terreur dans la salle de bain!!!


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  • En fait je n'hésite plus. Endless Ocean 2, le jeu d'aventure et d'exploration sous-marine, est sorti et j'y joue. Et je jouerai très certainement aussi à Monster hunter 3, le jeu de chasse aux monstres avec même des monstres sous marins prochainement


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